Jimmy Ploegaerts : « un trop long temps d’adaptation»
19 mars 2023 18:00:00 dans NM2
Avant la prochaine trêve et juste après la courte défaite de l’Etoile contre le leader jurassien toujours invaincu après les quinze dernières journées (80-71), Jimmy Ploegaerts s’est livré à un point avant l’emballage final et les cinq dernières journées de la saison régulière.
Jimmy, avant la dernière trêve de la saison, quel bilan fais-tu après un cycle aller particulièrement difficile ?
"On aurait aimé gagner ce match et être le premier à faire tomber le leader, imbattable depuis octobre. Maintenant, si on prend un peu de recul et s’il y a deux mois, on nous avait dit qu’on aurait gagné quatre matchs sur cinq en février pour être installé à la huitième place, il faut avouer qu’on aurait tous signé tout de suite. IL faut donc déjà se satisfaire de notre situation du moment car il n’était pas simple d’effectuer la remontada qu’on a accompli en ne faisant pas de faux-pas contre des concurrents directs et en gagnant notamment à Recy-Saint-Martin et Joeuf où chacun a su évoluer à son meilleur niveau. Il ne faut pas tout remettre en cause, mais lorsque tu réapprends à gagner tu as tendance à ne pas voir ce qui ne va pas. Maintenant, on va donc retenir la leçon de notre échec devant l’All Jura pour en faire un axe de travail afin de repartir de l’avant."
Quelle est l’ambition du club désormais ?
" Si on espérait en début de saison se mêler à la lutte pour les play-offs d’accession, on n’a pas affiché le niveau individuel et collectif pour atteindre cet objectif. Aujourd’hui, à moins de parvenir à faire un coup à Holtzheim, on espère avant tout valider notre maintien lors de la prochaine réception de Maubeuge en confirmant la progression dont nous avons fait preuve au cours des dernières rencontres."
Un travail de longue haleine
Quels enseignements tires-tu de cette saison ?
"Pour faire ce métier-là depuis assez longtemps, je sais que ça prend du temps pour faire une équipe. Et cette année pour ma première au sein du club, il a fallu un temps d’adaptation à tout le monde. Les joueurs, déjà, ont dû apprendre à se connaître parce qu’il y avait quatre recrues et aussi à se familiariser avec mes méthodes et une nouvelle façon d’entraîner, de coacher et de s’exprimer pendant les matchs. La sauce a mis du temps à prendre. Moi-même, je reconnais que j’ai été contraint d’apprendre à connaître un championnat dont je ne maîtrisais pas tous les paramètres. Il a fallu aussi que je m’accoutume à ces nouvelles conditions. Je venais d’un club où les joueurs travaillaient quotidiennement comme des professionnels. En N2, je dois composer avec des mecs qui travaillent et ont une vie de famille, qui aiment ce qu’ils font mais pas dans la même mesure que ce que j’avais connu précédemment avec des joueurs vivant à 100 % pour le basket. Ce n’est pas le même monde. Mais je crois aux valeurs du travail et en répétant les choses, on est parvenu ensemble à mieux se comprendre et à reproduire enfin sur le parquet ce qu’on voulait mettre en place. Cela a été un travail de longue haleine. Aujourd’hui, cela fonctionne mieux."
Eprouves-tu malgré tout des regrets ?
"Oui, on aurait aimé arriver à cela beaucoup plus vite et gagné des matchs qu’on a bêtement lâchés. Mais on ne va pas refaire l’histoire de notre saison. Même s’il y a de la frustration car on aurait pu à mon sens, terminer plus haut au classement avec plus de caractère et de gnac. Il faut qu’on progresse dans ce domaine pour être plus compétitif.
Maintenant, lors des cinq prochaines journées, l’Etoile va essayer d’atteindre les dix ou onze succès qui doivent assurer définitivement son maintien."
Propos recueillis par Pascal REMY
