Reléguée après un match incroyable

5 mai 2018 13:36:00 dans Pro B

Défaits par Quimper après un match ayant nécessité trois prolongations pour départager les deux équipes (112-113), les Carolos enfin au rendez-vous mais battus pour la septième fois consécutive descendent en Nationale 1, car Nantes et Le havre ne peuvent plus être rejoints.

  

Cette fois, c’est fini.

Les derniers matches le laissaient, malheureusement, présager et la sentence est officiellement tombée. Après quatre saison consécutives en Pro B et dix à ce niveau entre 2004 et 2018, l’Etoile fera partie des deux clubs appelés à évoluer en Nationale 1 en septembre prochain.

En subissant ce soir sa septième défaite consécutive contre Quimper (113-112), l’avant dernier de la division au terme d’un match fou, fou, fou s’étant achevé par trois prolongations. , l’Etoile est désormais sûre de terminer à la dernière place du classement le 19 mai et de descendre d’un étage.

Elle ne peut plus, en effet, combler l’écart de quatre et trois victoires la séparant de Nantes qui s’est imposé face à Evreux (87-86 a.p.) et Le Havre, battu à Rouen (89-85) mais vainqueur à deux reprises de l'Etoile.

Ce fiasco sportif s’accompagne malheureusement des licenciements d’Audrey Sauret, manager générale, Violaine Morand, chargée de marketing, et Pascal Faux, chargé des équipes de jeunes et de diverses actions sociales et sociétales, lesquels ont pourtant donné beaucoup plus au club que certains joueurs professionnels. Mais la procédure qui les touche est la résultante directe de l’inexplicable et colossale baisse des subventions départementales. Plus de 200.000 euros perdus en l’espace de trois ans alors que l’Etoile évoluait au même niveau sportif. Et en accomplissant lors des trois dernières années le miracle d’assurer son maintien et même de disputer les playoffs d’accession.

Des résultats qui n'ont pas connu la moindre reconnaissance des élus ardennais.

On sait pas encore comment le club qui possède le plus riche palmarès sportif ardennais va pouvoir se remettre de ce lâchage sans précédent…

  

LE MATCH : UN REGAIN MALHEUREUSEMENT TROP TARDIF.

Tensorer (3/3) et Mondésir (3/4) en répondant d'entrée à Dussoulier et Morris (19-21). La partie était indécise jusqu’à un ultime panier de King au premier « stop » (19-24).

Beye à lui seul annihilait cette avance maximale (25-24). Et si Tensorer, Choplin et Djurasovic stoppaient l’élan carolo, Dussoulier, Carne et encore Beye en remettaient une couche (32-28).

Toutefois grâce à Tensorer et Duwiquet , l’UJAP menait la danse à la pause malgré des paniers de Knowles et Moisy (39-42).

Les Finistériens s’étant montrés plus adroits (55% de réussite dont 50% de tirs primés) et efficaces dans la raquette (11/15) tout en faisant jeu égal aux rebonds (22 prises des deux côtés).

A la reprise et en dépit des efforts de Dusoulier, Knwoles et Morris ; Odigie, King et le précieux Tensorer gardaient cet avantage acquis (48-53).

Dussoulier, Beye, Moisy et Knowles palliaient bien la disette de trois des joueurs étrangers carolos ( 6/29 aux tirs à eux trois avant l’emballage final) pour rapprocher les locaux (54-55) mais Djurasovic, Odigie et Duwiquet ne lâchaient pas leur os (54-60, 63-72).

Rowland, Knowles et Morris comblaient une partie de la note (74-76). Odigie et King reprenaient un peu d’air mais Dussoulier égalisait (78-78) à 9 secondes du buzzer.

   

Un final de dingue


Il fallait donc passer par une prolongation. Dans celle-ci, Biog et Choplin répliquaient à Morris et Carrey (82-83) à un moment où l’UJAP perdait Mondésir sur blessure. Carey en profitait (86-84). King manquait deux lancers. Rowland mettait les siens (88-85). Choplin égalisait (88-88). L’Etoile perdait l’ultime possession quand Dussoulier tardait à faire la touche. Et in fine, malgré un essai de King, on repartait pour cinq minutes supplémentaires.

Et cette fois, les Carolos Carey, Morris, Dusoulier et enfin Rowland ne cédaient pas (95-90). Mais King aux lancers et Odigie renversaient encore la situation (97-99) avant que Rowland n’arrache une troisième supplément qui malgré l’avantage pris par l’UJAP (107-112) était tout près de s’achever par une nouvelle égalité au score : 112-112.

Mais au bout du suspense et de la nuit, l’UJAP finissait par l’emporter via Odigie : 113-112 au terme d'un sacré spectacle.

L’UJAP gagnait le droit d’espérer alors que l’Etoile était condamnée.

  

Pascal REMY

  

Les marqueurs : Carne 2, Dussoulier 17, Moisy 7, Carey 15, Morris 25, Knowles 19, Rowland 16, Beye 11.

  

  


ILS SE SONT ENFIN DEFONCES.

Dominé dans le domaine de l'adresse par une équipe quimpéroise affûtée (54,2 % de réussite générale dont... 48% à trois points), l'Etoile a par contre dominé au rebonds (50 prises dont... la moitié en attaque !).

L'équipe carolo a aussi pu compter sur des joueurs plus impliqués qu'à l'habitude. Si Knwoles a encore été au-dessus de tout soupçon (19 pts à 70% et 28 d'évaluation), Carey s'est enfin libéré (15 pts, 14 rebonds et 17 d'évaluation), Morris et à un degré moindre Rowland ont enfin haussé le ton alors que Dussoulier a comme d'hab été irréprochable (17 pts à 53,8 %, 5 rebonds, 18 d'éval).

Enfin, Beye a lui aussi joué sur la valeur qu'on lui prêtait en signant 11 pts à 80 %, 10 rebonds et 18 d'éval dans l'équivalent de cinq quarts-temps.

Alex Casimiri : "Si certains avaient fait la même chose ces dernières semaines..."
« C'est une défaite vraiment rageante. Je regrette qu'on n'ait pas fait faute quand on est à plus trois en fin de première prolongation, on aurait du alors faire faute. C'est dommage car dans l’engagement c’était beaucoup mieux que d'habitude. On a , en effet, mieux défendu, ce qui laisse d'ailleurs beaucoup de regrets par rapport à ce qu'on a montré cette saison. Si certains avaient fait la même chose ces dernières semaines, ça aurait changé pas mal de choses. Dommage que Dussoulier sorte pour cinq fautes. Maintenant, même si on est officiellement relégué, il faut continuer de se battre jusqu’au bout. J’assume pas mal d’erreurs que j’ai faites et je regrette de laisser le club dans un état où il n’était pas en début d'exercice»

  

  


Laurent Foirest, coach de Quimper :

"Trois prolongations ? On l'avait déjà fait cette saison contre Roanne mais on avait perdu (-).

Là, on a gagné. On y a mis du coeur. Quand vous n'avez pas de cerveau, il faut courir, et on a couru... Il faut maintenant que ce match nous serve de leçon. ".

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