
L’Etoile efface une ardoise de 25 points pour signer un sacré exploit !
7 mars 2025 23:30:00 dans NM1
Grâce à Mkamba (22 pts, 17 rebonds, 35 d’évaluation), Kovanusic (20 pts, 7 rebonds, 24 d’évaluation) et Courtois (13 pts), à un match collectif (27 passes décisives) et une grosse présence au rebond, l’Etoile a renversé Toulouse (88-84) au terme d’une palpitante et formidable remontada.
Coup double réussi pour l’Etoile qui, une semaine après s’être imposée face aux jeunots du Pôle France lors de la soirée inaugurale de l’acte 2 de la saison (82-80), a remis ça, ce soir, en prenant le meilleur sur une équipe beaucoup plus expérimentée, le Stade Toulousain (88-84). Endormie durant les quinze premières minutes, l’Etoile au prix d’un gros retour de manivelle est revenu de 15-40 à 53-52 avant de passer devant dans une salle en fusion.
LE MATCH : QUELLE BASCULE !
L’Etoile démarrait ce débat avec le même cinq majeur qu’à L’INSEP. Kovanusic et Ouatarra étaient les premiers à scorer. Privé de son Jamaïcain, Butler (nez cassé au cours du dernier match), Ouattara, Aygaleng et Ona Embo étaient pourtant les premiers à scorer (7-2). Kovanusic tentait bien de répliquer (huit points consécutifs et seule marqueur local après onze minutes…). Il était alors le seul scorer. Pendant ce temps-là, les bondissants Ouattara et Imboua (4-10) effectuaient un gros chantier dans la raquette adverse et Aygaleng allumait deux fois à très longue distance (4-10, 6-12). Et comme l’Etoile était maladroite (0/6 à trois points) devant une défense active et fidèle à ses standards, l’écart prenait une sacrée ampleur au fil des minutes (8-28) sous l’impulsion de Aygaleng, auteur d’un véritable one man show avec déjà 19 points à 5/5 aux tirs et 21 d'évaluation. Trois fois plus que l’évaluation générale de l’Etoile en dix minutes dans ce premier quart-temps, Ploegaerts avait beau multiplié les changements, rien n’y faisait.
Un incroyable renversement de situation
Mkamba (7 points d’affilée) déflorait enfin son compteur personnel (13-30). Mais cela n’empêchait Gana et Imboua de continuer leur cavalier seul en menant de 25 longueurs (15-40). Une vraie promenade de santé faute d’adversité et d’adresse chez des locaux débordés. Puis tout d’un coup, au courage, Kieger deux fois à trois points, Kovanusic et Mkamba étaient les détonateurs d’une incroyable séquence à 17-0 qui sortait l’Etoile de sa torpeur initiale (35-40), ce qui contraignait Mopsus à prendre son premier temps mort. Un scénario qui enflammait littéralement le public de l’Arena d’autant que les Carolos se retrouvaient à quatre longueurs de leur hôte à la pause (38-42) en étant passé d’un 4/13 aux tirs à 14/28. Et ne perdant plus que trois ballons.
Toulouse allait-il laissé échapper une victoire qui lui tendait les bras ?
Toujours est-il que Courtois, Mkamba et Clet revenaient à une longueur (44-45, 50-51) mais Aygaleng poursuivait son récital. Courtois faisait exploser la salle en donnant l’avantage aux Carolos (53-52). Désormais, on avait le droit à un énorme bras de fer entre les deux protagonistes (54-57, 57-57, 59-57 sur deux lancers de Mkamba, 59-62) Courtois, Mkamba, Malonga et Auburtin répliquaient du tac au tac à Gana, Jean et Ona Embo (64-64). Et Depaix redonnait un point d’avance aux Carolos au terme d’une troisième quart-temps ébouriffant marqué par trois égalités et cinq changements de leader (66-64). Le suspense continuait de plus belle par la suite via Ouattara et Aygaleng d’un côté et Mkamba, Auburtin, Davidson et Depaix de l’autre (71-68, 73-70, 75-72). Sans qu’aucune équipe ne fasse un break suffisant pour prendre une option. Kovanusic, Clet et Depaix tentaient bien de forcer le destin (78-74, 80-76, 82-79). Et Mkamba finissait le travail pour des Carolos, endormis pendant quinze minutes et qui avaient fini par relever un sacré challenge en l’emportant : 88-84 après un ultime panier à trois points de Jean et deux derniers lancers de Courtois. Un scénario dont on se souviendra. L’Etoile était brutalement sorti de la mêlée en prenant le meilleur le Stade Toulousain.
« C’est comme cela à l’Arena » concluait le speaker carolo.
Ce second succès permet au club ardennais, bien lancé dans la compétition, de rester en haut de tableau du groupe B tout en gardant dans sa quête de maintien d’une appréciable marge de neuf points sur Avignon/Le Pontet, de cinq aux dépens de Metz et de trois sur Fougères. Ce qui sonne comme un soulagement avant deux prochains déplacements à Lorient, chez l’ogre de la division, ce mardi, et Rennes, le 21 mars. Un timing parfait.
Pascal REMY
LES MARQUEURS : Clet 9, Depaix 6, Malonga 4, Davidson 2, Courtois 13, Kieger 8, Boyer, Mkamba 22, Auburtin 4, Mikeladze, Loïc Depaix, Kovanusic 20.
Jimmy Ploegaerts : « on est revenus de l’enfer »
"A la mi-temps après que l’on soit revenu d’un delta de moins 25 points à moins quatre, j’ai dit aux joueurs qui ont refusé de sombrer qu’il fallait oublier notre début de match. On se serait bien passé de ce scénario mais à la fin, la soirée a été très belle. Ensuite, on a fait deux autres quart-temps de qualité et les joueurs ont signé une vraie réaction d’orgueil pour reprendre le tempo du match alors que dans le premier quart, ils nous ont imposé leur rythme en les laissant travailler tranquillement et en les laissant nous sanctionner en fin de possession avec des shoots ouverts. Un momentum très délicat. La force de caractère montrée, ce soir, par l’équipe a vraiment été remarquable. Ils n’ont pas eu peur de jouer en seconde période et nous avons aussi pris pas mal de rebonds offensifs."
Laurent Mopsus, coach de Toulouse :
« Malgré une très bonne entame du match, on a manqué d’assise intérieure face à la meilleure attaque du groupe et dominé au rebond (35 à 23) où Mkamba s’est montré décisif. Il a été la pièce maîtresse défensive des Ardennais. Ce qui nous a obligé à miser sur le jeu en périphérie. C’est râlant car on a proposé du jeu et il y avait la place pour passer mais on n’a pas su verrouiller ensuite. Mais, le mérite en vient aussi à Charleville. Reste qu’on n’a pas à rougir de cette défaite car avant le match retour on n’a que quatre points de retard »