Une Etoile en tenue du dimanche

7 nov. 2021 18:00:00 dans NM2

Grâce au gros chantier de Shonganya en première période et au finish de Badiane lequel a joué le rôle du sauveur, l’Etoile dans sa quête de réhabilitation a renoué avec la victoire en se défaisant dans les ultimes secondes du money-time d’un gros client (77-76).

 

A l’occasion du match de clôture de la huitième journée, l’Etoile s’est remise sur les bons rails. En venant à bout de Wasselonne Otterswiller Saverne Basket (77-76), qui n’avait été battu qu’une seule fois en six matches, les basketteurs carolos ont non seulement retrouvé la positive attitude mais aussi repris place dans la toute première partie de tableau.

 En revenant du même coup à hauteur de Lons-le-Saunier, à une petite unité du tandem composé par Prissé/Macon et Gennevilliers (deuxième et troisième) et à deux longueurs du leader reciot.

 

LE MATCH : SERRE JUSQU’AU BOUT.

Correia et Tankou lançaient vite les hostilités mais Shonganya en signant ses deux premiers paniers à l’Aréna puis Alix et Lucas à longue distance rectifiaient le tir (11-9). Alix et Lucas répliquaient ensuite à Cissé et Imhoff (17-17). Un dunk raté puis un marché de Badiane donnaient l’occasion à Imhoff, Cissé et Muller de faire un premier break en fin de premier quart-temps (17-28). Le plus gros écart de la rencontre.

 

"La pression était sur nous et on était crispés en début de match mais, heureusement, « Eva » nous a apporté beaucoup au cours de cette phase difficile" dira par la suite Fabien Calvez.

 

Auteur d’une très belle première à domicile, Evariste Shonganya (19 points dans le seul premier acte) avait beau se démultiplier et Boyer aligner deux tirs primés pour inverser la tendance initiale (21-28, 24-30, 34-36), le WOSB porté par son meneur Immoff restait devant jusqu’aux deux premiers tirs lointains de Kieger et aux éclairs de Shonganya et Lissossi. Ceux-ci faisaient pour la première fois pencher la balance du côté ardennais (39-36, 45-39). Si Lissossi en ajoutait une couche juste avant la pause d’une mi-temps échevelée, l’ancien pro Imhoff (17 pts) était toujours là pour empêcher la fracture fatale (48-44).

 

Badiane, le sauveur

 

A la reprise, Lissossi préservait d’abord l’avantage acquis par les Carolos (51-45) mais Lambert, Diagne et Correia recollaient aux basques des locaux (53-52). Les deux équipes se tiraient une sacrée bourre.  L’hyper actif Shonganya, Kieger et Alix relançaient les actions carolos (62-58).  Malgré les efforts de Correia et Trautmann, Dali et Alix étaient là pour repousser la menace (66-61).

Ce qui n’empêchait pourtant pas les visiteurs de revenir à 66-65 et à faire vaciller les Carolos via Correia et Imhoff (67-71) à un moment ou Shonganya, « cramé » était par ailleurs dépourvu de ballons dans la raquette.

Badiane entrait alors en scène pour remettre à l’Etoile à hauteur de son hôte (71-71). Un beau lot de consolation pour celui qui jusque-là avait cruellement manqué d’efficacité.

Correia et Diagne avaient beau reculer l’échéance (71-74 et 75-76) en allant souvent sur la ligne de réparation ; un lancer de Boyer, trois points de Lucas (75-74) et six « pions » de Badiane dont un panier impossible à 6 secondes du terme permettait à l’Etoile d’arracher un court mais très précieux succès : 77-76.

 

"Ça s’est vraiment joué à pas grand-chose mais les joueurs ont eu la force de repasser devant et de ne pas craquer mentalement. Et la pièce a fini par tomber de notre côté" conclura le coach carolo.

 

C’était la meilleure façon de ne pas gamberger après une spirale négative de trois échecs successifs. Il fallait ça avant une fin d’année 2021 musclée, balisée notamment par un déplacement à Holtzheim qui a fait chuter L’ALL Jura (85-78), la réception de Gennevilliers qui s’est imposé à Joeuf (64-60) et un périple toujours délicat à La Charité-sur-Loire.

Pascal REMY

 

Les marqueurs: Lucas 10, Depaix, Alix 9, Courtois,  Kieger 9, Boyer 7, Lissossi 8,  Shonganya 23, Dali 4, Badiane 7.

 

 

Calvez : « Cette victoire nous fait le plus grand bien ».

"A un moment où on sortait de trois défaites contre de grosses formations  alors qu’on intégrait un nouveau joueur et que le doute commençait à s’installer au sein de l’équipe, ce succès arrive opportunément. L’issue du match est belle et je suis soulagé. Cette victoire va faire du bien aux têtes et à la confiance. La balle a bougé beaucoup plus. On a pourtant eu plusieurs moments où la fatigue s’est fait sentir chez certains. A +6 dans l’ultime quart-temps, on aurait peut-être pu asseoir plus vite ce succès mais à cause de grosses bourdes défensives, on s’est fait peur. Maintenant, on ne va pas s’enflammer, ce n’est qu’une victoire ; Mais le fait de ne plus être leader va nous enlever de la pression sur les épaules. Nous n’étions peut-être pas encore fait pour assumer ce rôle-là. Mieux vaut donc être caché."

 

Pierre-Baptiste Kieger : "C’était chaud durant tout le match mais on a réagi comme il le fallait. Face aux gros joueurs offensifs présents en face, il a fallu mettre de l’intensité défensive et rester solidaires. On a notamment réussi à contenir Correia en première mi-temps. Dans cette poule D très homogène, il faudra savoir livrer de tels matchs en s’appuyant sur le jeu rapide et en faisant des stops défensifs."

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