
Prendre les « toros » par les cornes
6 mars 2025 18:00:00 dans NM1
Après une longue parenthèse de… 32 jours sans disputer le moindre match à l’Arena depuis la victoire importantissime obtenue, le 4 février, contre Metz (92-86), l’Etoile fait sa réapparition dans son écrin et devant ses supporters, ce vendredi (20H30), en accueillant une tête nouvelle, le Stade Toulousain.
HOLD UP PARFAIT.
Connexion établie pour l’Etoile avec l’acte 2 de la saison de Nationale 1, puisque les basketteurs carolos ont réussi, vendredi dernier, leur lancement dans ce nouvel opus en l’emportant à Paris (82-80) au bout du money-time. Encore menés 80-76 à plus d’une minute et trente-six secondes du terme, les protégés de Jimmy Ploegaerts sont parvenus à remporter un succès renversant. Grâce d’abord à trois lancers consécutifs de Lucas Depaix dont le bras n’a pas tremblé (80-79). Sur la relance qui suivit, Mahop a raté deux tentatives derrière la ligne de sanction, ce qui permit à Lucas Depaix, encore lui, d’offrir sur l’ultime possession ardennaise un shoot ouvert au corner à Courtois qui transforma cette offrande en marquant à longue distance, offrant ainsi à l’Etoile un succès… Capitale.
Avant ce dénouement heureux, la rencontre fit longtemps équilibrée avec pas moins de quatorze scores de parité. Après un premier quart-temps ponctué à 19-19, l’Etoile malgré un Mkamba, intenable, était en retard à la pause (37-30), avant de redresser la barre ensuite grâce à Clet, Kovanusic, Malonga et Courtois (49-55, 65-70). Le Pôle Fédéral reprenait le dessus à coups de tirs à trois points pour repasse devant (78-73) avant le final que l’on sait… Au finish, l’Etoile s’est placée sur les bons rails.
« UNE VITOIRE QUI COMPTE ».
"Cela reste une victoire importante pour nous, car on sait qu’on n’a pas de marge contre nos différents adversaires. L’équipe a fait des choses intéressantes durant une bonne partie du match par rapport à des situations qu’on voulait contrôler et qui correspondaient aux objectifs qu’on s’était fixés. On a notamment perdu aucun ballon dans le premier quart-temps. Même si on a laissé une douzaine de rebonds offensifs à nos hôtes. Dommage qu’on ait mal géré deux bonnes séquences au terme desquels on avait pris cinq et six points d’avance, ce qui leur a laissé l’espoir de gagner en signant un 10/26 à trois points. Alexis est aussi sorti pour cinq fautes. Mais au final, on a trouvé les ressources pour arracher ce match en gagnant à l’extérieur, ce qui n’est pas fréquent pour nous."
On attendra maintenant de savoir si le Pôle Fédéral qui a toujours été proche de ses adversaires en saison régulière rendra par la suite service aux Carolos lorsqu’il en découdra avec les anciens clubs de la poule B.
COSTAUDE LA CONCURRENCE.
Grâce à une troisième victoire, cette saison à l’extérieur après celles déjà obtenues contre Besançon (77-74) et Avignon (100-90), l’Etoile a augmenté sa marge d’avance d’abord sur Metz, désormais pointé à quatre points avec en plus le panier-average particulier positif (+1) sur les Mosellans et ensuite sur la lanterne rouge vauclusienne, reléguée pour sa part à huit longueurs. Avant la réception de Toulouse, le club ardennais possède, par ailleurs, deux points d’avance sur Poissy qui s’est incliné chez lui devant Berck (82-91) et conserve un matelas de trois points sur Fougères qui a dominé Boulogne (84-70). Mais les victoires des clubs de la poule A, Lorient, Rennes, Angers et Toulouse aux dépens des anciens compagnons de l’Etoile, Metz (100-73), Avignon (106-69), Feurs (93-80) et Besançon (64-60) montrent que l’Etoile aura tout intérêt à jouer à son meilleur niveau pour assurer sa survie car la limite avec la zone rouge reste très mince.
"Il est encore trop tôt pour se faire une opinion exacte sur la concurrence. Il faut donc attendre quelques journées pour cela" dit Jimmy Ploegaerts.
LE CLASSEMENT.
Avant la réception de Toulouse, il est bon de rappeler le classement du moment :
- Besançon 22pts
- Rennes, Feurs, Berck, Angers, Toulouse et ETOILE 20 pts
- Lorient et Boulogne 18 pts
- Poissy 18 pts
- Fougères et Pôle France 17 pts
- Metz 16 pts
- Avignon 12 pts
ENGRANGER ENCORE.
Un succès à Paris contre le Pôle Fédéral (82-80) était le meilleur moyen de préparer la réception du Stade Toulousain. Ayant mis ainsi un terme à un enchaînement de deux revers consécutifs concédés à Loon (83-59) et Mulhouse (72-70), le rookie ardennais, dans l’élan de ce premier succès dans la poule de maintien, va tenter d’enfoncer le clou en recevant, ce vendredi soir, Toulouse. Une formation qu’elle aura la possibilité de mettre derrière elle en cas de second succès de rang. De quoi, en tout cas, lever définitivement les doutes qui entouraient l’Etoile durant le parcours funeste (10 défaites pour seulement deux victoires) connu depuis le 29 novembre dernier en saison régulière.
"Maintenant le plus important, c’est d’enchaîner en accueillant Toulouse. Car à domicile, on sait qu’il nous faudra quasiment faire le point pour assurer l’objectif du maintien" confiait cette semaine le coach carolo.
Mais pour prendre la mesure du Stade Toulousain et être au-dessus de… la mêlée, les équipiers de Jonathan Mkamba devront en faire beaucoup plus qu’à l’INSEP. Car si Mkamba, auteur d’un nouveau double-double (18 pts, 14 rebonds, 8 fautes provoquées) et Courtois (18 pts à 3/8 aux tirs dont 4/6 à trois points ) ont encore une fois montré un comportement exemplaire et que Clet a été efficace (11 pts) , on attendra beaucoup plus en cette seconde journée de Nemenja Kovanusic qui nous a habitué à mieux en février et de Rosaire Malonga dont on attend qu’il se réapproprie son costume de leader pour espérer réenclencher une dynamique et l’espoir d’un possible maintien.
FAIRE LE PLEIN A DOMICILE.
Les basketteurs carolos que l’on n’a plus vu à l’Arena depuis le 4 février et un succès crucial devant Metz (92-86) doivent absolument s’imposer à domicile pour se rapprocher de leur objectif. L’Etoile ayant du mal à se transposer à l’extérieur, un échec dans son écrin est donc proscrit. Il faudra être au rendez-vous pour mesurer d’égal à égal avec un Stade Toulousain qui, après avoir été mené constamment chez lui et de six points à une minute trente de la fin congre Besançon a terminé par un 10-0 pour gagner : 64-60 devant une équipe bisontine privée il est vrai de son international luxembourgeois, Ben Kovac. Sinon, le club de Haute-Garonne a fait mieux que l’Etoile en saison régulière (12 victoires, 14 défaites) en se permettant même le luxe d’épingler le leader quimpérois (76-70), de battre deux fois Tours (80-75 et 81-88) et aussi Sables Vendée (95-81). Le club de la ville rose possède un « matos » solide avec Aygalenq (15,7 pts), le Jamaicain Butler (8 rebonds et 17,1 d’évaluation), et les artilleurs Ouattara (12,3 pts), champion de France de N1 la saison dernière avec Hyères/Toulon, Mekdad (11,9 pts) et Ona Embo (11,1 pts) autour du meneur Jean (4,5 passes décisives). Du solide.
« GAGNER LA BATAILLE DU TEMPO ».
Composée de joueurs expérimentés et talentueux, Toulouse toutefois un peu juste dans les rotations s’appuie sur la meilleure défense de ce groupe B.
"C’est une équipe atypique et assez imprévisible qui a l’habitude de garder beaucoup la balle avec des possessions assez longues lui permettant de ralentir le jeu et de donner moins d’opportunités à l’adversaire tout en excellant à longue distance. Bien en place et tout en contrôle, cette formation fait aussi appel à beaucoup de variantes et défense au point d’utiliser aussi la zone. Il faudra donc être en mesure d’inverser ce tempo et les emmener dans un match rythmé et échevelé à profil offensif."
LA JOURNEE.
Voici les oppositions de cette seconde journée : Boulogne/Lorient, Berck/Rennes, ETOILE/Toulouse, Metz/Angers, Avignon/Fougères, Besançon/Poissy et Feurs/Pôle-France (reporté au13 mars).
Pascal REMY
INFOS :
AYGALENG : DU 3X3 AU 5X5.
Revenu au basket 5X5 par sécurité financière, l’ancien joueur de Paris 3X3, Alexandre Aygalenq est actuellement le dixième meilleur marqueur de N1 avec 15,7 points.
SIX AUTRES MATCHES A L’ARENA.
A l’occasion de ce match qui ouvre un nouveau chapitre à l’Arena, le public carolo va découvrir à partir de vendredi sept nouvelles formations de Nationale 1, ce qui fait finalement tout l’intérêt d’une compétition de longue haleine dans laquelle le suspense reste entier.
Après l’accueil, ce vendredi de Toulouse, l’Etoile jouera encore six fois à l’Arena d’ici le 9 mai 2025. En voici le programme :
ETOILE / Angers, Le MARDI 25 MARS.
ETOILE / Pole France, Le VENDREDI 4 AVRIL.
EYOILE / Fougères, Le MARDI 8 AVRIL.
ETOILE / Lorient, Le MARDI 15 AVRIL.
ETOILE / Rennes, Le VENDREDI 2 MAI.
ETOILE / Poissy, Le VENDREDI 9 MAI.
FOUGERES A L‘ARENA, LE 8 AVRIL.
Le match Etoile-Fougères initialement programmé le samedi 14 mars a dû être décalé par la FFBB au mardi 8 avril car les deux clubs ne sont pas arrivés à trouver un terrain d’entente sur une date de report. L’Arena devant laisser la place à la mi-mars à un spectacle qui obligera les joueurs carolos à aller s’entraîner durant… pas moins dix jours à la salle Dubois-Crancé. Ce qui est très rare et peut être préjudiciable à ce niveau de compétition.
LE HAVRE DEJA BATTU.
Dans le Groupe A, Quimper, leader de la poule A à la fin de la saison régulière a dominé d’entrée Loon-Plage au contraire du Havre qui a cédé sur le fil à Tarbes (80-79). Le SCABB, Orchies, Mulhouse et Saint-Vallier, anciens compagnons de l’Etoile en poule B ont fait bonne figure à Levallois (81-90), Tours (70-76), Vitré (60-84) et aux Sables d’Olonne (89-92). Par contre, Lyon SO s’est incliné d’un rien à Challans (79-77)
TROIS RECRUES POUR LEVALLOIS.
Juste avant le début de la poule haute, Levallois Metropolitans Basketball Club, promu à ce niveau comme Metz, l’Etoile et Fougères, a officialisé trois signatures : le combo guard Myles Carter issu du championnat maltais, l’intérieur ivoirien Ladji Meite (2,02 m) et l’international français 3x3 et ex-Bisontin Rémi Dibo (2,03 m) juste avant le début de la poule haute. Bref, les Mets pensaient se donner ainsi des chances en vue des playoffs d’accession. Mais ils ont raté leur démarrage contre la fringante et ambitieuse équipe du SCABB (81-90).
PR