l'Etoile tient tête à Dijon !
9 nov. 2017 10:00:00 dans Pro B
Dijon, pensionnaire de Pro A probablement émoussé, a souffert jusqu’au bout, hier soir, pour sortir l’Etoile de la Coupe de France : 83-75. Les Carolos consistants de bout en bout ont mené la vie dure aux Bourguignons durant toute la rencontre.
De bon augure avant la venue de Caen en championnat, vendredi, à l’Arena.
Si au final, il n’y a pas eu de surprise à la Caisse d’Epargne Arena où la JDA Dijon dans l’élan du formidable exploit accompli à Pau, lundi soir (65-85), s’est logiquement qualifiée pour les 16e de finale, l’Etoile a rassuré ses supporters et c’est bien là l’essentiel.
Il faut dire que le fait d’évoluer sans avantage préalable au coup d’envoi sur les équipes de niveau supérieur laisse peu de chance à l’exploit. Surtout devant des formations alignant quatre ou cinq américains dans leur effectif.
LE MATCH.
En début de match, Morris et Carey plaçaient l’Etoile dans les meilleures conditions (9-9). Grâce à une défense pressante et à l’adresse de Morris, Moisy et Dussoulier (6/15 à longue portée), l’Etoile en dépit des efforts de Bigote et Sulaimon et d’une meilleure adresse visiteuse (47% contre 33 %) trouvait le moyen de mener la danse (12-11, 17-16). pour finir à trois petites longueurs des pensionnaire de Pro A au terme du premier quart temps (17-20).
Ricard et Carey à longue distance égalisaient encore, maintenant la pression sur la JDA qui avait alors du mal à s ébrouer et à déployer son jeu tellement les locaux étaient agressifs (26-20).
Mais à la longue, Frazier, Pearson et Alingue (11 rebonds) montaient progressivement en puissance (30-30).
Même si Casimiri multipliait les rotations en pensant à la réception de Caen, les Carolos à l’image de Saumont et Carey (8 rebonds chacun) résistaient aux assauts bourguignons via Moisy (31-30) même si Frazier et Julien profitaient de la nervosité de Carne pour creuser l’écart (31-36). Hart à trois points adoucissait toutefois la note à la pause : 34-36.
A la reprise, Hart mettait à nouveau les siens aux commandes (39-36) mais Taylor et Alingue de plus en plus dominateurs dans la raquette rétablissaient la hiérarchie (39-45).
Mordants, Carey et Dussoulier égalisaient néanmoins à 49-49 avant que Carne, Dussoulier (11 pts, 5 passes, 5 rebonds et 18 d’évaluation) et Tarvydas décrochent à nouveau la JDA (60-55). Comme quoi Dijon avait du mal à se défaire de vaillants « sangliers ».
Pearson et Sulaimon remettaient bien de l’ordre dans la maison (63-63). Et malgré Carne, totalement retrouvé, Morris et Hart (68-72), Bigote, Alingue et Julien donnaient enfin un peu d’aise aux noirs et blancs (70-77, 74-83) qui finissaient par prendre le dessus : 83-75..
Comme le 23 septembre 2015 (75-69), la JDA était passée avec succès dans la cité de Rimbaud lors d’un tour de Coupe de France : 83-75.
Mais l’Etoile en réalisant un match plein avait redonné de l’espérance à son staff technique.
Pascal REMY
Les marqueurs : Carne 6, Morris 11, Dussoulier 11, Moisy 4, Hart 13, Ricard 6, Carey 12, Saumont 2, Tarvydas 10.
DES HAUTS ET DES BAS.
Solide aux rebonds malgré l’absence de Poirier et d’un pivot spécifique (33 contre 37 à son adversaire), l’Etoile a fait preuve d’une belle adresse à longue distance (45% de réussite) mais n’a pas assez pesé dans la raquette (8/19 aux tirs contre 17/23 à Dijon) et laissé 7 rebonds offensifs aux Dijonnais.
Par contre, les Carolos ont encore perdu trop de ballons en route (16).
SIX CLUBS DE PRO B CONTINUENT.
Roanne, Poitiers, Denain, Orléans, Blois et Evreux sont les seuls clubs de Pro B ayant validé leur ticket pour les 16e de finale.
SPEAKER.
Pour la quatrième fois de la saison, Gaël Hardy a supplée Bertrand Ligier comme speaker.
Alexandre Casimiri : «Il est temps qu’on se mette à la page »
«Oui, on a vu de belles choses même si on manque encore cruellement d’intensité dans ce qu’on fait. On est trop nonchalants. Ce n’est pas encore assez engagé, dur et méchant. Il est temps qu’on se mette à la page car ça fait trop longtemps qu’on fait le même constat. Le message n’a pas encore été entendu. Le jour où ça viendra, j’espère que ce sera vendredi, on ressemblera à une équipe de Pro B. Dijon a dû croire que ce serait facile de jouer contre une équipe qui n’a pas encore gagné un match. Je trouve qu’on a encore laissé trop de rebonds offensifs alors que c’était une de nos priorités. Même bilan au niveau du repli défensif où on a encore pêché».
Laurent Legname, coach de Dijon : «il y avait de la fatigue ce soir après notre périple aller-retour à Pau au cours duquel on a laissé de la gomme. En plus on a joué une équipe libérée qui a profité qu’on n’était pas en place défensivement pour faire preuve d’adresse. On les a laissés prendre confiance d’autant qu’on n’était pas en réussite et en manque de rythme. Heureusement dans les dernières minutes, on a retrouvé nos standards défensifs pour les laisser à douze points dans l’ultime quart temps. Ce qui nous a permis de faire enfin la différence. L’essentiel est fait.
Mais il faut reconnaitre qualité de Charleville qui nous a poussés dans nos ultimes retranchements. L’essentiel est fait. Maintenant, on va jouer sans pression contre Villeurbanne, samedi pour essayer d’accomplir un très grand exploit».
Lucas Dussoulier : « Pour nous, c’était comme un match d’entraînement car on pensait surtout à la réception de Caen. On tient Dijon durant 35 minutes avant de craquer sur la fin. C’est encourageant pour la suite même si on n’a pas rencontré la même équipe qui a gagné, lundi, à Pau. Mais on est de mieux en mieux. Le groupe devient plus stable mais, ce soir, on leur a laissé trop de ballons de contre-attaques. J’espère que la venue de Caen sera enfin synonyme de première victoire. On doit pouvoir rivaliser avec les Normands»
Axel Julien : « La Coupe de France est une compétition importante qui peut permettre de glaner un titre en jouant peu de matches. Aujourd’hui, on a manqué un peu de sérieux dans les trois premiers quarts temps. C’était inconscient car dans l’équipe tout le monde veut gagner .Mais après notre performance à Pau, il y a peut-être eu du relâchement. Il faudra éviter que ça se reproduise en championnat. Le coach a donc dû resserrer la vis. Le classement des Carolos doit être un peu biaisé (sic) car ils ont rendu une belle copie et bien joué le coup même s’il leur faudra peut-être progresser sur le plan offensif et être un peu plus dur en défense sur certaines séquences»