Jimmy Ploegaerts : « Il faut qu’on arrive à mieux maîtriser nos matchs »
30 janv. 2025 17:45:00 dans NM1
Restant sur trois défaites de rang à l’Arena, l’Etoile n’est pas parvenue à casser la spirale négative dans laquelle en est engluée depuis la fin d’année 2024. Avant d’accueillir Metz, mardi à 20 heures, l’Etoile se rend ce vendredi soir à Berck, un adversaire qu’il précède d’un point au classement.
Interview de Jimmy Ploegaerts.
Jimmy, revenons sur cette défaite concédée face à Besançon (82-89).
"Comme je le disais aux gars, hier : il reste un peu de déception par rapport à ce match. C’est dommage d’avoir lâché prise alors que par séquences, on a retrouvé ce qu’on avait plus réussi à faire depuis un moment. Notamment la façon de jouer qui durant la phase aller nous avait si bien réussie. Malheureusement, il y a encore ces gros écarts entre nos temps forts et nos temps faibles comme en témoigne cette partie de match où après avoir mené de quatorze longueurs, on se retrouve soudain à moins neuf après avoir lâché des munitions à cause d’un excès de précipitation. On aurait dû savoir plier définitivement ce match en notre faveur à la mi-temps. C’est d’autant plus frustrant que par rapport à la rencontre contre LyonSO, l’équipe s’est battue et a affiché de la gnac. On n’a donc pas su saisir une bonne occasion comptable en se donnant une victoire supplémentaire mais il ne faut pas tout jeter à la poubelle. Je n’ai d’ailleurs rien à reprocher aux joueurs en termes d’envie mais Besançon est une formation qui est, dorénavant, en course pour une place dans le Top 7."
« Il est nécessaire d’être quasiment parfait pour rivaliser »
Quels sont vos regrets ?
"D’avoir payé cash les erreurs tactiques et techniques faisant souvent suite à de mauvais choix et les problèmes de communication en défense alors que nos joueurs semblaient avoir la rencontre bien en mains. Tout ça, mis bout à bout, nous fait mourir à sept points de notre hôte qui a fait preuve de plus de sérénité. Mais, au final, force est de constater que ce match se joue finalement à deux, trois possessions. Il faut qu’on parvienne à être plus lucides et plus constant tout en trouvant plus d’équilibre et de contrôle dans notre jeu. Et mieux maîtriser nos temps faibles comme par exemple savoir donner la balle à l’intérieur quand on a moins de réussite à longue distance comme c’est le cas en ce moment. J’ai aussi ciblé le fait qu’on a laissé quelques tirs ouverts et trop faciles à conclure à Falzon qui termine les 40 minutes avec sept tirs à trois points dont quatre dedans."
Les cadences du championnat étant actuellement infernales, le délai était donc très court pour tenter de changer la donne avant le rendez-vous suivant.
"En ayant à disputer cinq matches en quinze jours, la situation fait qu’il faut passer très vite à la suite puisque le déplacement à Berck arrive dès demain. Je ne sais pas si c’est un bien ou un mal, mais on n’a effectivement pas trop de temps à consacrer au match d’après. La seule façon d’avancer c’est donc de voir ce qui vient et essayer de gagner les prochains matches qui vont encore se jouer dans un rythme ultra rapide. C’est d’autant plus délicat que les caractéristiques de Berck ne sont pas les mêmes que celle de Besançon. Les chois défensifs et offensifs à opérer sont différents d’une formation à l’autre. Et il y a effectivement très peu de temps pour s’adapter à notre futur adversaire. Il faut donc qu’on s’occupe avant tout de ce qu’on maîtrise, trouver le meilleur équilibre ce qu’on a à régler dans notre propre jeu et l’aspect tactique à mettre en œuvre par rapport à ce que proposera Berck en essayant d’anticiper tel ou tel problème. Dans un délai aussi bref, il faut s’appuyer sur ce qu’on a fait de bien contre Besançon et les choses qui vont dans le bon sens (seulement 12 pertes de balle), tout en adoptant de nouvelles stratégies pour encaisser le moins de points possibles et compenser nos carences récurrentes. C’est à tout cela qu’on doit arriver pour avoir la capacité de gagner d’autres matches."
« Il est nécessaire d’être quasiment parfait pour rivaliser »
Les derniers résultats et le mieux affiché par des clubs comme Besançon, Metz et Loon peuvent vous mettre en péril si une ou deux de ses équipes contre qui vous avez gagné au moins une fois venaient à intégrer dans le Top 7.
"Certes, mais il reste encore dix-huit matches à jouer pour atteindre l’objectif du maintien et potentiellement dix-sept qui ont un enjeu dans l’optique d’atteindre ce but. Il n’est donc pas trop tard pour continuer à chercher et à trouver des solutions pour améliorer notre rendement. Aujourd’hui quoi qu’il arrive et quel que soient les équipes de la poule B qui seront comme nous dans la poule basse, il y aura encore quatorze matches à disputer dans la phase 2 et là il faudra être le plus compétitif possible pour ne pas figurer dans les quatre derniers à la fin de cette seconde mouture. En attendant cette échéance, il faut qu’on s’occupe de ce qu’on maîtrise et tenter de glaner contre Berck, Metz et Loon de nouveaux points en vue de la phase 2 de manière aussi à ce que ces trois-là nous accompagnent dans la poule basse. Ce qui nous assurerait au minimum deux victoires voire plus à notre compteur. Et on espère ainsi avoir un impact sur la suite des évènements."
« On n’oublie pas d’où on vient mais aussi ce qu’on est capables de faire »
Après une belle série de victoires lors de la phase aller, vous connaissez aujourd’hui une période incontestablement plus délicate.
"On traverse une période qui n’est pas simple. Nous sommes confrontés à la réalité du niveau de la Nationale 1, mais on savait pertinemment que ce serait un exercice difficile. C’est le challenge qu’on a voulu relever. Et on ne va pas baisser les bras. Je sens d’ailleurs les gars encore très concernés et je crois en eux. Il n’est en tout cas pas question de se lamenter sur notre sort actuel. Le fait d’avoir réalisé quelques gros exploits face au Havre et contre Boulogne et Mulhouse a eu tendance à faire oublier au public ce que l’on était et dans quelles conditions on est arrivés là. Et il ne faut jamais oublier d’où on vient. En tout cas on va continuer de s’accrocher et faire front ensemble. L’Etoile n’est qu’une équipe constituée pour être dominante en N2 et jouer la montée en N1 et qui a eu un seul renfort, Rosaire (Malonga), pour évoluer à ce haut niveau. Et aujourd’hui, face aux effectifs qui nous sont proposés, avec souvent plus d’expérience et de vécu que nous, l’Etoile pour être au niveau de ses rivaux doit faire le match quasiment parfait des deux côtés du terrain et être à 100 % en termes d’intensité tout en réduisant au maximum notre nombre d’erreurs. Il faut rester en mission commando et aborder les rencontres avec le couteau entre les dents. Le maintien est à ce prix. On reste en tout cas dans cette démarche pour arriver à notre objectif et il faut que le public soit bienveillant et croit en nous surtout dans les moments difficiles."
Les équipes se méfient aussi plus de vous et connaissent vos points forts
"Oui mais hormis notre adresse longue distance, nous avons aussi d’autres arguments à faire valoir avec un jeu intérieur plus efficace lors des dernières journées avec un Nemanja (Kovanusic), beaucoup plus affûté et avec des stats plus élevées. Mais il faut aussi qu’on soit plus pointus dans tout ce que l’on fait."
« Faire front ensemble »
A quelle opposition vous attendez-vous à Berck ?
"En attendant les résultats des prochaines journées, ce match est actuellement le seul dont on est sûr qu'il comptera pour la seconde phase. Berck vient de faire un gros coup en battant Saint-Vallier (86-76). C’est une équipe qui a gagné une majorité de ses matches à domicile (sept au total) où l’ambiance est toujours très chaude et a l’avantage de connaître le genre de situation dans laquelle elle se trouve actuellement. Ce ne sera donc pas une tâche facile de l’emporter là-bas d’autant qu’ils auront l’intention de reprendre les six points concédés à l’aller dans les Ardennes (94-88). Il faudra donc faire face ensemble."
Avec quel effectif vous présenterez-vous dans le Nord
"Sans Pierre-Baptiste Kieger qui sera malheureusement indisponible au moins trois semaines suite à une blessure à la cuisse ce qui nous prive d’une rotation, mais avec Rosaire Malonga. Réapparu sur le parquet contre Besançon, il a désormais le feu vert médical pour jouer normalement. Mais après avoir arrêté dix jours, il lui faut maintenant retrouver la pleine possession de ses moyens en jouant des matches."
Propos recueillis par Pascal Remy
INFOS :
METZ AUSSI EPINGLE, PERD QUATRE POINTS
Au regard de la transmission tardive de ses comptes définitifs 2023-2024, la non-production de documents deux mois après la date prévue règlementaire et de la présentation d’une situation nette négative pour un club accédant en division supérieure, Metz qui évolue dans la poule de l’Etoile où il occupe la 9e place (10 victoires, 12 défaites) avec Loon et Besançon a été sanctionné par la commission de contrôle de Gestion de la FFBB d’un retrait de quatre points tant pour la phase 1 que la phase 2. Le club lorrain a aussi écopé d’une amende de 4000 euros. Conformément aux règlements généraux de la FFBB, les dirigeants messins peuvent interjeter appel devant la Chambre d’Appel à l’encontre de cette décision de la Commission de Contrôle de Gestion. Et cela un délai de dix jours ouvrables à compter de la décision.
Rappelons que le 5 décembre 2024, Vitré a pris un point de pénalité, Avignon et Toulouse 2 tandis que Fougères avait été le plus durement sanctionné avec 5 points en moins. On ne sait pas encore si ces clubs ont fait appel.
P.R.