La N1 vue par deux ex-coaches carolos

11 sept. 2024 17:45:00 dans NM1

    

Cédric HEITZ, entraîneur de Tours :

"La N1 est une compétition qui se caractérise par sa vitesse et une certaine qualité d’exécution, la présence d’intérieurs plutôt longs et mobiles et de meneurs de poche souvent talentueux et adroits mais dont le physique a été jugé insuffisant pour évoluer en Pro B. C’est aussi une division très physique où ça tape beaucoup (sic). Les contacts, brefs et succincts, sont fréquents en grande partie parce qu’il n’y a que deux arbitres. L’aspect physique est mis en avant par de nombreux clubs et souvent les équipes les plus fortes déjouent. La saison passée, Avignon Le Pontet a failli défrayer tous les pronostics grâce à ses qualités athlétiques, une dynamique interne et son style de jeu. Cela démontre, qu’en N1, la volonté d’y arriver peut aller au-delà de la qualité des CV. Seule la réalité du terrain et l’engagement mis pour la quête de la victoire décide de l’issue des rencontres. La technique et le talent ne suffisent pas. Il faut y ajouter la sueur pour gagner. Si bien que tout pronostic est souvent aléatoire.

Concernant l’Etoile, on ne va pas se le cacher, le club hérite d’une situation extrêmement difficile pour laquelle il ne s’était pas préparé. Mais le président Luc Torres a eu raison de tenter ce pari car il est au moins dans la place en N1. J’avais d’ailleurs connu cela dans les Ardennes, en 2017-2018, lorsque l’Etoile s’était vu offrir une place en Pro B alors que le club s’était préparé pour rempiler en N1. Cela nécessite de se mettre au niveau en dernière minute. Reste que si les finances du club restent saines, c’est presque déjà un pas vers le maintien car pas mal de clubs sont en difficultés. Et tout cela fait qu’à la fin de l’exercice, on peut toujours espérer pérenniser sa place à ce niveau."

 

Alexandre CASIMIRI, coach de Saint-Vallier :

" C’est un championnat où il y a trop de clubs. Du coup, la saison est très longue et difficile. Les matches s’enchaînent à un rythme d’enfer. Sinon, il faut reconnaître que le niveau est hyper intéressant et les matches très différents les uns des autres. Cela nécessite beaucoup d’adaptations en fonction des diverses personnalités des entraîneurs et des styles de jeu proposés. Il y a pourtant beaucoup de formes de jeu et de défenses qui se ressemblent. Je regrette aussi que ce championnat soit mal considéré par les instances nationales qui ne veulent pas reconnaître officiellement son caractère professionnel. C’est une façon de négliger la qualité de cette division où il existe par ailleurs de très gros écarts financiers entre les clubs dits riches et les autres. Et pourtant sur le parquet, il y a encore des surprises."

 

Malgré plusieurs appels téléphoniques, nous ne sommes pas parvenus à joindre Fabien Calvez, coach de Vitré.

Propos recueillis par Pascal REMY

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