L'Etoile laisse filer l'occasion
9 mars 2018 23:59:00 dans Pro B
Déception … Alors qu’elle avait la possibilité de chambouler le bas de classement en sortant de la zone rouge, l’Etoile s’est une nouvelle fois dérobée à domicile (95-88). Le Havre a ainsi confirmé sa victoire de l’aller (71-69) et aggravé le blues du club ardennais.
En dévissant dans le choc de bas de tableau contre Le Havre (95-88), L’Etoile s’est mise en réel danger. A treize journées de la fin de la saison régulière, le club ardennais est plus que jamais menacé d’une descente en Nationale 1.
Occupant désormais la 17e place à la même hauteur que Quimper, battu à Denain (58-57), et désormais distancés de deux longueurs par leurs hôtes du jour en plus d’un panier-average négatif (-9), les Carolos sont clairement dans le rouge.
LE MATCH : LE COUP DE MASSUE .
Face à une équipe carolo qu’on attendait galvanisée par son récent succès à Caen (87-76), les visiteurs étaient les plus rapides à s’ébrouer grâce à trois flèches primées du trio Lewis-Davis-Bamba (7-11). Malgré l’hyperactivité du pivot bahaméen Knowles, lequel démarrait un sacré chantier sous le panneau havrais en enquillant les douze premiers points de l’Etoile, les visiteurs menaient la danse (12-18, 15-24). Portés par la grosse adresse longue distance de Lewis (4/6) qui arrosait à qui mieux derrière l’arc dans le premier quart temps, les Normands menaient la danse (12-18).
Dussoulier et Beye avaient beau accompagné enfin Knowles au scoring (17-24), Davis et Denis augmentaient encore la marque (17-29).
La suite était plus à l’avantage des Carolos. La vista de Dussoulier, des actions percutantes de Knowles (23-31) et deux contres de Carey et Beye enflammaient alors la foule.
Mais Davis coupait court à cette euphorie en prenant le relais de Lewis dans le corner (25-36).
En deux actions, Moisy semblait relancer les locaux (30-36). Mais c’était le chant du cygne. Un panier bonus d’Aded Hussein, une interception de Bamba et plusieurs fulgurances de Paschal propulsaient, en effet, les Havrais plus avant à la marque (30-48). C’était le trou normand pour des Carolos dépassés par le rythme des Havrais. Un lancer de Rowland stoppait cette séquence à 0-12.
Avec dix-sept longueurs d’avance à la pause, le STB en réussissant un vrai ball-trap à longue portée (9/19) avait fait le plus dur à la mi-temps.
Pour sa part, l’Etoile s’était contentée d’un 38 % de réussite générale avec un zéro pointé pour Morris et Carey et un seul lancer pour Rowland.
A la reprise, si Knowles, irréprochable, continuait son festival secondé par un Dussoulier combatif en défense (7 rebonds) et auteur de 16 points et 4 passes (38-53, 50-61), Bamba et Paschal ne lâchaient nullement le morceau.
Dussoulier et Beye faisant peser la menace, Kabongo, Davis et Mekdad remettaient soudain le turbo (52-70)
Et en dépit d’un super Knowles (27 pts à 80% d’adresse, 6 rebonds, 28 d’évaluation) et d’un beau final de Carey et Morris (68-78, 82-88), les Carolos s’inclinaient in fine : 95-88).
L’Etoile venait encore de sécher sur sa copie domestique. Au lieu de signer un déclic attendu par ses supporters, les Carolos avaient montré leurs limites en tendant l’autre joue en première période à des Havrais déjà vainqueurs à l’aller (71-69). Un sabordage de mauvais augure.
Lors du prochain déplacement à Vichy/Clermont, l’Etoile n’aura pas le droit de se rater une quatrième fois d’affilée.
Pascal REMY
Poirier, Morris 13, Dussoulier 16, Moisy 7, Carey 9, Saumont, Rowland 9, Knowles 27, Beye 7.
Alex Casimiri : « on est retourné dans nos travers»
«Je ne cerne pas cette équipe capable de se donner à fond et de se partager le ballon il y a quatre jours pour battre Caen loin de nos bases et capable de passer à travers en encaissant 95 points à la maison. Alors qu’il y avait du public prêt à être derrière nous, on ne leur a pas donné l’envie. C’est triste. Dans un tel match, on est censé mettre de l’intensité et on en a manqué dès le début du match. On a fait du semblant. On les regarde jouer.
On n’a pas vu des morts de faim. Dussoulier se donnera toujours à fond, les autres ont peur de faire des fautes en marchant sur le terrain et en attendant que les coéquipiers fassent le travail. Ce n’est pas suffisant».
Alexandre Palfroy : « Je suis très content de ce qui s’est passé sur le terrain. Lors des deux derniers matches, on avait eu des passages à vide alors que ce soir on a fait un match plus complet durant quarante minutes. C’est une satisfaction. Par rapport à l’aller, on a joué plus petit et plus rapide. On les a fait ainsi déjouer ».