L'Etoile persiste et signe
1 nov. 2024 23:00:00 dans NM1
A l’entame d’un mois de novembre important, l’Etoile décidément solide et pleine de panache à domicile a ajouté un quatrième succès à son tableau de chasse en s’offrant une victoire autoritaire devant Berck/Rang du Fliers (94-88). Dans la continuité de ses résultats actuels, le promu ardennais avec le regain conjugué de Kovanusic (18 pts, 9 rebonds et 21 d’évaluation) et Davidson (15 pts à 5/6 aux tirs, 22 d’évaluation) continue ainsi de faire ses emplettes dans sa lutte pour le maintien.
Qu’il est bon d’être chez soi !
L’Etoile en l’emportant avec brio (94-88), face à une formation berckoise toujours en quête d’un succès hors de ses bases, a poursuivi sa série victorieuse en réussissant une passe de trois qui confirme sa montée en puissance en Nationale 1.
LE MATCH : KOVANUSIC ET DAVIDSON AU NIVEAU QU’ON ATTEND D’EUX.
D’entrée de jeu, l’Etoile appliquée en défense et très dynamique en attaque à l’image de Courtois, Kovanusic, très convaincant des deux côtés du parquet, et Mkamba prenaient la rencontre dans le bon sens (5-0, 15-4). Papic était contraint de demander son premier temps mort pour freiner l’enthousiasme des locaux. Cela n’empêchait pas Kovanusic, auteur de 14 points à 6/8 aux tirs et 7 rebonds dans ce premier quart-temps, de continuer son chantier (18-7, 23-15) annihilant ainsi les efforts prodigués par Paumier. Mais Weber, Henocq et Vincennes pour revenir et de prendre l’avantage (23-23) au terme d’un run à 10-0. Cette fois, c’était à Jimmy Ploegaerts de ramener ses joueurs sur le banc pour enrayer la menace visiteuse. Lucas Depaix, Auburtin, Kieger et Mkamba stoppaient l’hémorragie alors (31-27). Reste que le match était cette fois beaucoup plus ouvert. Les deux équipes se rendant coup pour coup. Après trois égalités et trois changements de leader, Malonga, Courtois et Mkamba (10 points à la pause) revenaient en jeu pour booster à nouveau les Ardennais (40-34) qui menaient ainsi à la pause (40-36) en dépit d’un 2 sur 11 sur les tentatives longue distance (18,2%).
A la reprise, Davidson, transfiguré, signait sa réapparition par deux paniers consécutifs, imités par Courtois et Malonga qui en ajoutaient une couche et l’Etoile en retrouvant la bonne carburation repartait résolument devant en prenant 20 pions d’avance après une séquence KO à 16-0 (56-36). Paumier, Okemba et Weber arrêtaient, certes, un moment cette période d’euphorie pour grignoter leur retard (58-47, 60-55). Certes, Kovanusic, Davidson d’un dunk fracassant, Malonga et Auburtin veillaient au grain avant l’emballage final, mais les Carolos avait laissé fondre un avantage de vingt longueurs à quatre petites unités (66-62). Une très sévère faute offensive sifflée à Kovanusic suivie d’une faute offensive oubliée à Paumier mettaient le feu aux poudres chez les 1.800 spectateurs de l’Arena.
Kieger, les deux Ardennais et Mkamba finissent le boulot
Grâce à ses deux produits locaux, Auburtin et un Depaix plein de culot et avec Mkamba, l’Etoile tenait bon (70-64, 77-69, 79-71) tout en restant toujours à la merci par son hôte. Davidson, Mkamba, Malonga et Kovanusic résistaient à la pression (84-76, 90-82) ; Kieger portait l’estocade en plantant un trois points bienvenu (90-82), Malonga ne tremblait pas sur les deux ultimes lancers francs et l’Etoile signait un succès amplement mérité (94-88) car elle avait tout de même mené durant près de 36 minutes. Et en assurant une nouvelle fois le spectacle devant un public encore conquis. En pleine période cruciale pour son avenir, voilà un troisième succès consécutif qui éclaire sérieusement la feuille de route des Carolos avant leur prochain et court déplacement de mardi à Metz où il pourra s’appuyer sur ses nouvelles certitudes.
Au classement et après dix journées, l’Etoile revient à hauteur de Berck et… Saint-Vallier et laisse derrière elle Metz, Avignon et Besançon. Pas mal pour un club promis à une saison galère par de nombreux observateurs dont nous-mêmes. Après une peu reluisante série d’échecs, le poucet de la division reste sur une passe de trois victoires. Inespéré pour une équipe bâtie, il ne faut jamais perdre cela de vue, pour une montée de N2 en N1.
Pascal REMY
LES MARQUEURS : Clet 1, Luc. Depaix 7, Malonga 15, Davidson 15, Courtois 7, Kieger 5, Boyer, Mkamba 16, Auburtin 10, Mikeladze, Lo. Depaix, Kovanusic 18.
Jimmy Ploegaerts : « Merci au public pour cette communion »
"Mes assistants et moi, on ne va peut-être pas vivre vieux car on laisse une partie de notre cœur dans ces matches très serrés et stressants. Mais en sentant au fil des matches cet engouement et ce soutien qui monte derrière notre équipe, on les pousse à rendre au public ce qu’il nous donne. Il y a là une bonne alchimie qui pousse les joueurs à bien faire et qui se sentent bien dans cette salle où grâce à eux, les spectateurs en ont largement pour leur argent. En tout cas, ici en venant voir jouer l’Etoile, ils ne s’ennuient pas et voient du spectacle. Maintenant, il va falloir entretenir tout cela pour relever notre pari et faire perdurer cette série de trois victoires à domicile. Il faut qu’on laisse passer ce message qu’il ne sera pas facile de gagner dans les Ardennes. C’est notre boulot et pour le moment, on le fait bien.
Sur le plan sportif, maintenant, je suis satisfait de ce troisième succès consécutif et la manière, récompensée par un 113 d’évaluation globale. On a ainsi réussi un bel enchaînement dans un très court délai. L’équipe est allée chercher des ressources que je ne lui soupçonnais pas forcément et en s’appuyant sur d’autres joueurs que mardi à Besançon. Et ça me fait particulièrement plaisir de voir l’impact qu’ont apporté Franck et Nemanja dans cette victoire. On ne les a pas lâchés lorsqu’ils étaient en difficulté et eux ne nous ont pas lâché non plus. Et ça, c’est la force d’une équipe. Et mon travail d’équipe, c’est tous de les amener au meilleur d’eux-mêmes. J’ai beaucoup aimé notre premier quart-temps au cours duquel bien qu’étant maladroit, on arrive à trouver des paniers dedans et être solide défensivement et notre excellent début de deuxième mi-temps. Reste que nous avons encore une sacrée marge de progression. Il faut notamment savoir sécuriser un match quand on mène de 20 points. Même si je n’en veux pas à mon équipe dans sa façon de jouer car je n’apprécierais pas non plus de les voir garder la balle pour préserver le résultat. Ce qu’on ne sait d’ailleurs pas faire. Mais n’oublions pas qu’on gagne un match où notre rival fait 11/21 à trois points."