Les souvenirs d'enfance de Greg Beugnot

27 déc. 2017 09:00:00 dans Pro B

Grégor, quel souvenir gardes-tu de l'Etoile ?

"Des souvenirs de gosse. Avec mon frère Eric, on était tout jeune et on courait et jouait à la salle Dubois-Crancé sous les tribunes et sur le parquet. On peut dire que c'est ici qu'on a effectué nos premiers pas sur un terrain à la mi-temps et après les matches de l'Etoile. J'ai aussi en mémoire un match Etoile-Denain au cours duquel Jean Degros avait été pris en grippe par le public ardennais après avoir blessé involontairement mon père à l'arcade sourcilière. Pendant toute la rencontre, il en a entendu des vertes et des pas mûres.

Sans oublier, bien sûr, les matches contre le Real Madrid, Belgrade et Moscou que mon père nous a souvent racontés. C'est donc quelque chose d'indélébile en moi".

 

Dans les Ardennes et notamment à Cliron, tu as beaucoup vécu chez ton grand-père, Marc Thetry qui était aussi le président du club de supporters de l'Etoile.

"J'ai finalement un souvenir plus précis de ma vie à la campagne à Cliron, un village situé à la périphérie de Charleville dont mon grand-père fut maire. Il était fromager et je me rappelle comment il rangeait ses fromages dans de grands frigos et la manière dont on nourrissait les bêtes. C'était la vie de l'époque et elle avait son charme. Mon grand-père n'a pas du rater beaucoup de matches à domicile à la salle Dubois-Crancé. Par contre, il ne faisait pas les déplacements sauf dans les grandes occasions comme les finales de championnat de France et de Coupe de France".

  

Que devient ton frère Eric ?

"Après avoir cessé de jouer à l'âge de 38 ans, il travaille depuis une quinzaine d'années à la municipalité de Grenoble où, actuellement, il aide les associations à monter des projets et à ficeler des dossiers de subventions".

   

Peux-tu nous rappeler ta carrière de joueur et d'entraîneur ?

"J'ai appris le basket en benjamins et minimes aux Marcassins de Revin avant d'évoluer à la Gauloise de Vitry, Reims, Le Mans, Limoges et le Paris-Racing où j'ai commencé ma carrière d'entraîneur tout en jouant encore après avoir succédé à Georges Fischer. Ensuite, j'ai été coach à Villeurbanne, Varese, Chalon et Paris Levallois et Nancy".

   

Y-a-t-il encore un Beugnot jouant au basket ?

"Oui, John, le fils d'Eric qui porte le maillot de Feurs en Nationale 2. Mes fils, Sven, 35 ans, et Tim, 30 ans, ont un peu jouer avec des potes à un niveau régional. Si le premier joue encore dans la région lyonnaise, le second qui fut Espoirs à Chalon-sur-Saône a arrêté depuis".

   

Lors de ton retour dans les Ardennes le 10 octobre lors du match retour de Leaders Cup, tu as pu mesurer la notoriété de ton nom à Charleville-Mézières.

"Une demie-heure avant la rencontre, j'ai effectivement pu discuter avec d'anciens joueurs et aussi des gens qui m'ont amené des articles de presse et des photos de mon père et de mon oncle Robert. C'était un moment plutôt sympa. C'est ce qui explique que j'ai toujours un immense plaisir à revenir à Charleville-Mézières. Avant d'avoir l'occasion de rencontrer l'Etoile en Leaders Cup, mon dernier passage dans les Ardennes remontait à l'inauguration de la nouvelle salle Dubois-Crancé, il y a vingt ans je crois".

  

Sais-tu que la communauté d'agglomération "Ardenne Métropole" envisage de baptiser une tribune de l'Arena du nom de Jean-Paul Beugnot ?

"Oui, Audrey Sauret m'a appelé tout comme Eric mais ce n'était pas facile à ce moment-là d'être présent tous les deux. Mais j'espère bien que ce projet se concrétisera car je pense que mon père mérite bien ça par rapport à l'empreinte qu'il a laissé ici et l'image qu'il a véhiculé des Ardennes à travers toute la France dans les années 50 et 60"

Propos recueillis par Pascal REMY

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