L’Etoile s'arrache dans le money time
12 janv. 2020 20:00:00 dans NM2
En l’emportant à l’arrachée (76-74) au terme d’une solide empoignade et d’un match plein de suspense, l’Etoile a montré qu'elle avait de la reprise et bien lancé l’année 2020 en touchant ses étrennes.
Vingt-neuf jours après son court échec devant W.O.S.B., le leader alsacien (82-84), l’Etoile retrouvait l’Aréna pour la réception de Gennevilliers, une équipe présentant quasiment le même bilan que les Carolos.
Après un émouvant hommage à Mahé, un jeune licencié du club décédé à l’âge de 7 ans d’une cruelle maladie, il fallait patienter deux minutes pour voir les deux équipes retrouver leurs repères. Faute de trouver la clé à l’intérieur, Nacius, Boyer et Clet solutionnaient le problème à coups de missiles longue portée (9-5).
Mais en perdant la bataille du rebond, un défaut pourtant travaillé lors de la préparation de cette rencontre, les locaux s’exposaient à un retour des Franciliens (9-16). Daurces et Zulemie se gavant du laxisme ardennais dans ce domaine.
"On a encore une fois laissé trop de rebonds offensifs à notre rival par manque de concentration. Une bonne dizaine dans le premier quart-temps. Il faut absolument qu’on corrige ce problème " regrettait Fabien Calvez après la rencontre.
Et comme l’Etoile éprouvait toutes les peines du monde à investir la raquette adverse, les visiteurs amplifiaient la différence.
Heureusement, Labanère et Clet s’employaient à freiner les ardeurs du BC Genevilliers à la fin du premier quart temps (17-16). Et dans la foulée,
Hangoué et Nebord contribuaient à remettre l’Etoile d’aplomb (22-20).
Mais après le troisième airball carolo, Daurces et Gudic continuaient leur travail de sape (22-27, 27-31) jusqu’à ce que le tandem lituanien Nacius-Motuzas ne fasse des siennes pour remettre les deux formations à égalité à la mi-temps (36-36).
Du grand Nacius
A la reprise, Nacius, Motuzas et Clet après un raid solitaire de Labanère terminé par un petit pont à son vis-à-vis inversaient la tendance initiale (47-39, 50-44).
Nacius, en verve, permettait aux locaux de garder un mince matelas (50-44). Mais l’efficacité de Gudic et l’adresse aux lancers d’Alexis remettaient les Franciliens dans le bon sens au moment du dernier round (52-57).
Nacius avait beau recoller les morceaux (55-57, 60-63, 63-65), Gudic en réalisant un gros chantier dans la défense carolo maintenait les visiteurs devant. Les deux adversaires se rendaient alors coup pour coup.
Labanère et Nacius à longue distance faisaient pourtant acte de résistance (69-70) mais les Carolos souvent sanctionnés encaissaient beaucoup de lancers (71-74).
Dans un money time irrespirable, pourtant, Motuzas égalisait à trois points, Labanère transformait deux lancers et l’Etoile à huit secondes de la fin enlevait, la mise finale suite à un ultime tir raté de Gudic : 76-74.
Ouf ! Au terme d‘un mach solide, l’Etoile en n’ayant jamais voulu lâcher le morceau lors des moments les plus délicats avait fini par avoir le dernier mot.
" On est passé devant au meilleur moment. C’est un peu arraché par les cheveux mais le public a pu ainsi vibrer jusqu’à la fin et apprécier notre prestation car on a été dans le combat durant l’essentiel de la partie » dira après coup un Calvez soulagé.
Pascal REMY
MARQUEURS : Nacius 29, Clet 14, Labanère 14, Motuzas 11, Nebor 3, Boyer 3, Hangoué 2.
LE MOT DES COACHS:
Fabien Calvez : "On a eu le mérite de ne rien lâcher"
"On est bien content de remporter ce match de reprise contre une équipe pas aisée à jouer dont on connait les qualités défensives. On est parvenu à se dépêtrer d’un scénario difficile en réalisant un petit hold-up dans la mesure où on a couru après eux durant plus de 35 minutes. Rien n’a été simple dans cette rencontre mais on a eu le mérite d’avoir les nerfs solides et de ne jamais rien lâcher. C’est une bonne chose de reprendre par un tel succès. C’est une belle victoire d’équipe".
Nenad Papic : "Il y avait la place pour accrocher une victoire. D’où ma frustration de perdre de deux points après avoir lâché beaucoup trop de ballons. On reste sur notre faim. Charleville n’était pas intouchable mais il faut reconnaître que c’est une équipe qui propose de belles choses sur le plan offensif. Les Ardennais ont marqué quelques paniers chanceux en fin de partie qui ont fait la différence. C’est dommage mais même si on a longtemps mené à la marque, on ne peut pas dire que la victoire de nos hôtes est volée".