Vas-y Frankie, c’est bon… !

20 mars 2025 11:00:00 dans NM1

A Mulhouse (14 points à 83,3 % de réussite et Lorient (14 pts à 5/8 aux tirs, 7 rebonds, 2 passes), le jeune américain de l’Etoile, Frank Davidson, 24 ans, a affiché des progrès qui promettent pour la suite de la saison.  A nos yeux, Frankie semble valoir mieux que sa moyenne statistique du moment : 6,3 points, 2,6 passes. 

 

Frank, voilà longtemps qu’on attendait un match complet de ta part. Et à Lorient, tu as donné entière satisfaction à ton coach.

"Ce soir-là, je me suis senti beaucoup mieux qu’à l’habitude. J’ai très vite éprouvé de bonnes sensations. J’ai ainsi réussi plusieurs tirs en première période grâce à mes partenaires qui m’ont mis dans de bonnes dispositions en en m’offrant des passes ou extra passes me permettant d’avoir des shoots ouverts. Ce qui m’a mis permis de prendre confiance et de gagner du temps de jeu. Dommage que cette rencontre ne se soit pas soldée par l’essentiel, c’est-à-dire la victoire de l’équipe et un troisième succès d’affilée qui nous aurait mis sur orbite."

 

Tu t’es aussi distingué en prenant sept rebonds.

" Oui, il y a parfois des soirées où tout se passe bien et ce fut le cas. En plus ce soir-là le poste 2 sur lequel je devais défendre était plus petit que moi, ce qui m’a permis de faire une belle moisson sous nos panneaux."

 

Ce match a dû te faire le plus grand bien. Peut-il servir de déclic en vue de ta fin de saison ?

"J’espère bien qu’il en sera ainsi et que cela aidera bien l’équipe à relever ce challenge du maintien. L’avenir le dira. Mais, je ne demande qu’à enchainer de telles prestations."

 

Comment vois-tu l’acte deux de la saison ? Crois-tu au maintien ?

"Il faut que l’on se batte tous ensemble mais je pense très sincèrement que cet objectif est abordable. L’équipe a, en tout cas, déjà prouvé qu’elle mériterait de garder sa place à ce niveau. Nous avons démontré contre des formations comme Le Havre, Mulhouse, Boulogne et Loon, des équipes qui aujourd’hui sont en poule A que nous étions compétitifs et capables d’exister devant de telles équipes. Je pense donc qu’on va rester en N1 à condition de faire mieux encore dans tous les domaines."

 

Comment juges-tu tes débuts en Europe ?

"Ce n’est pas parfait mais encourageant. Jouer au basket en France est très différent de la pratique de cette discipline aux Etats-Unis et pour moi les premiers mois sur le continent européen ont débouché sur beaucoup de changements. Le temps d’adaptation a donc été assez long. Malgré tout, je pense que la suite de première campagne en N2 a été mieux. Le process a, en tout cas, été agréable pour moi. Cette saison, en N1, le niveau de jeu a encore évolué. Une nouvelle découverte pour moi qui a donc nécessité des ajustements et une seconde accoutumance à un autre basket. C’est plus fort dans les registres physiques et techniques. Vraiment plus haut Mais si mon rendement a été moindre, j’en assume la responsabilité."

 

Quel avait été ton parcours précédemment aux Etats-Unis ?

"J’ai joué en championnat universitaire à Indianapolis durant un an puis trois saisons à Grace Collège plus proche de chez moi et à un niveau proche de la Nationale 1 française. J’ai remporté deux titres consécutifs de champion de Conférence et figuré le « Top eight » final d’une compétition nationale réunissant au départ 300 formations."

 

Quelles ont été les circonstances de ton retour dans les Ardennes, là où ton père avait évolué ?

"Ce sont les dirigeants de l’Etoile qui sont entrées en contact avec mon agent et c’était pour moi un sacré clin d’œil de jouer là mon père avait connu de bons moments. Beaucoup de gens qu’il avait côtoyé à l’époque sont encore ici et j’ai donc été très bien accueilli. C’était donc un vrai bonheur de retrouver Charleville-Mézières où j’avais vécu trois ans avant de quitter les Ardennes à l’âge de six ans."

 

Tu t’es, en tout cas bien adapté à vie française au point de bien pratiquer la langue.

"Oui, ma femme et moi aimons le mode de vie français, la gastronomie bien sûr, le contact humain avec les gens d’ici, la magnifique Place Ducale et la médiathèque qu’il m’arrive de fréquenter.  La vie est vraiment plaisante à Charlestown. Pour le reste, le fait que ma mère soit professeur de français aux Etats-Unis m’a beaucoup aidé dans mon acclimatation ici."

 

Et lorsque tu n’es pas pris par le basket, que fais-tu ?

"Faisant partie d’une famille chrétienne, on visite les églises. Nous passons aussi pas mal de temps à parler avec les amis et les gars de l’équipe. Et puis nous adorons écouter du jazz. Il nous arrive d’ailleurs de faire des escapades à Paris pour aller voir des concerts dans des clubs incontournables dont le lieu culte du Caveau de la Huchette ou d’autres endroits de la rive gauche. Personnellement, je suis fan de Nat King Cole et du pianiste Bud Powell et tous les anciens comme Louis Armstrong, Charlie Parker, John Coltrane, Duke Ellington ou Stan Getz."

 

Comment vois-tu ton avenir sportif ?

"Il est encore un peu tôt pour en parler. Mais ce qui est certain c’est que ma carrière se poursuivra très probablement en Europe avec une préférence pour un club français car aux Etats-Unis, sous la NBA, c’est moins intéressant."

Propos recueillis par Pascal Remy

 

 

 

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