L’Etoile entre dans son mini-championnat
23 janv. 2025 17:45:00 dans NM1
Les basketteurs carolos attaquent, ce vendredi soir, dans la cité des Papes, une série de cinq matches contre des adversaires directs qui, comme eux, veulent éviter la descente à l’étage inférieur en totalisant un maximum de succès aux dépens de leurs compagnons de route avant l’entame du groupe « de la mort » contre les sept moins bien classés de la poule A.
A Avignon, l’Etoile voudra donc mettre un terme à deux spirales négatives : celle de six échecs de rang en championnat et de huit échecs en neuf déplacements.
UN RATE QUI APPELLE UN RACHAT.
C’est un très mauvais signe, l’Etoile, pour la première fois de la saison, et à domicile, a semblé perdre tous ses moyens à contre Lyon SO (68-93), vendredi dernier. Elle ne s’est donc pas placée dans les meilleures conditions avant les matches déterminants qui vont suivre quant à son avenir. Après avoir fait jeu égal avec son rival en première période, l’Etoile a complètement lâché prise pour vivre un véritable calvaire en deuxième période et prendre une gifle mémorable qui, à chaud, a ulcéré Jimmy Ploegaerts, lequel n’a pas mâché ses mots.
« C’est indigne, inadmissible. A chaque match, on est les victimes de la N1. Chaque adversaire fait son meilleur match offensif contre nous. A un moment, ça suffit. Cela ne correspond pas à mes attentes. »
Cet échec arrive, en tout cas, au pire moment pour les basketteurs Carolos qui à partir de demain entament le momentum le plus important de la première partie de saison. Celui qui doit leur servir à aborder au mieux l’acte 2, avec si possible un maximum de victoires contre les clubs de la poule B qui auront un objectif identique : le maintien en N1.
« NE PLUS MONTRER CE VISAGE LA ».
Disposant d’une semaine pour se remettre de l’affront reçu contre LyonSO, joueurs et entraîneurs se sont dit les choses dès dimanche en visionnant cette rencontre.
Jimmy Ploegaerts : " nous avons regardé le match, analysé cet échec et échangé collectivement et individuellement sur différentes situations de jeu afin de ne plus montrer ce visage-là. Il fallait prendre conscience de notre non-match et voir les erreurs flagrantes commises afin de s’en servir de levier pour repartir de l’avant. Les joueurs ont pu se rendre compte qu’ils avaient manqué d’agressivité et d’intensité face à ce que l’adversaire nous a proposés. J’ai aussi reprécisé ce que j’attends d’eux en leur demandant de faire à nouveau preuve de caractère et d’orgueil car notre statut de promu nous oblige à être toujours dans le combat et la détermination. Il fallait absolument régler ça au plus vite pour mieux passer la série de matches qui nous attend. Cela devrait nous faire avancer."
Une fois terminée cette séquence vidéo, sur le parquet, tout au long de la semaine, « les joueurs ont travaillé l’agressivité collective qui nous a fait défaut et tenté de retrouver nos repères offensifs habituels en apportant plus de précision car nous avons aussi été trop approximatifs dans ce domaine contre LyonSO ».
A Avignon, face à l’actuelle lanterne rouge de poule B qui reste figée à trois victoires pour dix-sept défaites en vingt journées, l’Etoile va donc devoir se faire violence et changer ses habitudes en partant à la conquête d’une seconde victoire en déplacement.
« Aujourd’hui, Lyon SO, le septième, dispose de trois victoires d’avance sur nous. Le rêve de la septième place et d’un raccourci vers le maintien s’est donc envolée. Promis à la poule basse, Il faut maintenant nous concentrer sur le même objectif et au mini-championnat qui commence avec nos prochains rivaux : Avignon, Besançon, Berck, Metz et Loon. Avec le but d’arriver au 14 février avec un maximum de victoires face à ces équipes et par rapport aux sept dernières formations de la poule B » note Jimmy Ploegaerts.
APRES LA CLAQUE, LE DECLIC ?
Le gymnase du Cosec d’Avignon constituera-t-il une destination idéale pour espérer voir les basketteurs carolos décrocher enfin cette seconde victoire à l’extérieur que les supporters ardennais attendent impatiemment depuis le 29 octobre 2024 et un unique succès en terre hostile (74-77 à Besançon). Devant une formation restant sur sept échecs d’affilée et qui, à l’exception de Saint-Vallier (100-94) et Loon (74-71), a tout de même laissé sept de ses hôtes l’emporter dans son fief, il semble y avoir la place pour aller chercher un succès qui servirait de tremplin avant les quatre autres oppositions toutes aussi cruciales.
"A condition toutefois de mettre l’agressivité et la détermination que nécessite ce type de matches" tempère Jimmy Ploegaerts avant de résumer l’urgence de la situation : " On entre, cette fois, dans la période qui nous avait souri à l’aller après avoir perdu six matches en sept journées. Et tout commence à Avignon."
Mais si l’USAP est en crise de résultats, il convient de constater qu’elle a perdu sept de ses matches par un écart de moins de dix points. Ce qui montre qu’elle est accrocheuse. Alors que l’Etoile, trop souvent inexistante en déplacement, présente un bilan erratique loin de chez elle (avec à la clé un écart moyen de 14,7 points, beaucoup trop ample) qui indique que les joueurs n’apprennent pas des leçons reçues.
EN ETAT D’ALERTE.
Même s’il reste encore cinq matches avant le terme de la première phase de l’acte un et quatorze autres rencontres, par la suite dans la poule basse, l’Etoile doit maintenant sortir rapidement de la spirale négative de cinq échecs de rang dans laquelle elle s’est enfoncée depuis sa dernière victoire face à Boulogne (93-84), le 20 novembre dernier.
"Et comme on a perdu nos trois derniers matches à domicile, il va bien falloir qu’on se mette à gagner hors de nos bases."
Elle est donc sommée de réagir et de relever la tête dans le Vaucluse en évitant une nouvelle sortie de route à l’extérieur chez la lanterne rouge avignonnaise. Outre le fait de reprendre son élan, un succès dans la cité des Papes lui permettrait de compter déjà cinq victoires en vue du second acte si les positions actuelles restaient ainsi figées. Tout en prenant dans le même temps deux succès d’avance plus le panier-average (100-90 à l’aller à l’Arena) sur son hôte dans l’optique du maintien en Nationale 1. Cela vaut donc le coup de se défoncer durant quarante minutes…
Jimmy Ploegaerts en convient : " C’est un match qui compte double pour la suite. Et pour cela, il faut être acteur et déclencheur."
Le groupe carolo devra être dans le mode compétiteur en refusant de se résigner et en évitant une nouvelle opération « portes ouvertes » (87,2 points encaissés par match à l’extérieur).
BIEN PREPARER D’AUTRES ECHEANCES CRUCIALES.
Les équipiers de Jonathan Mkamba seraient bien avisés de préparer ces ultimes rendez-vous de seconde partie d’exercice en gonflant leur pactole actuel. C’est-à-dire aller chercher des succès supplémentaires à Avignon, demain soir, et par la suite contre Besançon (mardi prochain à l’Arena), Berck (le 31 janvier) dans le Nord, Metz (le mardi 4 février à domicile) et Loon (le 7 février) sur la Côte d’Opale. Histoire d’aborder l’ultime acte de cette saison marathon avec le maximum de confort comptable.
KOVANUSIC RETROUVE SON EX.
Plus en verve lors de ses derniers matchs, l’intérieur carolo Nemanja Kovanusic (12,1 pts, 5,2 rebonds et 12,5 d’évaluation) sera en pays de connaissance, vendredi, à Avignon. Le basketteur Serbe a, en effet, évolué la saison passée à l’USAP où il avait laissé un excellent souvenir avec des stats plus élevées qu’aujourd’hui : 14,7 pts, 8 rebonds mais en jouant 26 minutes par match contre 19 actuellement.
AVIGNON AU PIED DU MUR.
Malgré le renfort du vétéran Vincent Ateba (20 saisons en N1 ou Pro B), Avignon Le Pontet reste mal embarqué. Surprenant quart de finaliste la saison dernière, le club vauclusien en mauvaise situation financière et menacé de deux points de pénalités pour la suite des évènements n’est pas arrivé à combler le départ de cinq éléments l’été dernier. Les atouts du coach Joachim Duthé reposent dorénavant sur Kayembe (16,3 points), Rey (12,6 pts), Rasolonjatovo (11,6 pts) ey Cece (11,3 pts) mais aussi Sy, son meilleur rebondeur (7,1 prises sous les anneaux).
A L’ALLER.
Lors de la première manche entre les deux clubs, l’Etoile avait pris le meilleur sur Avignon au terme d’un match résolument porté sur l’offensive (100-90). Malonga (23 pts), Courtois (14 pts), Kieger (12 points), Davidson et Clet (11 pts) s’en étaient donnés à cœur joie mais avaient gaspillé quelques cartouches en fin de match qui leur auraient permis d’assurer définitivement le panier-average.
LA JOURNEE.
Voici le programme de cette 21e journée : Berck/Saint-Vallier, Saint Chamond/Boulogne, Feurs/Le Havre, Lyon SO/Besançon, Loon Plage/Metz et Avignon/ETOILE. A noter que dans une rencontre avancée, Orchies a pris le meilleur sur Mulhouse (87-72) pour pointer en seconde position derrière Le Havre.