En passant par la Lorraine

16 sept. 2022 19:00:00 dans NM2

Privée du pivot monténégrin Rakocevic et de son capitaine Hugo Boyer, l’Etoile à cause d’un manque de rotation et d’une infériorité athlétique notoire s’est donc inclinée lors de son premier match à l’Arena contre Alfortville (73-77) après avoir pourtant compté 14 longueurs d’avance au cœur du second quart temps (32-18). Mais le bon millier de personnes présentes à l’Arena ont néanmoins apprécié le spectacle et la volonté des Carolos de faire front malgré les aléas défavorables d’avant-match.

Reste qu’en étant victime d’un faux-pas à domicile, l’Etoile a grillé un joker en restant dans ses startings blocks. Et cela en dépit de la bravoure montrée par Nadjilem (21 pts), l’excellent meneur de jeu Aït-Alia, et les deux « anciens » de l’équipe Kieger (18 pts) et Courtois (14 pts) qui ont assuré le scoring d’un groupe réduit à seulement huit éléments.

AFFICHER PLUS DE CONSTANCE.

Affinant son analyse après avoir revu les images du match, Jimmy Ploegaerts constatait en début de semaine.

"Après ce revers, c’est forcément la déception qui prédominait. Mais malgré les aléas défavorables amenant à l’absence de deux joueurs majeurs, l’équipe a longtemps mené en effectuant trente minutes plutôt bonnes et abouties. Il est dommage de ne pas avoir validé ce contenu par une victoire. Mais on ne peut plus revenir en arrière. Maintenant, il va falloir faire preuve de constance pendant toute la durée de la partie et corriger les erreurs commises ce soir-là au niveau par exemple du repli défensif sur la vitesse de relance adverse. On a donc travaillé cela pour moins s’exposer à ce type de séquences."

REUSSIR UN EXPLOIT.

L’Etoile s’est projetée dès lundi sur la suite des évènements : un déplacement au Complexe Symphorien chez les Canonniers messins, annoncés comme les grands favoris de la compétition. Pas vraiment un cadeau pour se refaire la cerise. Pour tenter de repartir de l’avant, le groupe carolomacérien a travaillé cette semaine sur la vidéo du seul match amical perdu durant la préparation estivale contre… Metz justement ainsi que sur celle de la rencontre WOSB-Metz, perdue samedi dernier par les Lorrains sur le fil (71-67).

"Concernant le retour sur le match du 27 août, on a essayé d’identifier ce qui nous avait fait défaut ce soir-là en faisant notamment un focus sur le contrôle du jeu sans ballon, en ciblant certains joueurs afin de les stopper sur leurs points forts et en essayant de se mettre en place offensivement malgré l’intensité défensive proposée par cette équipe" détaille le coach carolo.

Avec un effectif cette fois au complet, l’Etoile tentera de se rattraper en relevant un sacré défi en passant par la Lorraine.

"On sait que la tâche ne sera pas simple devant une formation solide et qui n’a pas caché ses ambitions mais on va tout accomplir pour les faire douter jusqu’au bout et s’ouvrir une fenêtre afin de réussir un gros coup et prendre le match en fin de partie."

METZ DOIT SE FAIRE PARDONNER.

Après avoir échoué la saison passée lors des quarts de finale de playoffs d’accession, malgré un casting XXL, Metz compte bien cette fois obtenir son ticket d’entrée en Nationale 1. Les dirigeants lorrains ont pour cela recruté l’ex-reciot Bouvret, l’un des meilleurs meneurs de N2 mais aussi les ex-Carolos Pourchot (2,22m) et Dardaine, tous deux revenus dans leur région natale après avoir évolué jusqu’alors à l’étage supérieur et dans le milieu pro.

Ce trio s’ajoutant à un rooster comptant toujours Karolak, Florimont, Anoko, Ory et Kaly, les Canonniers désormais encadrés par Anthony Tomba qui a pris la succession sur le banc de Stéphane Frentzel, l’ancien assistant en Pro B à l’Etoile de Nikola Antic, ont toutes les armes en mains pour afficher leur supériorité au fil de la campagne.

Reste que ce riche effectif a connu un premier échec (71-67), samedi dernier, en Alsace face à sa bête noire attitrée, le WOSB, contre lequel Metz a subi sa septième défaite consécutive depuis 2015 à Otterswiller.

L’Etoile peut donc s’attendre à une réception musclée, samedi soir, chez des Lorrains qui feront tout pour ne pas être pris pour des… quiches.

« Mais on est capable de rivaliser avec tout le monde » estime Jimmy Ploegaerts.

DEJA DES DEBATS TRES OUVERTS.

La journée inaugurale dans cette poule D aura donc été marquée par le succès du WOSB sur l’épouvantail messin. Les Alsaciens emmenés par l’ancien carolo Valentin Correia (27 points) ont d’emblée annoncé la couleur. Sinon pas moins de cinq rencontres se sont soldées par un écart de huit points ou moins : Joeuf/Lons-le-Saunier (67-68), Maubeuge/Recy (65-67), Etoile/Alfortville (73-77), WOSB/Metz (71-67) et Holtzheim/La Charité-sur-Loire (70-62).

Seuls Gennevilliers et Tremblay ont largement dominé à Furdenheim (66-79) et contre Cambrai (95-81).

LA JOURNEE.

Ce week-end on scrutera attentivement l’opposition entre Lons-le-Saunier et Maubeuge, le derby francilien Gennevilliers/Tremblay et la rencontre Alfortville/Holtzheim. Au menu des autres matchs : Cambrai/WOSB et Recy/Joeuf et La Charité-sur-Loire/Furdenheim.