Bien préparer la virée de mardi au Havre
8 févr. 2018 14:02:00 dans Pro B
En empochant deux victoires en l'espace de cinq jours à la Caisse d'Epargne Arena, l'Etoile a fait le carton plein espéré par les dirigeants. Après avoir fait renaître l'espoir lors de matches abordables, les Carolos avant la prochaine trêve de 16 jours vont tenter de confirmer leur renouveau. Vendredi, à Fos-sur-Mer, l'un des cadors de Pro B et surtout au Havre, mardi, dans un match en retard crucial contre un concurrent direct
L'Etoile n'a pas déposé les armes et veut encore garder la tête haute pour s'imaginer un avenir en Pro B. Après s'être déjà payé Quimper il y a quinze jours (71-75) et Nantes, vendredi dernier (81-68), l'Etoile a donc poussé le bouchon plus loin en prenant le meilleur sur Aix-Maurienne (75-74).
REBELLION.
Menés pendant trente-trois minutes et après avoir été pointés à douze points de retard à une période du match (39-51), les Carolos pas partis pour l'emporter ont trouvé les ressources nécessaires pour renverser les Savoyards et l'emporter sur le fil et par la plus courte marge (75-74) à la fin d'un match intense que beaucoup croyaient déjà plié.
En mettant les ingrédients nécessaires en seconde période (mental, résistance défensive, impact physique et bonne gestion du match) pour réussir sa remontada et glaner son quatrième succès, l'Etoile s'est attirée la sympathie du public, ravi d'avoir assisté à un sacré coup de théâtre au bout d'une hallucinante fin de rencontre où il était passé par toutes les émotions.
Le club ardennais a eu le mérite de ne jamais renoncer. Et si Alex Casimiri savourait ce gain très important, son homologue Fabien Romeyer ne décolérait pas.
CROIRE EN SON... ETOILE.
Pour beaucoup, les obsèques de l'Etoile étaient déjà annoncées avant l'heure mais la messe, elle n'a pas encore été dite.
Car ce premier doublé victorieux permet au club ardennais de sortir pour la première fois de la zone de relégation en devançant seulement Le Havre et Quimper au panier-average entre les trois clubs classés à égalité après dix-huit journées.
Un peu moins à l'ombre, les Carolos ont récolté les premiers fruits d'un mercato hivernal réussi. Même si, mardi, les détonateurs du succès ont été Darel Poirier, Lucas Dussoulier et Zane Knowles qui ont bien épaulé Dom Morris, auteur du panier providentiel après un match difficile et Rowland, efficace quand il le fallait (quatre paniers primés).
Après avoir remporté trois matches en quatre journées, l'Etoile qui avait squatté la dernière place de PRO B pendant douze journées s'est offert une éclaircie en chassant le doute.
PROLONGER L'EMBELLIE.
Ayant refait surface mais restant néanmoins encore en danger, l'Etoile qui n'entend pas dormir sur ses récents lauriers a maintenant deux déplacements à effectuer avant la seconde fenêtre internationale : Fos, ce vendredi, et surtout Le Havre, mardi.
Lors de ces deux matches comme tout au long de la fin de saison, les Carolos après avoir refait le terrain perdu vont maintenant s'activer à s'extirper des profondeurs du classement et à laisser deux équipes derrière eux en poursuivant un redressement spectaculaire.
Leurs récents résultats mettent les Carolos en condition d'aller chercher un éventuel exploit à la Halle Parsemain mais Alex Casimiri devra peut-être aussi répartir les temps de jeu pour ne pas "cramer" ses joueurs avant un match autrement plus important, mardi, aux Docks Océane.
"A Fos on sait qu'un immense défi nous attend mais on se rend en Provence en conquérant en voulant rester sur notre élan et être dans la continuité de nos résultats actuels. Prêts à nous battre et à tout donner et pas du tout en victime expiatoire" prévenait Fred Jaudon dans le train emmenant les joueurs à Aix-en-Provence.
BEYE RAGAILLARDI.
Absent à Lille à cause d'une entorse et s'étant contenté de jouer deux minutes, mardi, contre Aix-Maurienne, à cause d'une gastro entérite, le Sénégalais Pape Beye devrait pouvoir évoluer plus longtemps sur le parquet, demain soir, à Fos-sur-Mer même sans avoir encore retrouvé tous ses moyens.
CAREY INQUIETE.
Si Austen Rowland s'avère le joker idéal et attendu, si Dom Morris sans avoir retrouvé sa plénitude la fin d'année 2017 n'en reste pas moins décisif comme contre Aix-Maurienne, vendredi, et si Zane Knowles a enfin compris qu'en Pro B il faut savoir se faire violence pour s'y imposer ; par contre le rendement actuel du quatrième étranger, Mickael Carey, pose question. A une période où l'Etoile a absolument besoin de compter toutes ses forces pour relever le challenge du maintien, la mauvaise passe que traverse l'international bahaméen ne manque pas d'inquiéter. Et tout le monde espère que Mickael va retrouver enfin ses sensations.
FOS DOMINANT.
Depuis 2009, Fos/Provence et l'Etoile de Charleville-Mézières se sont rencontrés treize fois. Et force est de constater que les Provençaux ont exercé leur suprématie sur les Ardennais en l'emportant onze fois. Mais ces deux dernières saisons, les Carolos sont enfin parvenus à ouvrir leur colonne victoires en l'emportant en 2015 (89-83 après prolongation et le 9 mai dernier (72-81) pour s'offrir un premier succès en Provence. Et à Marseille de surcroît.
Pascal REMY
L'adversaire : Fos : l'éternel outsider
Après une entame de saison mitigée (6 victoires pour 4 revers) ayant obligé Rémi Giuitta à réajuster un peu son effectif pour se donner les moyens de jouer une nouvelle fois les premiers rôles, les BYers avec Aboudou à la place de Harris ont ensuite aligné neuf victoires lors des dix dernières journées; Dont huit consécutives avant de chuter à Aix-Maurienne (73-62), le 2 février.
Pas de doute, Fos possède le casting pour briguer le second ticket d'accession via les playoffs.
Avec l'ancien international Tariq Kirksay, une recrue en or pour un club de Pro B, le retour de Choquet après deux saison en Pro A à Lyon-Villeurbanne et Châlons/Reims et les venus de MBaye (Nancy, Pro A), Pelos, champion de Franc de Pro B avec Bourg-en-Bresse en mai dernier et venus s'ajouter aux Burrows, l'une des meilleurs joueurs du championnat, Hernandez, Dia et Gaillou, la formation provençale est encore promise à un beau parcours.
LA JOURNEE.
Voici la liste des matches comptant pour cette deuxième journée retour : Aix-Maurienne-Roanne, Evreux-Le Havre, Nantes-Vichy, Saint-Chamond-Nancy, Fos-ETOILE (vendredi) ; Poitiers-Lille, Blois-Rouen, Denain, Orléans et Quimper-Caen (samedi).
ROWLAND, LE METRONOME.
C'est si rare que cela mérite d'être mis en évidence. Le meneur de jeu de l'Etoile, Austen Rowland, a perdu cinq balles, vendredi, lors de la réception d'Aix-Maurienne en l'espace de 27 minutes de jeu. Ce qui est un fait exceptionnel car l'Américain passe à juste titre pour un chef d'orchestre évitant les fausses notes. Comme ce fut d'ailleurs le cas lors des matches précédents. Pas la moindre perte de balle à Evreux, une seule scorie devant Denain, Lille et Nantes et trois à Quimper. Soient six pertes de balles en quatre rencontres.
KEVIN REMPLACE AKEEM.
Demandé par les médias qui souhaitaient l'interroger à l'issue du match Etoile-Aix-Maurienne, Akeem Williams qui malgré, les deux lancers ratés en fin de match, avait tout de même été un maillon essentiel de l'équipe savoyarde, a refusé de se présenter en zone mixte.
C'est un autre ex-carolo, Kevin Corre, qui a pris sa place devant les journalistes. Plutôt sympa, celui qui avait porté le maillot bleu et évolué sous la conduite de Nikola Antic en 2009-2010 a dit tout le plaisir qu'il avait eu à évoluer à l'Etoile.
"J'ai vraiment de bons souvenirs de mon passage ici. Et c'est toujours chouette de revenir dans les Ardennes. Charleville a été une étape important dans ma carrière. C'est là que j'ai connu Nikola Antic. C'est toujours chouette de revenir dans les Ardennes, j'ai beaucoup d'émotions. A l'époque, on jouait à Dubois-Crancé et avec la Caisse d'Epargne Arena, on voit que le club grandit. J'espère qu'il arrivera à se pérenniser encore un peu plus en Pro B".