Johan Clet, le dynamiteur
15 oct. 2020 15:00:00 dans NM2
Omniprésent depuis le début le saison, Johan Clet s’est imposé comme le leader offensif de l’Etoile (26,8 points marqués par match). Il est actuellement le meilleur scoreur de N2 en France. Interview avant le prochain déplacement des Carolos à Joeuf.
Johan, avez-vous effacé la déception survenue après ce premier échec de la saison contre Holtzheim ?
"Moi, non, car je voulais que l’Etoile garde cette invincibilité sur laquelle nous surfions. On n’aurait jamais dû perdre cette rencontre largement à notre portée même si notre début de partie a été très moyen. Il y a eu alors des pertes de balle, des tirs ratés et un manque de stops défensifs. Ensuite, dans le troisième quart-temps après avoir pris onze points d’avance, on aurait pu tuer ce match définitivement. Ça fait ch… C’est une défaite qu’on va peut-être regretter toute la saison. C’est pourquoi, je veux vite passer au prochain match pour oublier cette douleur et avancer de nouveau."
« J’étais prêt dans la tête à réussir un tel début de saison »
Comment analyses-tu les cinq premières journées de compétition en N2 ?
"Je ne m’occupe pas trop de ce qui se passe ailleurs. Je veux simplement que l’Etoile gagne un maximum de rencontres. Il sera temps de faire un point général plus tard. Mais Beaujolais et Prissé/Macon paraissent être de très sérieux clients."
Quel regard portes-tu sur ton propre début de saison ?
"Il ne me surprend pas. Je m’attendais à produire de telles prestations, à faire ce que je fais actuellement. Car avant de revenir dans les Ardennes, j’étais prêt dans la tête à démarrer ce championnat de cette manière là. Après la qualité de basket, je sais que je l’ai. C’est donc juste normal."
En tout cas, tu parais transformé à ce poste de meneur de jeu.
"Ce n’est pourtant pas le poste où j’évoluais ces dernières années car je pense être plus à l’aise comme arrière scoreur. Mais je suis néanmoins capable de jouer dans n’importe quel rôle. Dès la phase de préparation, Fabien (Calvez) m’a demandé de prendre la direction du jeu. C’est pour moi un retour aux sources car tout petit à Cholet, c’était mon poste de prédilection. Je remplissais le plus souvent cette responsabilité pour laquelle j’ai été formé. J’ai toujours été à l’aise balle en mains. Alors ça me va comme ça, je fais le « taf » à cette case, même si je reste persuadé que je ne suis pas un véritable meneur de jeu."
« Je n’avais plus connu une telle plénitude depuis mon passage en cadet à Cholet »
Es-tu surpris d’être actuellement le meilleur marqueur de N2, toutes poules confondues avec 134 points marqués en cinq matches ?
"Pas du tout. Je savais déjà avant de commencer la saison que je serais dans le Top 5 des meilleurs marqueurs de Nationale 2. Comme je vous le disais précédemment, j’étais prêt dans la tête à produire tout cela. J’étais déterminé à être là où je suis actuellement et à faire gagner l’Etoile. Et maintenant, je compte bien rester à cette position car je suis habité d’une grosse confiance. Je n’ai aucune autre explication plausible à cet état de forme. Je suis parti pour vivre ma meilleure saison sportive. Je n’avais plus connu une telle plénitude depuis ma dernière année en catégorie cadets à Cholet et avant que ça ne parte en cacahuète... Depuis cette période, je n’avais jamais pris autant de plaisir sur le parquet et je suis particulièrement content de revenir ainsi sur le devant de la scène. Ça fait du bien. Maintenant, il faut que je reste à ce niveau durant tout l’exercice pour pouvoir disputer les playoffs en fin de saison."
Depuis ton arrivée dans les Ardennes et après une période d’incertitudes, tu sembles revenu à ton meilleur niveau ?
"Lorsque je suis arrivé ici, je sortais effectivement d’une passe difficile. Je manquais alors de confiance en moi et avais l‘impression de perdre du temps. On peut donc effectivement parler de métamorphose et de renouveau. Ici, tout va beaucoup mieux et cela se ressent sur le terrain. J’ai l’impression de m’épanouir et j’espère que la suite de la saison sera du même acabit et qu’on va attirer encore plus de public à l’Aréna. On a en tout cas de bons retours de nos productions. Cette équipe plait aux supporters."
« Pas d’autre alternative que la gagne à Joeuf »
Tu fais partie d’une famille qui a le basket dans le sang ?
"Après mon grand père, mes deux parents, Jean-Luc dans la région parisienne, le Lyonnais et le Sud-Ouest, Sabine au niveau départemental ont eux aussi joué. Aujourd’hui, Rachel, ma sœur, évolue à l’âge de 19 ans en LFB à Tarbes et vient de jouer à l’Aréna contre les Flammes, mardi. Quant à mon petit-frère, Emmanuel, qui évolue en benjamin à Auch, il est déjà très prometteur et s’apprête à intégrer le pole espoir du Creps la saison prochaine. Je suis très fier de lui. J’ai aussi des oncles qui ont pratiqué la discipline."
A Joeuf, ce samedi, espères-tu repartir de l’avant ?
"Nous avons tous en travers de la gorge cette défaite devant Holtzheim. L’équipe est déterminée à renouer avec la victoire. Il n’y a pas de questions à se poser, pas d’autres alternatives. Il faut gagner à Joeuf afin de rester premier et bien préparer la venue de Prissé/Macon, notre suivant actuel, qui vient dans quinze jours à l’Aréna. On est prêts pour cela. ».