CDF: une rencontre de prestige
7 nov. 2017 09:00:00 dans Pro B
Pour la dixième fois depuis que la création du Trophée Robert Busnel, l'Etoile va être opposée mercredi soir à un club de Pro A. A chaque fois, jusqu'alors, le club ardennais est tombé sur un os. Et la venue, demain, de la JDA Dijon, actuel trublion de l'élite et qui vient de faire tomber Pau-Lac-Orthez (84-65) lundi soir, dans le Béarn, n'annonce aucun inversement de tendance. Mais ce tour de Coupe devrait offrir du spectacle à la Caisse d'Epargne Arena.
Exemptée du tour préliminaire (64e de finale) en raison de son beau parcours durant l'exercice 2016-2017 en Pro B (cinquième de la saison régulière et quart de finaliste des playoffs), l'Etoile au même titre que Fos, Nantes, Le Havre, Lille, Poitiers, Evreux, Rouen et aussi Blois, est donc au rendez-vous des 32e de finale de la Coupe de France, Trophée Robert Busnel.
A ce stade de l'épreuve, l'Etoile sera accompagnée de quinze clubs de Pro B, onze de Pro A et neuf clubs de Nationale 1 (*).
Quimper et Aix-Maurienne étant tombés tous les deux en 64e de finale devant des clubs de Nationale 1 : Chartres (77-68) et Saint-Vallier (75-60).
DIJON POUR LA DEUXIEME FOIS.
Lors de du tirage au sort réalisé le 22 septembre dernier, les 36 équipes en lice ont été réparties en trois chapeaux géographiques et sportifs (avec trois clubs de NM1 par groupe). L'Etoile s'est ainsi retrouvée dans une poule composée de Chalons-Reims (Pro A) – Pau-Lacq-Orthez, Bourg-en-Bresse (Pro A), Lille, Denain,
Nancy, Orléans (Pro B) et de trois clubs de N1 : Orchies, Gries Oberhoffen et Saint Quentin (NM1) et a hérité de la JDA Dijon qui est appelé cette saison à être une des surprises en Pro A.
Cette opposition entre Ardennais et Bourguignons sera la deuxième en l'espace de trois ans.
Car Dijon était venu l'emporter à l'Arena mais pour le compte des seizièmes de finale le 23 septembre 2015 : 75-69.
NE PAS SE TROMPER D'OBJECTIF.
Coincé entre deux matches de championnat _à Roanne, vendredi où les Carolos ont réussi leur match le plus abouti de la saison en tenant tête au leader et la réception de Caen, vendredi à l'Arena_ cette rencontre-couperet retardée de vingt-quatre heures en raison de la retransmission télévisée du match de Pro A entre Pau-Orthez et Dijon, lundi soir sur SFR Sport, ne tombe pas au meilleur moment pour les Carolos dont la priorité est le maintien en Pro B.
Ce qui amènera sûrement Alexandre Casimiri à faire tourner au maximum son effectif à 48 heures de disputer un match crucial contre le promu caennais.
"Bien sûr pour les joueurs, rencontrer une Pro A a un côté attractif mais leur pain quotidien c'est le championnat. Et le recul de ce match n'est pas la configuration idéale pour nous. On va donc surtout utiliser ce match en ayant la venue de Caen dans le viseur. Et comme Dijon présente certains points communs, jeu rapide et force athlétique, avec le club normand, ça peut être plus intéressant qu'un entrainement" note l'ex-Dijonnais Fred Jaudon avant d'ajouter que l'équipe a privilégié la récupération en début de semaine avec de la cryothérapie à son programme lundi.
Pour ce match, l'Etoile ne pourra pas encore compter sur Darel Poirier, toujours aux soins suite à une blessure à la cheville survenue à l'entraînement il y a presque une semaine et qui devrait revenir sur le parquet, vendredi.
DIJON MONTE EN PUISSANCE.
Positionnée à la troisième place de Pro A à égalité avec cinq autres clubs suite à son formidable exploit, lundi à Pau (84-65), la JDA Dijon (5 victoires pour 3 revers) est dans la bonne allure. Auteur d'un gros début de saison (quatre victoires en cinq journées) après avoir épinglé Châlons Reims (86-61), Gravelines (70-80), Limoges (85-70) et le voisin chalonnais (88-86), le club bourguignon reste bien placé malgré les deux échecs subies lors de la suspension de trois matches infligée à son leader offensif Rasheed Sulaimon (14,2 points) qui fait partie du Top 5 des joueurs de l'élite après avoir été sélectionné en jeunes dans les Team USA.
Fort de la présence de cinq "ricains" et avec des éléments comme l'athlétique Jacques Alingue, meilleur tireur à deux points (78,2 % de réussite !) et sixième dunker de Pro A, le percutant Ryan Pearson et les français Valentin Bigote et Axel Julien, l'effectif de Laurent Legname a belle allure.
Cette équipe jeune et joueuse ne cracherait pas sur un bon parcours en Coupe de France, une épreuve qu'elle a remportée en 2006.
"Maintenant qu'elle a retrouvé Rasheed Sulaimon dans son effectif, elle est aussi appelée à jouer les trouble-fête en championnat" surenchérit Fred Jaudon, visiblement impressionné par le rendement actuel de Dijon, premier tombeur de Pau dans son antre. Ce qui dira sans doute quelque chose à Corentin Carne, Alexandre Moisy et Lucas Dussoulier
L'AVIS DE CEDRIC HEITZ.
L'ex-entraîneur carolo qui a déjà croisé la route de la JDA Dijon lors de la soirée inaugurale de Pro A nous donne ici son avis sur la formation bourguignonne. "C'est une équipe qui a particulièrement bien préparé sa saison cet été, ce qui lui a permis d'être vite en place notamment sur le plan défensif. Dijon a une grosse capacité d'adaptation à ses différents adversaires. C'est une base fondamentale de cette équipe. Derrière cette forte assise défensive, l'équipe bourguignonne joue vite et en première intention. Il y a par ailleurs un bon équilibre dans ce roster qui possède un joueur très talentueux avec Rasheed Sulaimon qui, à mon avis, ne restera pas en Pro A".
DIX ECHECS CONTRE LES CLUBS DE PRO A.
Si le club ardennais a déjà inscrit deux fois son nom au palmarès de la Coupe de France en remportant l'épreuve en 1958 contre Denain (79-52) à Mulhouse et en 1959 face à Villeurbanne (61-55 à Paris) tout en jouant une demi-finale perdue en 1963 face à Bagnolet ; ces dernières années, l'Etoile a toujours échoué aux stades des 32e ou 16e de finale lorsqu'elle se trouvait aux prises avec des clubs de Pro A.
Ce fut notamment le cas devant le SLUC Nancy à deux reprises (84-67 et 84-68 en 2003 et 2013), Gravelines-Dunkerque (103-65) en 2004, Cholet (88-66 en 2005, Pau-Orthez (77-64) en 2006, Vichy (107-64) en 2007, Strasbourg (77-68) en 2011, Nanterre (84-77) en 2012, Châlons/Reims (80-74) en 2014 et enfin... Dijon (75-69) en 2015,
CINQ EUROS LA PLACE.
Hormis les places en loges, un tarif unique à cinq euros sera pratiqué pour toutes les places en tribunes. Vous pouvez réserver vos places en passant par la billetterie en ligne via le site du club : www.etoile-charleville.fr ou en réservant au guichet billetterie de la Caisse d'Epargne Arena lors de la permanence tenue aujourd'hui mardi de 17 h 30 à 19 heures et le jour du match à partir de 17 h 30.
Informations et réservations au 03 24 32 56 56.
LE PLATEAU DES 32e.
Voici les matches figurant au menu de ces trente-deuxième de finales qui débutent ce soir : Saint-Vallier (NM1) – Fos-sur-Mer (Pro B), Roanne (Pro B) – Vichy-Clermont (Pro B), Poitiers (Pro B) – Saint Chamond (Pro B), Aubenas (NM1) – Tarbes-Lourdes (NM1), Boulazac (Pro A) – Antibes (Pro A), Limoges (Pro A) – Hyères-Toulon (Pro A), Lille (Pro B) – Denain (Pro B), Nancy (Pro B) – Orléans (Pro B), Orchies (NM1) – Bourg-en-Bresse (Pro A), Charleville-Mézières (Pro B) – Dijon (Pro A), Chalons-Reims (Pro A) – Pau-Lacq-Orthez (Pro A), Gries Oberhoffen (NM1) – Saint Quentin (NM1), Lorient (NM1) – Rouen (Pro B), Blois (Pro B) – Nantes (Pro B), Caen (Pro B) – Cholet (Pro A), Boulogne-sur-Mer (NM1) – Le Havre (Pro B), Chartres (NM1) – Evreux (Pro B) et Gravelines-Dunkerque (Pro A) – Le Mans (Pro A).
LE CALENDRIER DE L'EPREUVE.
Mardi 23 Janvier 2018 : 16e de finale, mardi 13 Février 2018 : 8e de finale, samedi 24 et dimanche 25 mars 2018 : Plateaux quarts et demi-finales, samedi 21 avril 2018 : finale.
Pascal REMY
