Forcer la victoire pour déjà sécuriser l’avenir

3 févr. 2025 17:45:00 dans NM1

   

Actuellement en souffrance, l’Etoile doit profiter de cette semaine à deux matches pour sortir de cette marche à l’ombre. Un succès contre les Canonniers lorrains, ce mardi, permettrait aux Carolos de compter une victoire supplémentaire au démarrage du second acte de la saison. De quoi garder espoir pour le maintien. Une fois encore, l’Etoile a lâché prise à l’extérieur en s’inclinant à Berck, son poursuivant immédiat (91-81). Nemanja Kovanusic de retour au premier plan (27 points, 8 rebonds et 7 fautes provoquées) a dû se sentir un peu seul pour contrarier les Nordistes. 

"Un match au cours duquel on a souvent été proche de notre adversaire mais sans pour autant être en mesure de l’inquiéter. Et parce qu’on ne fait aucun stop défensif dans les premières minutes du match, on met en confiance les Berckois et leur public. On a aussi connu un gros déficit d’adresse sur les tirs à trois et deux points à l’extérieur. Malgré cela, on met 80 points en ne perdant que onze ballons. Mais nos errements défensifs coûtent encore très chers en permettant à Berck de mettre 90 points et de terminer à 115 d’évaluation. Une très mauvaise habitude. Tant qu’on ne passera pas ce cap défensif, cela restera compliqué, Il faut une fois pour toute qu’on se mette ça en tête." confiait hier Jimmy Ploegaerts après avoir décortiqué les images du déplacement à Berck.

 

RESTER SOLIDAIRES.

L’arithmétique est implacable. Après la parenthèse enchantée connue entre le 12 octobre et le 29 novembre 2024, au cours de laquelle, elle avait capitalisé sept victoires en l’espace de neuf journées et laissé penser qu’elle pouvait peut-être assurer un maintien plus rapidement que prévu, l’Etoile est entrée depuis le 6 décembre dans une zone de turbulences dont elle ne se sort pas.  Les équipiers de Jonathan Mkamba nous ont fait le coup de la panne en s’étant contentés lors des neuf dernières journées d’un seul succès, acquis aux dépens de la lanterne rouge avignonnaise (91-83), pour huit défaites. Comme une forme inquiétante de retour en arrière alors que, dans le même temps, d’autres formations du bas de tableau comme Besançon, Loon-Plage et Metz dans la poule A, Poissy, Toulouse et le Centre Fédéral dans la poule B terminent la première phase du championnat en boulet de canon.

Mais Jimmy Ploegaerts ne veut pas qu’on tire sur l’ambulance.

"Ce n’est pas cela qui nous aidera à avancer. Il faut que tous restent solidaires dans ce moment difficile en se focalisant sur l’objectif d’un maintien sportif le 10 mai prochain en laissant quatre ou cinq équipes derrière nous."

 

« CONTRE METZ, ON JOUE DEJA NOTRE SURVIE ».

Convaincu que son équipe peut encore rebondir, Jimmy Ploegaerts refuse de sombrer dans la résignation. Il prône la résilience et s’efforce de maintenir l’unité dans un groupe fragilisé par les défaites :

"Il faut maintenir les gars motivés et concentrés. Et ce mardi quel que soit la manière, une seule chose compte : la gagne. Car avant d’attaquer la phase 2 à partir du 28 février, il faut prendre conscience qu’on joue déjà notre survie à travers ce type de match. Et cela passera obligatoirement par une solidarité défensive plus prononcée. Il faut aussi qu’on retrouve de l’enthousiasme en allant chercher ce supplément d’âme et cette rage de vaincre qui doit animer les joueurs pendant quarante minutes et sans le moindre relâchement. Je veux voir des morts de faim sur le parquet pour créer et déclencher le soutien du public derrière nous."

   

C’est ce que Jimmy a cherché à transmettre à son groupe avant la venue de Metz.

"Contre Metz, c’est plus la guerre, qu’un simple match de basket."

 

DE GROS CHANTIERS EN VUE DE L’ACTE 2.

Comment expliquer cette chute libre ? Il y a d’abord l’inexistence des Carolos en terre hostile (seulement deux succès en onze déplacements), les absences successives pour blessures de leur maître à jouer Rosaire Malonga et du pistolero Jean-Baptiste Kieger plus la fatigue inhérente à un calendrier exigeant fait de cadences infernales.

"Avec une accumulation de 24 journées de championnat, on arrive quasiment à une quantité de matches qui correspond à une saison complète en N2." souligne le technicien carolo sans vouloir en tirer une excuse.

 

Sans oublier les défauts récurrents de l’Etoile : des sautes de concentration dans les matches qui lui ont coûté la victoire à Metz à l’aller et contre Feurs, le SCABB et Lyon SO, un manque de maîtrise symbolisé par une perte moyenne de 18,6 balles par match (*), une défense beaucoup trop poreuse et commettant de surcroît un nombre trop important de fautes permettant à ses adversaires de se présenter très souvent derrière la ligne des lancers-francs. Voilà le gros chantier auquel l’Etoile doit travailler avant les derniers matches de l’acte 1 et les quatorze rencontres qui suivront dans la poule basse de Nationale 1 pour prétendre survivre et figurer encore parmi les vingt-huit clubs de l’édition 2025-2026.

(*) Seuls Tours (20,3 belles perdues par rencontre) et Tarbes/Lourdes ont fait pire.

Malgré ces défauts, l’Etoile a par contre très souvent su emballer le public de l’Arena en rivalisant avec la grande majorité de ses hôtes. Voilà pourquoi, à trois rencontres du gong final de la saison régulière, on attend une vive réaction des protégés de Jimmy Ploegaerts.

 

UN DERBY POUR UN REBOND.

Mardi soir (20 heures) à l’Arena contre son plus proche voisin de la poule B, les Canonniers de Metz, l’Etoile doit donc se relever et sortir victorieuse de ce derby du Grand-Est. Il faudra pour cela que les Carolos retrouvent un niveau de jeu qui s’est étiolé ces dernières semaines. Ce défi est de taille car le promu mosellan est apparu en gros progrès lors de ses dernières sorties ; Comme en témoignent ses probants succès à Boulogne (74-80), contre le SCABB (76-66) et Lyon SO (97-84) en s’appuyant souvent sur une attaque de feu qui a échoué d’un rien à Besançon (96-91) lors de la dernière journée. Les deux équipes abordent donc ce match crucial dans des contextes différents.

"Actuellement et comme les résultats en attestent, beaucoup d’équipes semblent avoir trouvé leur rythme de croisière offensif." constate à ce sujet le coach carolo.

 

Le technicien souhaite que son équipe amadoue le public de l’Arena en montrant une détermination sans faille et du sacrifice.

"Après avoir raté deux occasions contre Besançon (82-89) et à Berck (91-81), il faut cette fois qu’on profite de la réception de Metz pour ajouter une victoire à notre total actuel contre les clubs qui nous accompagneront dans la poule basse et le club mosellan fera partie de ceux-là."

 

DEUX EX-CAROLOS EN FACE.

Les supporters de l’Etoile retrouveront deux joueurs connus au sein du groupe messin, Romain Dardaine (8,9 pts, 4,9 rebonds) et Vincent Pourchot (10,8 pts, 5,6 rebonds). Le plus grand joueur français a même fait très fort contre Lyon SO en noircissant sa ligne de stats : (20 points à 9/11, 6 rebonds et 3 passes décisives pour 26 d’évaluation en 16 minutes). Ce duo épaule efficacement Karolak (13,7 pts), Nawabuzor (13,6 pts), Amir Smith (10,5 pts) et le meneur Mathis Bouvret (6,8 passes).

 

ANCIENNES CONNAISSANCES.

Rappelons que l’Etoile et Metz ont été promus l’été dernier en Nationale 1 après s’être croisés régulièrement depuis 2019-2020 dans la poule D de N2. Au terme de ces dix oppositions, les deux clubs se sont quittés sur… cinq victoires et cinq défaites. Lors de la saison passée, les Ardennais avaient terrassé le leader grenat à deux reprises : 80-85 au complexe Saint-Symphorien et 92-83 à l’Arena lors de l’ultime journée.

 

METZ : QUATRE POINTS DE PENALITE.

Metz (10 victoires, 13 défaites) vient d’être épinglé par la FFBB en recevant une sanction de quatre points en première comme en deuxième phase. La commission de contrôle de la gestion de la « fédé » reproche au club lorrain, promu sportivement cet été, la non-production de documents deux mois après la date prévue réglementairement, la présentation d’une situation nette négative pour un club accédant en division supérieure ou encore la production de documents incomplets, ou non fiables, ou ne présentant pas la réalité de la situation financière du club.

 

A L’ALLER.

Le 5 novembre 2024, au terme d’une rencontre longtemps indécise l’Etoile bouillante à trois points (51 % de réussite) s’était inclinée de peu au Complexe Saint-Symphorien (86-81) après avoir pointée à quatre longueurs des Mosellans (77-73) à quatre minutes de la fin. Les Carolos pouvaient nourrir des regrets car ce match était largement prenable. Auburtin (20 pts), Malonga (18 pts), Kovanusic (17 pts) et Kieger (13 pts) furent les fers de lance de l’Etoile.

 

STATU-QUO ESPERE.

Depuis quelques semaines, les journées débouchent sur un sacré chamboule-tout puisque trois clubs, Besançon, Loon-plage et Feurs peuvent encore basculer dans le Top 7 s’ils parviennent à en déloger Boulogne et Lyon SO dont ils sont séparés d’un seul point. Il est donc impossible à l’heure actuelle de se projeter sur la suite des évènements tant les positions sont encore fragiles. En tout cas, l’Etoile en se laissant marcher sur les pieds à l’Arena par Besançon (82-89) s’est sérieusement compliquée la tâche en relançant les actions bisontines. Récent vainqueur de Metz dans la foulée (96-91) devant 3.000 spectateurs avec le même trio qui avait fait si mal à l’Etoile (60 points marqués par Jubenot, Falzon et Kovac), le BesAC s’est donné le droit de rêver. Tout comme Loon-plage qui s’est complètement relancé dans la course en signant trois succès de rang contre Avignon (94-71), Boulogne (71-80) et Metz (92-77). Des résultats qui ne sont pas anodins pour les basketteurs carolos qui ont tout intérêt à ce que ces clubs sur lesquels ils comptent au moins une victoire restent dans leurs eaux actuelles sous peine de voir leur actuel compte de victoires décroître.

 

LA SITUATION A L’INSTANT T ENTRE LES SEPT DERNIERS CLASSES.

Même si rien n’est encore acté définitivement à trois journées de la fin de la saison régulière, il nous a semblé tout de même utile de vous faire un point en nous reposant sur la situation actuelle des clubs pointant, en ce moment, entre la huitième et la quatorzième place dans les deux poules.

Ce qui aboutirait, à ce jour, au classement suivant avant l’entame de la première journée de l’acte 2 dans la poule basse : 1. Besançon (9 victoires, 3 défaites), 2. Fougères (8 victoires, 4 défaites), 3. Sables Vendée, Metz, Feurs et Toulouse (6 victoires, 5 défaites), 7. Loon (5 victoires, 3 défaites), Etoile (5 victoires, 5 défaites), Angers (5 victoires, 5 défaites), Berck (5 victoires, 6 défaites) 11. Union Rennes (5 victoires, 6 défaites), 12. Poissy (4 victoires, 7 défaites) et Centre Fédéral (4 victoires, 6 défaites), 14. Avignon (2 victoires, 8 défaites).

Ce classement ne tient pas compte des sanctions récemment prises par la commission de contrôle de la FFBB envers les clubs de Vitré (une pénalité), Avignon et Toulouse (deux pénalités), Metz (quatre pénalités) et Fougères (5 pénalités). Peuvent encore influer sur ce classement les matches suivants : ETOILE/Metz, Loon-plage/ETOILE, Feurs/Loon-plage, Avignon/Berck et Loon-plage/Avignon (Poule B), Les Sables Vendée/Centre Fédéral, Angers/Poissy, Angers/Toulouse et Centre Fédéral/Rennes.

 

PAS DE MERCATO POUR L’ETOILE.

A l’Etoile, le salut ne viendra pas d’une éventuelle recrue supplémentaire. Désirant maitriser ses dépenses et rester dans les cordes au niveau financier, le président Luc Torres, en accord avec son coach, a décidé de finir l’exercice en faisant confiance au groupe actuel. L’Etoile qui avait la possibilité de se renforcer avant le 20 février ne profitera donc pas du mercato.

"On a réussi à faire des choses avec cette équipe et on est capable de reproduire cela. Je garde confiance en nos joueurs. Et j’attends de chacun qu’ils soient à leur meilleur niveau lors de la seconde phase du championnat pour avancer. La solution sera donc interne." estime Jimmy Ploegaerts.

Aux joueurs de répondre à cet acte de foi.

 

SANCTION CONFIRMEE POUR FOUGERES.

La FFBB a confirmé, vendredi, la sanction prise envers le club de Fougères en maintenant cinq points de pénalités tant sur le championnat en cours qu’ensuite dans la phase 2. Faute d’avoir été entendus le 15 janvier par la chambre d’Appel-Section Financière, laquelle a confirmé la décision initiale prise le 11 décembre 2024 par la commission de contrôle de gestion, les dirigeants bretons envisagent de contester cette décision auprès du Tribunal Administratif. Mais préalablement à cette saisine, un recours est obligatoire auprès du CNOSF dans un délai de quinze jours.

 

LA JOURNEE.

Voici les matches programmés ce mardi soir pour le compte de la 24e journée : Avignon/Saint-Chamond, Le Havre/Loon-plage, Boulogne/Berck, Saint-Vallier/Lyon SO, Mulhouse/Besançon, ETOILE/Metz, Feurs/Orchies.

Pascal REMY

 

INFOS :

CENTRE GENERATION BASKET.

Le prochain Centre Génération Basket organisé par l'Etoile de Charleville-Mézières Ardennes en partenariat avec la Fédération Française de Basket-Ball se déroulera du lundi 10 au vendredi 14 février 2025 au gymnase des Capucines de Charleville-Mézières, mise à disposition par la ville de Charleville-Mézières. Pour rappel, le Centre Génération Basket est un stage gratuit ouvert à tous.

 

LOTO DE L’ETOILE LE 16 FEVRIER.

A noter à votre agenda : l’édition 2025 du loto de l’Etoile de Charleville-Mézières Ardennes aura lieu le dimanche 16 février. Il proposera 6.000 euros de lots avec des bons d’achat allant de 20 à 800 euros. Ouverture des portes dès 11 heures et des jeux à 13 heures. Vous avez d’ores et déjà la possibilité de réserver vos tables à marketing@etoile-charleville.fr

Partager l' article