Roanne accable l'Etoile

2 mars 2018 23:31:00 dans Pro B

En tête au score durant trente cinq minutes mais sans pouvoir s'assurer une marge de sécurité suffisante (+ 8 au maximum), l'Etoile a baissé pavillon en fin de rencontre face à la Chorale de Roanne. Une nouvelle fausse note qui laisse perplexe.

 

En laissant échapper face à Roanne une victoire qui lui tendait encore les bras, l'Etoile a manqué sa reprise pour s'incliner 71-67 face à une formation pourtant loin de justifier son statut. Rageant.

Malgré les échecs conjugués dans le même temps du Havre à Caen (88-69) et de Quimper à Lille (75-63), le club ardennais incapable d'éviter les sautes de concentration est clairement dans un rythme de relégable.

D'autant qu'il ne cesse de commettre des faux-pas à domicile où il a déjà subi sept défaites en dix réceptions.

 

LE MATCH : L'ART DE SE FAIRE HARA KIRI.

Si  le Choralien Cavallo ouvrait le score, l'Etoile s'offrait le meilleur départ via Carey (cinq points consécutifs) et Morris en pénétration et à longue distance (11-6)

Mais Mbala réagissait (11-10). Rowland, malheureux jusqu'alors en voyant deux tentatives lointaines faire casserole, finissait par trouver la mire à trois points tout comme Poirier (20-12).

Comme intialement, Roanne retrouvait de la voix (22-19) et suite à des ballons perdus bêtement par Beye, Saumont et Dussoulier et à une défense "gruyère" des Carolos, les Ligériens s'enhardissaient en égalisant (26-26) et passant même en tête (31-33) à coup de lancer-francs (7/8 dans le premier acte).

Si Knowles moissonnait des rebonds en contribuant à la nette supériorité dans les airs du club ardennais (23 rebonds dont... onze offensifs à 15) , il était par contre inefficace sous l'anneau adverse (un seul tir réussi sur cinq tentés), ce qui plombait les locaux sur le plan offensif.

Il fallait le brio de Rowland (3/7 derrière l'arc et trois passes décisives) et quelques éclairs  de Morris pour voir l'Etoile reprendre du poil de la bête et mener d'une courte marge à la pause :  39-37.

Les visiteurs n'ayant pas profité des shoots ouverts offerts à leur guise par une défense carolo laxiste au possible.

En début de troisième quart-temps, Tangue et Jackson se montraient tout de go menaçants (41-44). Morris et Dussoulier  ne flanchaient pas (47-44). Mais une balle égarée par Poirier puis deux ratés de Saumont offraient à nouveau la possibilité aux Roannais de recoller.

Dans un match sans aucun rythme et de faible niveau, Knowles, Morris, Poirier derrière la ligne de sanction redonnaient l'élan aux Carolos (52-46) à un moment où Roanne peu en veine aux tirs et dans un soir sans paraissait en difficulté. Mais Ville au rebond offensif puis Jackson, Ville et Mbala au lancers empêchaient l'Etoile, maladroite à longue distance (8/29) de vraiment décoller.

Morris maintenait certes le club local devant (59-52) mais Ville au rebond offensif puis Jackson, Ville et Mbala au lancers (59-56) confirmaient le danger.

Et à un moment où les vieux démons carolos ressurgissaient, Jackson et Thangue enfonçaient le clou (61-63). Même dans un mauvais soir (3/12 aux tirs à trois points et 4 balles perdues) Rowland égalisait avant de vendanger coup sur coup deux occasions offensives. Ville et Cavallo, eux, anéantissaient les derniers espoirs des locaux (63-69).

Pourtant Poirier et Rowland recollaient au score (67-69). Cavallo manquait alors le tir du break fatal à seize secondes de la fin mais Moisy n'avait pas plus de réussite sur la dernière opportunité carolo. Il restait alors à Cavallo aux lancers à assurer le septième succès roannais à l'extérieur : 71-67.

Comme au Havre, lors de sa dernière rencontre, l'Etoile avait mené la majeure partir de la rencontre avant de se faire hara-kiri dans le money time. Une sempietrenelle rengaine qui montre que cette équipe ne retient pas les leçons et ne progresse pas d'un iota.

Pascal REMY

LES REACTIONS :

Alex Casimiri : "On commence bien en les tenant à douze points dans le premier quart-temps. mais ensuite on a manqué de lucidité en attaque en oubliant de jouer ensemble. On a trop joué chacun pour soi et ce n'est pas notre point fort. C'est d'autant plus décevant que Roanne était largement prenable ce soir dans un match dénué d'engagement. Dans ce match de reprise, les deux équipes ont manqué de jus. Je n'ai pas trouvé qu'il y avait beaucoup d'intensité. Au final, c'est encore cruel de perdre un match sur une possession après avoir compté huit points d'avance. Mais on n'a pas su enchaîner en les enterrant."

 

Laurent Pluvy, coach de Roanne : "Ce soir, on 'a pas maîtrisé grand chose. On gagne parce qu'on a un peu plus de confiance que l'adversaire et qu'on a déjà remporté assez souvent des matches du même type dans le money time. Durant trois quart-temps, rien n'a marché comme on le voulait, on était énervés. Ensuite, on a retrouvé calme, sérénité et solidarité. C'est ce que j'ai essayé de leur transmettre. On a alors limité nos erreurs pour passer devant à cinq minutes de la fin et bout d'un match pourri au cours duquel on a donné à Charleville la possibilité d'y croire par un début de match complètement amorphe où on lâche dix rebonds offensifs ce qui est un record, on finit tout de même par l'emporter après avoir été parfois très bousculés. Pourtant, on n'a jamais eu la rentabilité offensive qu'il fallait. Il faut dire qu'à la fin, Rowland m'a paru cuit. Manifestement, il n'avait plus la même rentabilité."

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