
L’Etoile en coupeur de tête
25 mars 2025 23:30:00 dans NM1
En mettant fin, au terme d’une prestation pleine de caractère, à l’invincibilité du leader angevin (81-79) qui restait depuis l’entame de cet acte deux sur cinq victoires d’affilée depuis le 28 février, les Carolos ont réussi une opération de premier plan et s’obstinent dans leur idée d’aller chercher le maintien. Tractée par Davidson (17 pts à 7/12 aux tirs) et Clet (15 pts, 14 d'évaluation) et une grosse fin de match d’un Malonga auteur de six points dans le money time, le rookie ardennais a encore emballé les 1.400 spectateurs de l’Arena en renversant à nouveau leur hôte qui avaient compté jusqu’à huit points d’avance. Mais il est dit que l’Etoile avec l’appui de son public n’abdique jamais dans son écrin.
LE MATCH : LA SOUFRANCE PUIS L’ETAT DE GRACE.
Sous les yeux d’une ancienne gloire du club, Thierry Marcaille, Clet et Courtois à longue distance, Kovanusic et Malonga emballaient la rencontre (5-4, 12-11). Mais Djedje et Ross en inscrivant onze points à eux deux et Veraghe à trois points ne s’en laissaient pas conter (12-16). Courtois, au corner, et Clet répondaient aussitôt (19-16). Mais dans un débat décidément équilibré, Serrano et Veraghe repartaient derechef (19-22). Depaix à deux reprises et Davidson (dunk) donnaient tout de même l’avantage aux Ardennais à la fin du premier quart-temps (25-22) malgré un 58,8 % de réussite côté visiteur. Quatre tirs réussis de Davidson, en verve et un rebond offensif de Depaix offraient un matelas plus confortable aux locaux (31-24, 35-29). Ross (13 pts et 50% d’adresse dans le premier acte, Mondésir et Djedje montaient alors en pression (35-33). Et alors que Boyer avait à nouveau relégué les visiteurs à cinq longueurs, (38-33). Clet, Kovanusic et Kieger maintenait tant bien que mal les Carolos en tête (43-41). Et malgré plusieurs égalisations de Veraghe (4/5 aux tirs) et Serrano (3/4), l’EAB concédait encore une flèche de Malonga et deux lancers de Clet (48-45), Harrath réussissait un buzzer beater juste avant la pause (48-48). L’Etoile avait pourtant mené durant 14 minutes.
Au retour des vestiaires, Ruel profitait de quelques pertes de balles locales (54-58). Davidson, Kovanusic et Courtois avaient beau faire un peu de résistance, les Carolos beaucoup trop maladroits (19/50 aux tirs) à l’image de Malonga (1/9) n’arrivaient plus alors à faire douter leurs rivaux qui se nourrissaient de rebonds offensifs (57-64). Harrath et Serrano gardaient ainsi leur acquis en fin de troisième quart-temps (61-66). Charleville donnait l’impression de lâcher prise et Ross creusait la différence (63-71). Mkamba signait bien son… premier panier (33e), Kieger une flèche à trois points et Malonga prenait feu avec trois lay-up consécutifs. Du coup, les Carolos recollaient (66-71, 70-73) avant de reprendre l’avantage par Clet (77-76) et Davidson, l’homme du match puisqu’il s’avérait décisif en étant le dernier scoreur de ce match au bout d’un money time haletant (81-79).
Voilà une bonne chose de faite. Après cinq matches disputés, l’Etoile présente un bilan de trois victoires pour deux défaites avec à la clé une belle tête de sixième ex-aequo. Cette victoire très convaincante a été associée aux revers de Toulouse à Berck (82-64) et de Metz en Moselle face à Fougères (66-68), ce permet à l’Etoile de réussir une superbe opération comptable.
D’où l’importance du match que les Carolos vont disputer, ce vendredi, à Poissy.
Pascal REMY
LES MARQUEURS : : Kovanusi 10, Mkamba 3, Clet 15, Malonga 11, Courtois 7 ; Davidson 17, Depaix 8, Kieger 4, Boyer 3, Auburtin 3, Marbaise, Loic Depaix ;
LE MOT DES COACHS:
Jimmy Ploegaerts : « Les joueurs ont su faire preuve de courage »
"Même si on n’a pas réalisé notre match le plus abouti au niveau basket, je suis très fier et satisfait du courage dont on a fait preuve, ce soir, devant une équipe de qualité qui n’avait jusqu’alors pas perdu un match et à qui on rendait pas mal de centimètres notamment sur les postes extérieurs. Ce sont d’autres valeurs qui ont pris le relais pour nous permettre de remporter ce match contre un gros bras. Comme je suis attaché à ce club je me suis fixé une obligation de réussir ce maintien, car c’est important de rester à ce niveau. Là où notre public se régale tant du spectacle qui lui est proposé. Et c’est pourquoi je veux transmettre mon envie aux joueurs de disputer encore neuf finales pour qu’on arrive à cet objectif."
John Delay, coach d’Angers : "Charleville, équipe très offensive, avait déjà inscrit 48 points à la pause ce qui n’était pas de bon augure. C’est beaucoup trop et ce n’était pas fait pour me rassurer même si elle a plus de mal défensivement. En seconde période on les a emmenés vers le match qu’on voulait en encaissant seulement 32 points mais dans les cinq dernières minutes ils ont retrouvé leur ADN en courant et en shootant rapidement et tout le mérite leur en revient. Ils ont montré du caractère et bravo à eux Maintenant, pour la suite, il faut qu’on reste sur notre identité et croire en ce qu’on fait. Mais comme d’habitude, on n’aura pas trop le temps de gamberger."