
L’Etoile, chaude comme la Breizh
2 mai 2025 23:35:00 dans NM1
Une bonne chose de faîte. Grâce à un succès importantissime aux dépens de Rennes (84-70), l’Etoile portée par Auburtin (21 pts à 8/11 aux tirs, 9 rebonds, 30 d’évaluation), Rosaire Malonga (18 pts, 7 rebonds) et Jonathan Mkamba (12 pts, 15 rebonds), s’est offert une fin de saison excitante avec en point d’orgue, bien sûr, la réception décisive de Poissy, à l’Arena, vendredi prochain à 20 heures. A ne surtout pas manquer.
En parvenant à renouer avec la victoire en disposant de Rennes (84-70) au terme d’un match vraiment fou au cours duquel les Carolos ont mené de 15 points avant de perdre leur avance et de porter l’estocade finale aux Bretons, l’Etoile reste dans de bonnes conditions pour aller chercher son maintien. Même si Toulouse et Poissy se sont imposés eux aussi à l’extérieur à Metz (76-78) et Feurs (73-94).
LE MATCH : L’ETOILE S’OBSTINE.
Dans une salle encore bien remplie (1.500 spectateurs), Kovanusic et un tir primé de Courtois obligeaient Bastien Demeure à un premier temps mort après un peu moins de deux minutes (7-0). Gibey (deux tirs primés), Billong et Ngufor avaient clairement entendu le message en signant un 10-0 (7-10). Mkamba, Clet et Auburtin, performant dès son entrée en jeu (9 points à 100%, 5 rebonds à la mi-temps), et Malonga stoppaient l’élan des Bretons, menés 23-12 en fin de premier quart-temps. Davidson, Malonga et Depaix en ajoutaient encore une couche (27-12). Et malgré Sclear, toutefois trop esseulé, l’URB 35 subissait les coups du Carolo Auburtin qui jouait le détonateur (33-18).
De +15 à -3 en quatre minutes
Kieger et Kovanusic ne lâchaient plus le morceau (38-24). L’Etoile semblait avoir pris le large. Mais les Rennais sortaient de leur torpeur au point de renverser la donne et de mener à la pause grâce à deux lancers de Kandem (38-41) via un cinglant 17-0. Les Carolos qui avaient mené plus de quinze minutes ont vu leur avance de quinze points fondre en quatre minutes en ayant pris un 29-15 dans le second quart-temps. Une habitude malheureusement un peu trop chronique.
A la reprise, Billong plus en vue et Gibey portaient l’avantage des visiteurs à 42-52. Mkamba limité à trois points jusque-là entamait alors son chantier habituel, épaulé par un Auburtin parfait et Malonga de plus en plus influent dans le jeu, maintenaient l’Etoile dans le coup avant l’emballage final (59-60).Pas décidés à lâcher l’affaire, Courtois et Malonga à longue distance et les incontournables Auburtin et Mkamba lançaient bien cet ultime quart-temps en reprenant le lead (68-62, 77-65). Billong avait beau se démener, Kieger et Courtois enquillaient à trois points et Rennes était à nouveau distancé (82-67).Et dans une salle de plus en plus incandescente, les locaux multipliaient les contres et stops défensifs pour finir le travail en beauté (84-70). Fou de joie, Jimmy incitait alors le public à manifester sa liesse.
Voulant aborder le match final de la saison, le 9 mai prochain, contre Poissy dans des conditions favorables à un possible maintien en Nationale 1, les Carolos avaient fait le « taf » en décrochant leur treizième succès, cette saison, aux dépens de Rennes qui figurait tout de même dans le Top 4 de la poule basse. Ils attendent maintenant Poissy de pieds fermes.Mais avant cela, les Carolos qui ne passent pas pour des modèles à l’export mettront à nouveau le cap à l’Ouest en mettant en joue Angers. Avec tout de même l’espoir d’entretenir la flamme et d’arriver ainsi en pleine confiance pour la réception des Pissiacais.
Pascal REMY
LES MARQUEURS : Clet 6, Luc. Depaix 2, Malonga 18, Davidson 2, Courtois 12, Kieger 5, Boyer, Mkamba 12, Auburtin 21, Mikeladze, Lo. Depaix, Kovanusic 6.
Jimmy Ploegaerts : « Malgré une incroyable baisse de régime, les gars ont fait preuve de caractère »
"Ce soir, il était important et même impératif de gagner. On se rapproche de ce que l’on veut. Sur l’ensemble du match, on a fait ce qu’il fallait pour cela. Notre marge de progression est sur ces cinq minutes en première mi-temps où on prend un 17-0 après avoir encaissé 20 points. En très peu de temps, on a foutu en l’air tout ce que l’on a fait avant en maîtrisant plutôt bien notre sujet. On s’est alors mis dans le dur en remettant notre adversaire en confiance mais les gars ont fait preuve de caractère dans la seconde partie du troisième quart-temps. La réaction a été très bonne, il y a eu de l’effort. Je souhaiterais tout de même que l’on s’épargne ces temps faibles qui nous mettent bêtement en danger. Il faudrait en tout cas au moins limiter leur ampleur. Car laisser partir en fumée un tel avantage en quatre minutes, c’est tout de même fâcheux. Mais le soutien qu’on a eu ce soir a été génial et a sublimé les joueurs. Je leur ai d’ailleurs demandé après le coup de sifflet final de profiter de cela. Que les gens qui sont venus ce soir viennent avec des proches ou des voisins pour être encore plus nombreux, vendredi prochain. Au final, on a vu la différence qu’il y avait entre une équipe qui joue sa survie et un autre qui évolue maintenant pour le plaisir de jouer. Cette détermination supérieure a été décisive. Aujourd’hui, à partir du moment où l'on a un match de plus à jouer que les autres, je continue de dire qu’on a notre destin dans les mains. On a ce pouvoir à se concentrer sur nous. Même si les matches restant à jouer seront difficiles."
Alexis Auburtin :
"On savait que c’était un match hyper important avant une série de matches compliqués. On attend tous ce final avec envie. Dans le basket, il y a des hauts et des bas. J’ai connu ces dernières semaines une période difficile mais ce soir j’étais chaud et les équipiers m’ont passé la gonfle."
Bastien Demeure , coach de Rennes :
« C’est toujours compliqué de redémarrer après une trêve surtout lorsque l’objectif est atteint. On a bien réagi dans le troisième quart-temps au moment où j’ai cru qu’on allait sombrer. Il nous a manqué un peu de fraîcheur. Charleville a cassé le rythme avec une zone et on a trop passé notre temps à shooter à trois points et à les laisser nous imposer leur rythme. Auburtin nous a aussi fait très mal, c’est lui qui les a relancés. Et après avec ce changement de momentum, la salle les a sublimés. Et comme Charleville joue sa vie, ils ont eu ce supplément d’âme dans le dernier quart-temps. »