Cette fois, les choses sérieuses commencent

16 janv. 2025 18:00:00 dans NM1

Après avoir déjà épinglé précédemment le leader havrais (89-88) et deux de ses dauphins, Mulhouse (100-97) et Boulogne (93-84), l’Etoile a tout fait, mardi, contre Orchies pour faire tomber un autre cador de N1. Mais Orchies, sublimé par un Yanik Blanc stratosphérique (30 points à 10/16 aux tirs) et Joe Burton, encore auteur d’un double-double (15 points, 10 rebonds), a su faire le dos rond et la différence dans le money-time. Livrant une belle prestation collective (90 d’évaluation générale), les Carolos ont toutefois rassuré. Moins adroits qu’à l’ordinaire à longue distance (seulement 19,2 %), ils ont par contre été performants à l’intérieur (53,7 % d’adresse, 14 points sur deuxième chance) avec en figures de proue Mkamba (24 pts,26 d'évaluation), Kovanusic (13 pts à 5/7 aux tirs et 6 rebonds en seulement 16 minutes) et Auburtin (10 points).

"Il faut maintenant que l’on s’appuie sur ces 36 bonnes minutes et les bonnes attitudes montrées contre une des meilleures équipes de la poule, garder ce niveau de jeu intéressant, corriger nos erreurs et tenir quarante minutes pour entamer une série." analysait après un retour sur vidéo Jimmy Ploegaerts qui compte sur ses joueurs pour « tirer dans le même sens et faire encore plus afin d’avoir la satisfaction, non pas d’avoir donné le maximum, mais de remporter la victoire ».

 

SORTIR DE CETTE IMPASSE.

Au pain sec depuis le 6 décembre 2024 après avoir subi quatre déconvenues successives devant Saint-Vallier (112-89), Saint-Chamond (86-93), Feurs (99-86), au Havre (81-59) et devant Orchies (80-93), l’Etoile sait ce qui lui reste à faire pour reprendre confiance avant la période la plus importante de cette première phase. Celle qui la verra croiser le fer avec LyonSO, ce vendredi, puis cinq formations de la seconde moitié de tableau : Avignon (24 janvier) dans le Vaucluse, Besançon (18 janvier), Berck (31 janvier) dans le Nord, Metz (4 février) et Loon sur la Côte d’Opale (7 février). Des matches à ne rater sous aucun prétexte.

"Voilà pourquoi ce match contre Lyon est hyper important comptablement et mentalement dans l’optique de vouloir concrétiser notre regain pour sortir de cette mauvaise passe et gagner en confiance afin d’aborder le mieux possible toutes ces rencontres cruciales. A nous d’être déclencheur d’un renouveau." estime le technicien carolo.

 

DEFENSE, DEFENSE.

Au vu des ultimes rencontres jouées par l’Etoile, Jimmy Ploegaerts sait pertinemment que son équipe doit absolument élever son engagement défensif pour assurer ses arrières. C’est le chantier prioritaire des joueurs carolos s’ils veulent survivre en N1. Défense la plus poreuse des vingt-huit formations de N1 avec pile 89 points encaissés en moyenne par match, le club ardennais ne peut plus se permettre de laisser ainsi flotter les rubans. Il doit absolument mieux protéger son arceau. Exemple parfait de cette carence : l’Etoile n’a disputé que deux rencontres, cette saison, au cours desquelles elle a encaissé moins de 80 points. C’était le 29 octobre dans le Doubs face à Besançon lors du seul succès glané par l’Etoile à l’extérieur (74-77) et devant Loon Plage à l’Arena, le 8 novembre dernier (83-71), à l’Arena. Avec d’ailleurs deux succès à la clé. Sinon, lors des dix-sept autres confrontations, le club ardennais a encaissé entre 80 et 112 points. En encaissant plus de 100 « pions » deux fois face à Saint-Vallier (92-104 et 112-89) et 90 points ou plus, six fois devant Feurs (85-98 et 99-86), Avignon (100-90), Mulhouse (100-97) le SCABB (86-93) et enfin Orchies (80-93).  Ce qui fait beaucoup trop.

L’équipe ardennaise doit donc absolument mieux fermer la boutique et se montrer moins permissive, car elle ne pourra pas sans cesse survivre sur la base du spectacle malgré une moyenne de 81,7 points marqués par match.

Agacé, Jimmy Ploegaerts fustige cette attitude devenue récurrente.

"Si on veut avancer et exister dans ce championnat, il faut savoir se rassurer et mettre plus d’intensité afin de réduire d’une dizaine de points nos standards défensifs habituels. Je pense que c’est dans nos cordes. Mais notre jeu rapide fait aussi qu’on lâche en route pas mal de ballons. Il faut donc qu’on parvienne à trouver un juste équilibre en étant plus stable en défense."

 

AVANCER A NOUVEAU.

Apres avoir peiné face à cinq cadors de la division, le club ardennais doit désormais changer de logiciel et repartir de l’avant.

"On aborde une partie de calendrier qui nous avait bien réussi et qu’il faudra renouveler lors de matches capitaux contre Avignon, Besançon Metz, Berck et Loon-Plage face à des clubs qui comme nous vont s’efforcer d’être le mieux placés possible avant la deuxième moitié de saison. Ce sont aussi des échéances qui peuvent encore nous offrir un rapproché vers le septième."

  

A l’occasion de la réception de LyonSO, les basketteurs carolos se doivent donc de l’emporter pour aborder au mieux une fin de mois déterminante quant à leur futur avenir en phase 2.

 

SITUATION IDENTIQUE POUR LES DEUX PROTAGONISTES.

Rescapé du groupe C avec Feurs et les Sables d’Olonne en 2023-2024 mais longtemps bien placé dans la première partie de tableau cette saison, Lyon SO connait actuellement un passage à vide qui le place au classement dans une position à la frontière des deux parties de tableau. Virtuel septième en tenant compte de l’échec, mardi dans un match avancé, de Feurs à Boulogne (78-74), les basketteurs rhônalpins savent donc être à un tournant important de leur exercice avec ce déplacement dans les Ardennes. L’Etoile et Lyon SO présentent, en effet, la similitude de rester sur une même série de cinq échecs de rang depuis le 6 décembre 2024. Les deux clubs sont donc dans l’obligation de l’emporter pour reprendre leur élan. Malgré le talent de son joueur majeur, Darius Nunn (14,4 pts et 5,4 passes) et la qualité de rebondeur de Bastian Albert (6,7 prises), les Lyonnais viennent, tour à tour, d’être battus par Feurs (75-70), Orchies dans les grandes largeurs (59-89), le SCABB (68-65), Loon (71-86) et enfin Berck (70-64). A l’Etoile d’enfoncer le clou face à une formation qui pourrait se retrouver dans la seconde partie de classement si elle ne réagit pas. C’est tout l’intérêt présenté par cette confrontation entre deux clubs mal en point(s).

 

MALONGA, MKAMBA ET COURTOIS A L’HONNEUR.

Après 19 journées de championnat, Rosaire Malonga reste le premier passeur de Nationale 1 avec 6,7 assists mais aussi 4,6 balles perdues par match. Il est aussi le quatrième marqueur à trois points avec 59 tirs primés réussis. Son compère, Jonathan Mkamba est de son côté le joueur qui se présente le plus derrière la ligne de sanction. Ce qui lui permet avoir marqué 80 points en 119 tentatives. Enfin, Martin Courtois est le troisième joueur de N1 le plus adroit derrière l’arc de cercle. Il a, en effet, réussit 36 tirs à trois points sur 73 tentés. Soit 49, 3 % d’adresse longue distance.

 

PHILIPPE HERVE : DE L’EUROLEAGUE A LA N1.

Quatre ans après son départ de l’Elan Chalon, Philipe Hervé (61 ans) une pointure du coaching français (25 ans passés en LNB) a repris, cette saison, sa mission en devenant entraîneur de LyonSO. Le technicien réputé, champion de France 2015 à la tête du CSP Limoges, fut entre 1995 et 2020 coach de Chalon-sur-Saône (déjà), Limoges, Villeurbanne, Orléans et Cholet. Au palmarès de cette figure marquante du basket français, réputé pour être un bâtisseur : un titre de champion de France de PRO A en 2015 avec le CSP Limoges, deux sacres en Pro B avec Chalon (1996) et Orléans (2006) et encore une finale de Coupe Saporta et Coupe de France avec Chalon. Ayant remporté le trophée de meilleur entraîneur de l’année à la conduite d’Orléans en 2008-2009, Philippe Hervé s’est assuré une réputation de bâtisseur en menant Chalon de N2 aux commets de la Pro A et Orléans qu’il a amené en EuroLeague. Contacté par Michel Veyronnet (ASVEL), qui, dans le cadre du partenariat de son club avec LyonSO, recherchait un coach qui soit sensible à la formation, pour l’équipe NM1, Philippe Hervé qui habitait à Lyon a donc remis ça avec l’objectif de responsabiliser les jeunes autour d’un basket fait de relance, de vitesse et de haute intensité tout en gagnant un maximum de matches. Philippe Hervé a aussi mis la défense au centre de ce projet et LyonSO est actuellement la meilleure défense de la poule B, ce qui permet à l’équipe de s’appuyer sur un socle solide.

 

FILIALE DE L’ASVEL.

L’ASVEL et LYONSO ayant signé un partenariat en 2021 se manifestant notamment par le prêt de joueurs, LyonSO qui est une CTC de quatre clubs, tous localisés au sud-ouest de Lyon, est considéré comme une filiale du club présidé par Tony Parker.

 

ATAMNA, LA PEPITE.

Cette saison, l’ASVEL a encore cédé à son voisin l’espoir Adam Atamna (18 ans, 1,95 m) qui alterne entre le travail à la TP Academy et les entraînements collectifs avec ses partenaires du LyonSO. Dans la lignée de ses prédécesseurs du centre de formation de LDLC ASVEL mis en couveuse du côté de LyonSO (Elwin Njdock, Romain Parmentelot, Noah Manet), le fils de Karim Atamna (passé par Liévin, Reims et Aix-Maurienne en NM1) a de gros arguments à faire valoir cette année (9,8 pts en moyenne par match). Diamant à polir, ce garçon de 17 ans, en plein développement physique, pétri de qualités et qui possède un vrai sens du panier, possède la particularité de jouer en N1 mais aussi de pouvoir disputer, l’Euroligue U18 sous le maillot de l’ASVEL. Il sera libéré de cette compétition qu’il disputera du 7 au 9 février à Ulm face aux meilleurs joueurs européens de sa classe d’âge.

 

LYONSO A REAJUSTE SON EFFECTIF.

Déjà remplaçant médical à Quimper, le leader de la poule A,  en début de saison, Frédéric Loubaki remplit depuis mardi la même fonction de joker à LyonSO, cette fois. L’ailier congolais qui a été performant durant sa pige chez les Béliers (5,4 pts à 48 % aux tirs, 3,2 passes en 16 minutes de jeu) pallie l’absence de l’intérieur Omari Gudul au sein de l’équipe lyonnaise. « Ce qui est sûr aussi, c’est que si Fred ne resigne pas chez nous, il aura plein de clubs qui viendront taper à sa porte » avait prédit son ex-coach quimpérois Thibault Wolicki. Loubaki s’est mis en évidence à Berck en inscrivant huit « pions ».

 

A L’ALLER.

Le 18 octobre 2024, à la Canopée, LyonSO avait cartonné l’Etoile : 86-65. Courtois (15 points), Mkamba (14 pts) et Kieger (12 pts) avaient été les Carolos les plus en vue.

 

LA JOURNEE.

Cette vingtième journée donnera lieu aux rencontres suivantes : Metz/Saint-Chamond, Mulhouse/Loon Plage, Besançon/Berck, ETOILE/Lyon SO, Le Havre/Avignon et Saint-Vallier/Orchies.

Pascal REMY

 

 

INFOS :

SOUVENIRS, SOUVENIRS.

Grâce au vice-président du conseil régional Grand Est, Guillaume Maréchal, qui a rencontré Jean-Paul Hunckler le nouveau président de la FFBB pour échanger autour d’un partenariat entre le Grand Est et le milieu du basket sur les terrains de proximité, on a su que le hall de la fédération française réservait un petit clin d’œil aux années historiques de l’Etoile de Charleville-Mézières en évoquant les deux titres de champion de France, les deux sacres en Coupe de France ainsi que les deux brillants parcours européens des anciens joueurs carolos.

 

LOTO DE L’ETOILE LE 16 FEVRIER.

A noter à votre agenda : l’édition 2025 du loto de l’Etoile de Charleville-Mézières Ardennes aura lieu le dimanche 16 février. Il proposera 6.000 euros de lots avec des bons d’achat allant de 20 à 800 euros. Ouverture des portes dès 11 heures et des jeux à 13 heures. Vous avez d’ores et déjà la possibilité de réserver vos tables à marketing@etoile-charleville.fr

PR

 

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