Quand l’Etoile la joue «Show-Time»

8 mai 2024 17:00:00 dans NM2

Après avoir traîné durant la première partie de saison d’ailleurs démarrée par une défaite inaugurale devant Tremblay (76-91), l’Etoile a trouvé son rythme de croisière en fin d’année 2023 avant d’effectuer un cycle retour exceptionnel marqué par huit victoires d’affilée dont un succès magistral face au champion messin (92-83).

 

"Cette saison, il faut reconnaître qu’on s’est régalés. Cette équipe après avoir tardé à prendre ses repères a ensuite connu une totale métamorphose en pratiquant un basket basé sur l’attaque et s’appuyant sur des valeurs collectives et la combativité. A l’image de ce qu’elle vient de montrer, samedi, contre le leader messin devant une salle en feu. Grace à ces ingrédients, Le club du chef-lieu a conquis un public de plus en plus large. C’est, je pense, un tournant important dans l’histoire du club."

 Comme Patrick, les spectateurs qui sont revenus en force, en 2024, à l’Arena ont été séduits par le groupe de Jimmy Ploegaerts. L’Etoile a incontestablement retrouvé ses lettres de noblesse et sa spectaculaire remontada au cours de cet exercice 2023-2024 a marqué les esprits.

 

 A LA VITESSE DU TGV.

Onzième au soir de la huitième journée après avoir concédé cinq revers lors des huit premiers matchs, l’Etoile un point devant Maubeuge, le premier relégable, à ce moment de la saison, a alors changé de logiciel à partir de la mi-novembre avant de finir en trombe entre le 1er mars et le 4 mai 2024.

Rattrapant une situation mal embarquée, L’Etoile a soudainement appuyé sur l’accélérateur pour se remettre à l’endroit et affermir enfin ses ambitions grâce à une exceptionnelle série de huit victoires de rang (sa plus longue suite de résultats positifs à ce niveau). Ce qui lui a valu de terminer sa campagne en partageant la deuxième place avec Souffelweyersheim et Tremblay. Le panier-average négatif (-2! : 80-78 à l’Arena, 84-80 en Alsace) avec le club bas-rhinois lui coûtant une place en quart de finale des playoffs d’accession en N1.

 

FRUSTRATION ET REGRETS.

Malgré une phase retour exemplaire ponctuée de onze victoires en treize matchs, L’Etoile a payé cash sa première partie de saison (six victoires et sept échecs en treize journées) et notamment les revers concédés contre des équipes prenables. A Alfortville après deux prolongations (99-94) et surtout contre Gennevilliers (60-72) et Liévin (74-71) à domicile.

 

UN BASKET ATTRACTIF ET FLAMBOYANT.

Si l’Etoile a, au fil de la saison regagné le cœur du public en attirant des affluences de plus en plus denses dans une Arena à l’ambiance festive, il le doit bien sûr à un spectaculaire regain sportif et surtout à un basket qui a emballé le public ardennais. En faisant du spectacle et en ayant la volonté de se partager la « gonfle », son ADN, le club carolomacérien l’a, en effet, joué show time.

Première attaque de la poule D avec 86,7 points marqués par match et troisième division offensive toutes poules confondues en France derrière Levallois (88,4 pts), second de la poule C et Garonne Avenir (87,4 pts), champion de la poule B, l’Etoile a déployé régulièrement son arsenal en passant quatre fois la barre des cent points à Tremblay (93-102) et contre Dourges (118-65), La Charité 85-100 et Kaysersberg (102-94) et en atteignant six autres fois les 90 points et plus, contre Alfortville (99-94 en Ile-de-France et 90-81 dans les Ardennes) puis devant Joeuf (60-96), Holtzheim (91-79 et 82-92) et Metz (92-83).

 

Comme le confiait Jimmy Ploegaerts récemment sur ce site en tirant le bilan de cet exercice : "Le public se régale plus à voir une rencontre se terminant par un score 92-83 plutôt que 60-57."

 

UN SCORING TRES ETIRE.

La force collective et offensive de l’Etoile est symbolisée par le danger représenté par de nombreux scoreurs au sein de l’équipe. Comme en témoigne ce spectre chiffré qui montre la variété des options à la disposition de Jimmy Ploegaerts : Pouye (13,6 pts), Mkamba (12,8 pts), Davidson (11,7 pts), Jacdonmi (11,3 pts), Auburtin (10,3 pts), Kieger (9,6 pts), Courtois (8,6 pts), Boyer (7,2 pts) L. Depaix (3,3 pts) et Ntouba (0,6 pts).

Une particularité qui reflète bien la philosophie du coach nordiste qui a l’habitude de dire : « pour moi, l’équipe est au-dessus de toutes les individualités ».

 

CONQUERANT A L’EXTERIEUR.

Ne faisant aucun complexe hors des Ardennes, l’Etoile a cumulé  huit succès à l’extérieur. A Liévin (68-81), Joeuf (60-96), Metz (80-85), Tremblay (93-102), Maubeuge (79-86), Gennevilliers (71-78), La Charité-sur-Loire (85-100) et Holtzheim (82-92).

 

LE DECLIC COUPE DE FRANCE.

Si l’Etoile avait déjà amorcé son renouveau à cheval sur les années 2023 et 2024 en se payant le luxe de se taper consécutivement le leader messin (80-85) et son dauphin, Tremblay (93-102), le club ardennais a connu un déclic à l’occasion de la venue de Pays de Fougères à l’Arena en huitième de finale de Coupe de France. En jouant ce soir-là les yeux dans les yeux avec le futur lauréat de cette épreuve (71-82), les Carolos malgré la frustration de l’élimination ont emmagasiné ce soir-là de la confiance.

Pour en arriver à ce stade, les joueurs ardennais avaient auparavant sorti Saint-André-les-Vergers (68-73), Strasbourg Saint-Joseph (82-100), Recy Saint-Martin (79-74), et Kaysersberg (87-78).

Dans cette épreuve, Davidson (80 pts), Auburtin (69 pts) et Boyer (54 pts) furent les meilleurs marqueurs carolos.

 

L’EXCEPTION FRANCAISE.

En attirant 2.250 spectateurs (record de la saison) contre Pays de Fougères en Trophée Coupe de France, le 17 février, l’Etoile a incité le public ardennais à revenir par la suite à l’Arena. Et en disputant sept rencontres de N2 devant plus de 1.200 personnes, parfois 1.400 et 1750 curieux, le club ardennais fait, aujourd’hui, figure d’exception française à ce niveau de compétition. C’est la principale satisfaction du club carolo au terme de cette saison 2023-2024.

"C’est bien d’avoir ainsi démontré qu’on ne méritait pas d’être dans l’oubli" note Jimmy Ploegaerts, ravi de constater que le travail de tout un club est ainsi suivi et reconnu à sa juste valeur.

 

En tout cas, on en a à peine fini avec la saison qu’on est déjà impatients d’être au rendez-vous du cru 2024-2025. Ça promet…

Pascal REMY

 

 

ARBITRE.

Une ancienne joueuse du FCBA figurait parmi les deux arbitres officiant lors de la rencontre Etoile-Metz. Hélène Behay avait en effet évolué quatre ans dans les Ardennes en N1 avec Nathalie Depaix avant de vivre un final four pour la montée en élite aux côtés d’Amel Bouderra. La native de Boulogne-sur-Mer a ensuite rejoint Lyon avant de siffler pour Chelles.

 

REACTION.

Au terme du match de clôture de la saison régulière, le coach messin Alexandre Palfroy constatait que son équipe avait manqué de rythme après trois semaines d’arrêt en raison de l’avancement de son déplacement à Alfortville.

«Il est temps qu’on se remette en route mais cela ne va pas être évident car nous allons encore devoir attendre quinze jours avant d’entamer les playoffs d’accession en N1. Un match en cinq semaines, c’est tout de même un calendrier compliqué pour se mettre en mode playoffs et pas l’idéal pour préparer une échéance aussi importante que ce rendez-vous contre Salon de Provence les 18 mai et 24 mai ».

S’agissant du match Alexandre Palfroy regrettait « le manque de lucidité de sa formation sur les rebonds en première période, les paniers concédés par son équipe à l’intérieur en fin de rencontre et la précipitation de ses joueurs sur certains shoots ouverts. Mais ça a poussé fort durant la prolongation et cela a donné des ailes à nos adversaires. Je n’avais pas vu une telle ambiance depuis notre déplacement à Liévin ».

 

DARDAINE.

Auteur d’un énorme shoot à trois points emmenant l’Etoile en prolongations, Romain Dardaine s’est rappelé au bon souvenir du club carolo. Après la rencontre, il était reconnaissant envers le club ardennais : « Charleville-Mézières mérite de retrouver une équipe compétitive à un niveau supérieur. C’est tout ce que je souhaite à l’Etoile. En tout cas, on a pris un réel plaisir à jouer ce soir dans une telle salle car, ici, c’est une vraie terre de basket. Je l’avais d’ailleurs déjà ressenti lors des deux années passées ici en N1et Pro B ».

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