Ne plus remettre à... Denain

27 avr. 2018 10:07:00 dans Pro B

Victime d'une nouvelle déconvenue devant Evreux (68-81), l'Etoile est au plus mal et proche de la porte de sortie de la Pro B. L'opération maintien s'avère de plus en plus compliquée. Et seul un exploit à Denain Voltaire pourrait mathématiquement laisser encore croire à un miracle. Priez pour eux...

 Alors que  les deux clubs s'apprêtent à fêter le 60e anniversaire d'une finale de Coupe de France qui les avait mis aux prises le 4 mai 1958 avec à la clé une victoire des basketteurs ardennais, l'Etoile et l'AS Denain Voltaire se retrouvent demain soir au Complexe Sportif Jean Degros pour une joute de Pro B mais avec des objectifs différents. Les Ardennais essayant de se maintenir et les Nordistes attendant les quarts de finale de playoffs pour lesquels ils sont d'ores et déjà qualifiés par le biais d'une victoire dans l'édition 2018 de la Leaders Cup.

 AVENIR PRECAIRE.

Le risque de relégation est maintenant plus que sérieux pour l'Etoile. Après deux fiascos à Nancy (90-58) et contre Evreux (68-81) à la Caisse d'Epargne Arena lors desquels les joueurs et en particulier les supposés cadres supérieurs ont paru lâché complètement l'affaire, l'idée d'un retournement de situation  n'effleure même plus l'esprit des plus chauds supporters.

Toujours lanterne rouge du championnat avec un famélique décompte de victoires resté bloqué à six depuis le 20 mars et le passage dans les Ardennes de Poitiers (90-84) ; pointée désormais à trois succès de Nantes et à deux de Quimper, l'Etoile est en panne sèche et ne semble plus avoir le carburant suffisant dans son réservoir pour redresser la situation.

Et à moins d'un spectaculaire redressement et d'un changement d'état d'esprit de leur part mais aussi d'un affaissement de Nantes et Quimper, il faut désormais se faire à l'idée que les Carolos vont fort probablement rejoindre la Nationale 1 la saison prochaine.

 SOYONS UTOPISTES.

Mais on va s'efforcer de rester optimiste. De croire que les joueurs, orgueilleux et pleins d'amour propre, vont mettre l'implication et le supplément d'âme suffisants pour tenter ainsi de s'en sortir. Et être dans l'attitude qu'il faut pour gagner des matches. Bref, espérer que l'union sacrée  entoure une équipe qui jusqu'alors a rarement été dans cet aspect des choses et rêver que la bête blessée va enfin se réveiller.

MOTIVES, MOTIVES.

Les Dussoulier, Moisy, Carne, Saumont et Beye, seuls à avoir échappé à la critique, mardi soir, ne voudront pas entendre le refrain de Gavroche : «Si je suis tombé par terre, c'est la faute à… Voltaire !». Ils entendent se battre et éviter une nouvelle déroute. Reste à espérer que Rowland (6 pts, 0 d'évaluation), Morris (6 pts, -1 d'éval) et Knowles (3 pts, 2 d'éval), tous les trois inexistants face à Evreux, se sentent cette fois concernés par l'enjeu et aient l'envie de changer le cours des choses.

Pour l'emporter à Denain, l'Etoile devra de toute façon proposer un autre contenu que lors des deux derniers matches. Indignes de joueurs professionnels.

 DENAIN ET LE DOUBLE EFFET LEADERS CUP.

Drôle de saison que celle vécue par l'AS Denain-Voltaire. Mal emmanchée (sept revers lors des dix premières journées), cette campagne en Pro B a semblé parasité par la Leaders Cup, épreuve qui a paru plus motiver les joueurs de Remy Valin. Alors qu'elle errait en championnat, la formation nordiste rayonnait par contre dans la Coupe réservée à la Pro B.

Premier de la Poule B en devançant Nancy et... l'Etoile, Denain s'imposait ensuite en quart de finale en en remettant une couche devant le SLUC (64-74 et 66-64) et en prenant le meilleur sur Le Havre en demi-finale (65-65 et 91-59).

Tout cela pour arriver en finale à Disneyland Paris et créer l'exploit devant Orléans (98-97). Lauréat de l'édition 2018 et donc automatiquement qualifiée pour les playoffs de fin de saison malgré sa neuvième place actuelle (14 succès, 15 revers) , Denain assuré de prendre part au quart de finale, a alors semblé gamberger en se contentant de quatre succès lors des dix derniers matches. Dont deux revers récent à Caen (102-69) et devant Rouen (78-954) qui n'ont pas été du goût des supporters. Autant dire que l'Etoile n'arrive pas au bon moment pour affronter une équipe certes privée de Goulbourne mais qui compte plusieurs individualités de talent telles que Threatt, Cazenobe, Barrueta, Austin, Ngouama, Bropieh, Poupet et Wallez.

 ET DE QUATRE.

L'Etoile et Denain se trouveront opposés, demain soir au Complexe Jean-Degros pour la quatrième fois, cette saison. Et à chaque fois, les Nordistes se sont imposés sur des marques conséquentes avec un scénario quasiment identique.

Les deux premières confrontations ont eu lieu dans le cadre des éliminatoires de la Leaders Cup au sein du groupe B. Après s'être imposé à l'Arena 93-77 puis en Artois (99-77) grâce au tandem Barrueta-Cazenobe qui avait écrasé ces deux parties, l'ASDVH a remis ça une troisième fois  pour le compte de la Pro B en imposant sa loi à l'Etoile, le 16 janvier dernier par un score identique à leur premier rendez-vous de l'exercice 2017-2018 (93-77). Barrueta (25 pts, 25 d'évaluation), encore lui, et Ngouama (24 "pions", 24 d'éval) avaient été les bourreaux des Ardennais.

Une régularité qui n'incite guère à l'optimisme quand on sait que l'équipe carolomacérienne n'a guère fait de progrès depuis ces trois échéances lointaines.

Pascal REMY

LA JOURNEE.

Voici la liste des matches au programme de cette 28e journée : Evreux-Lille, Denain-ETOILE, Caen-Fos/Provence, Orléans-Nantes, Le Havre-Nancy, Poitiers -Blois et Quimper-Roanne.

 POIRIER A LA DRAFT.

On a su cette semaine que Darel Poirier, indisponible mardi soir en raison d'une inflammation au talon, avait envoyé un courrier à la NBA afin de s'inscrire à la draft qui débutera le 21 juin à New York au Barclays Center.

Décevant cette saison en Pro B où il a été d'une extrême discrétion (5 pts, 2,2 rebonds, 0,6 passe pour 4,2 d'évaluation), le poste 4 carolo compte sur abattage physique pour séduire les scouts américains pour être appelé par une franchise.

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