Pas d'étrennes pour l'Etoile !

27 déc. 2017 09:10:00 dans Pro B

Cinq jours après avoir causé la sensation de la première partie de saison en Pro B en réussissant l’exploit de terrasser le leader orléanais invaincu durant les dix premières journées (86-85), l’Etoile n’est pas parvenue à enchaîner un second succès de rang contre un autre relégué de Pro A.

Suffisamment averti du traquenard qui pouvait l’attendre à l’Arena , le SLUC Nancy, voulant éviter la crise qui risquait paraît-il de couver en interne en cas de fiasco dans les Ardennes, a donc fait le job non sans souffrir (71-61).

Dommage car les Carolos avaient la possibilité de se refaire la cerise avant la trêve hivernale.

Au lieu de cela, le club ardennais reste dernier au classement. Toujours à une longueur de Quimper et Le Havre, battus à Blois (98-70) et Lille (78-74) et à deux unités d’Aix-Maurienne défait par Nantes (65-56).

  

LE MATCH : UN MANQUE DE LUCIDITE.

Sentant le piège à plein nez, Nancy qu’on disait sous pression démarrait le mieux la rencontre (0-5) jusqu’à deux dunks fracassant de Poirier (6-7). Mais sous l’impulsion de Lemar, Aska et Var, le SLUC contrôlait parfaitement le tempo devant des Carolos alors un peu inhibés (8-19). « On les a alors trop laissé dérouler leur jeu en les laissant jouer. On n’a pas entamé le match comme il fallait» dira Casimiri.

Knowles et Moisy réveillaient un peu l’Etoile en fin de premier quart-temps (13-21). Connaissant de meilleures vibrations, Poirier, Carne et Morris confirmaient ce regain (22-26).

Seul bémol : Hart se blessait sur une percussion suite à un coup à la tête et au thorax (15e). Ce dont Clerc et Chery profitaient opportunément (24-35) à un moment où les Carolos gâchaient trop d’occasions faciles sous le panier.

Malgré tout, Ricard parvenait à réduire l’écart à la pause (28-36). Un score qui montrait pour la première fois les progrès accomplis par l’Etoile en défense… un soir où, par contre, l’attaque était un peu plus en berne qu’à l’habitude (13/30 aux tirs à 43 % d’adresse dont un 2/8 à trois points). Carey n’ayant guère eu le loisir de montrer son talent et l’Etoile n’ayant guère pesé dans l’impact sous le panier adverse (aucun lancer franc obtenu tout comme Nancy d’ailleurs).

Mais le SLUC avait affiché un 52% de réussite et un peu plus d’opportunisme en inscrivant six points sur deuxième chance.

   

A la reprise, Dussoulier, Morris, Carey et Hart de retour dans l’équipe carolo maintenaient la menace sur Nancy (36-39). Mais Aska et Var et Russell annihilaient ce rapproché (40-48). Alors que Carey écopait de sa quatrième faute (25e).

Dussoulier et Moisy ne lâchaient pas le morceau mais Knowles ratait malheureusement deux lancers importants avant l’emballage final suite à une faute antisportive d’Aska (48-50).

Knowles égalisait au début du dernier acte (50-50) mais Braud et Clerc réagissaient aussi sec (51-56). Dussoulier remettait les deux équipes à égalité (56-56). Mais à chaque fois Russell ou Var avaient le sang-froid nécessaire pour se remettre dans le bon sens (56-61).

Carey et Moisy maintenaient toujours le suspense à coups de lancers plus ou moins réussis (61-63). Mais suite à une énième balle perdue Poirier en attaque et à un pénalisant manque de lucidité dans le money time , Clerc « tuait » définitivement le match (61-66). Et Nancy qui avait toujours mené l’emportait : 71-61.

L’Etoile aura pourtant eu les opportunités pour empêcher cette sanction.

Nancy avait confirmé ses précédents succès en Leaders Cup (73-58 et 70-64) en faisant subir à l’Etoile son cinquième revers à domicile.

    

Reste maintenant à recharges les accus durant la trêve hivernale pour aborder au mieux la fin du cycle aller qui débutera par un mois de janvier corsé. Avec notamment trois déplacements au programme : à Evreux (le 12), Quimper (le 19) et Lille (le 26) et entretemps la seule réception de Denain (le 16).

Bref, il y a encore du pain sur la planche et pas mal d’obstacles pour digérer le pire début de saison du club en Pro B depuis 2004 et relever le challenge du maintien.

Un défi jamais évident à réaliser quand on s’est fait piller durant l’été et qu’on a reconstruit avec une ossature très jeune. Mais l’Etoile a déjà retrouvé des couleurs après un début de saison cauchemardesque (huit échecs de rang entre le 13 octobre et le 19 décembre).

Alors, on va croiser les doigts pour la suite des évènements…

Pascal REMY

  

Les marqueurs : Poirier 9, Carne 4, Morris 6, Dussoulier 13, Moisy 10, Hart 4, Ricard 2, Carey 5, Saumont , Knowles 8.

  

Alex Casimiri : « Nancy nous a fait déjouer».

« C’est une défaite stupide. Je suis vraiment déçu. Nancy nous a bouffés défensivement mais une telle pression ne doit pas te faire déjouer à ce point-là, ce n’est pas normal de céder aussi facilement à la pression. On n’est pas arrivé à poser notre jeu. On dribble, on dribble, on dribble sans donner la balle où il faut. On ne peut pas s’exprimer comme cela. Il faut que le ballon circule, bouge plus, qu’on le partage. Et pourtant à la fin, on arrive à être dedans. Mais on n’a pas l’impression de jouer chez soi, les gars doutent. Et puis sur la ligne de stats, je ne vois pas d’étrangers qui contribuent alors que les gamins eux progressent».

   

Grégor Beugnot, coach de Nancy :

« Ce soir, on n’était pas venus pour faire du spectacle mais afin de livrer un bras de fer. On avait décidé d’être très présent défensivement et de complètement cadenasser notre raquette. En plus de faire des rotations et d’interdire certaines phases de jeu. A la fin, il y a certes eu un peu de stress quand on les laisse se remettre confortablement dans le match en sortant des systèmes. Mais malgré les quelques égalités en fin de partie, on avait tout de même la mainmise. On n’a pas senti un vent de panique au sein de l’équipe».

    

  

EN BREF:

FESTIVAL.

Troisième marqueur de Pro B (17,2 points) et troisième joueur à l’évaluation (18,2) après les dix premières journées, le massif pivot carolo Dom Morris a cette fois été cadenassé par les Lorrains. Grégor Beugnot n’a pas caché après coup que c’était un de ses priorités.

   

HONNEUR AUX ANCIENS.

Avant le coup d’envoi du match, le public a réservé une minute d’applaudissements aux anciens joueurs et présidents invités par les dirigeants de Noël dans le cadre du soixantième anniversaire du doublé championnat de France, coupe de France.

Emmanuel Le Goff, Bernard Gallet, Gérard Dauchy, Roger Godard, Pascal Laurain et Jean-Claude Mainguet ainsi que trois « prési », Bernard Chataux, Philippe Pailla et Pierre Blocquaux ont eu droit à une véritable standing ovation.

  

UN MAILLOT POUR GREGOR.

Toujours avant la rencontre, il a été remis à Grégor Beugnot, le coach de Nancy originaire des Ardennes, un cadre contenant un maillot de l’Etoile avec le numéro douze que portait son père Jean-Paul.

 

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