Melvin Aït-Alia, la bonne pioche
5 nov. 2022 10:00:00 dans NM2
Exemplaire depuis le début de la saison tant dans le scoring (14,2 pts) que dans la direction du jeu où il se distingue par un minimum de perte de balles, Melvin Ait-alia sera le principal atout carolo à Lons-le-Saunier où l’Etoile sera probablement privée de son pivot serbe, Rakocevic (blessé).
Melvin, quel a été ton parcours avant ton arrivée dans les Ardennes ?
"Après avoir commencé le basket dans le Var à l’âge de 7 ans, j’ai rapidement rejoint Montpellier, ma ville natale, pour évoluer en benjamin, minime et première année cadet à La Croix d’Argent. Par la suite, j’ai joué à Lorgues en U18 France et aussi en N3 en 2017-2018. Après, j’ai signé à Toulouse (2018-2020) où après avoir commencé en Prénational Espoirs, j’ai été intégré au bout d’un mois et demi au groupe professionnel pour jouer en N1. J’ai été tour à tour le backup de l’Américain Cliff Colimon et de Feiçal Sahraoui tout en jouant quinze minutes par match. Ce qui m’a permis de progresser. J’ai continué à ce niveau à Pont-de-Chéruy où j’ai connu une année en dents de scie troublée par une opération à l’aine et aussi le Covid avec le confinement. Enfin, avant l’exercice 2021-2022, n’ayant pas de club, j’ai opté pour Aubenas, un club de N2."
Quels ont été tes meilleurs moments de basketteur ?
"En benjamin deuxième année, avec la sélection de l’Hérault, j’ai pris part, à Troyes en 2012, à une phase finale nationale en terminant sixième. Et à Toulouse, en Nationale 1, on s’est hissé en playoffs avant d’être éliminé par Saint-Quentin qui a accédé un peu plus tard en Pro B. Durant mon tracé, j’ai aussi côtoyé des joueurs comme Fayçal Sahraoui et l’ancien élément de Pro A et Pro B Mike Joseph à Toulouse et connu Stéphane Dao à Toulouse et Moatassim Rhennam comme entraîneur."
Des statistiques en hausse
Dans quelles circonstances débarques-tu à Charleville-Mézières ?
"Il faut savoir que durant la préparation de la campagne 2021-2022, Jimmy Ploegaerts, alors coach d’Orchies, était entré en contact avec mon agent alors que je m’entrainais à Vichy pour entretenir ma forme. Il voulait alors me prendre comme pigiste médical d’un joueur blessé. Mais ça ne s’était pas fait à l’époque car j’avais préféré signer à Aubenas. Comme il avait continué de me suivre et qu’il est revenu vers moi l’été dernier, je suis donc arrivé à l’Etoile, dans un club qui a un projet ambitieux et où je peux m’entraîner quotidiennement."
Comment juges-tu ton début de saison avec le club carolo ?
"Sur le plan personnel comme j’ai la confiance du coach et de mes équipiers, tout se passe très très bien. Sur le terrain, j’ai énormément de responsabilités et je pense que le travail effectué durant la semaine porte ses fruits en me rendant efficace. J’essaie en tout cas d’être le plus utile possible à l’équipe. J’ai l’impression d’avoir franchi un palier en étant plus régulier et plus propre dans le jeu qu’à Aubenas tant au niveau du scoring que dans la gestion du jeu."
Un grand gâchis
Dommage, toutefois, que les résultats (quatre défaites en sept journées) ne soient pas à la hauteur des ambitions initiales ?
"C’est vrai qu’on a gâché beaucoup de cartes en perdant contre Alfortville, La Charité-sur-Loire et Joeuf des matches que nous étions censés gagner. Le scénario final nous a été contraire alors que nous avions la possibilité de l’emporter en comptant un gros avantage et les choses en mains. Ça fait trop de désillusions. Ces relâchements répétitifs et inacceptables laissent en tout cas un goût très amer. On doit cesser de se reposer ainsi sur nos acquis en cours de matches. Il faut aussi faire des efforts défensifs car contre nous, la plupart des équipes terminent avec une marque supérieure à leur moyenne habituelle."
Et voilà un déplacement à Lons-le-Saunier qui arrive au pire moment.
"Cet échec devant Joeuf nous dessert. Maintenant, il faut se donner à fond et corriger ces erreurs récurrentes pour éviter d’entrer dans une spirale négative."
Propos recueillis par Pascal REMY