L’Etoile s’écroule dans l’ultime quart-temps

4 oct. 2024 23:00:00 dans NM1

Après avoir tenu tête à Feurs durant trente minutes marquées par dix égalités au score, l’Etoile a complètement craqué en milieu du quatrième quart-temps en encaissant un 15-0, subissant ainsi sa quatrième défaite de rang sans qu’il n’y ait à redire (98-85).

Décidément, les équipes ligériennes ne réussissent pas à l’Etoile de Charleville-Mézières Ardennes. Après avoir explosé à Andrézieux, une semaine plus tôt (84-67), les basketteurs carolos se sont à nouveau inclinés, à domicile, contre Feurs (98-85).

 

LE MATCH : DES LOCAUX PAS ASSEZ ENDURANTS.

D’entrée, on assistait à un match équilibré. Clet, Davidson et Malonga, auteur de deux paniers bonifiés, répondant du tac au tac au tandem Diarra (7 points consécutifs) - Nkaloulou (12-13). Mais Kovanusic devait déjà rejoindre le banc après avoir commis deux fautes. Clet, en verve, Mkamba et Malonga, toujours, donnaient à tour de rôle un premier avantage aux Carolos (14-13, 18-16). Mais les verts ne cédaient rien (18-21) et les deux clubs se retrouvaient trois fois à égalité au scoring au cours d’un quart-temps conclu sur le score de 20 à 22 pour des visiteurs plus adroits (57, 1 % de réussite contre 45 % côté carolo). Auburtin remettait les deux équipes au même niveau avant de perdre deux ballons coup sur coup et de placer… l’Etoile aux commandes avec l’aide de Lucas Depaix et Kieger (29-24). Malgré la sévérité des arbitres (14 fautes sifflées contre eux avec cinq joueurs à deux fautes et seulement 8 aux Foréziens), obligeant coach Jimmy à jongler avec son effectif, l’Etoile s’accrochait via Mkamba, Boyer et Kovanusic (29-24, 38-33, 42-36). Si bien que les locaux menaient à la pause (42-38) suite à un dunk ravageur de Davidson qui faisait bondir les 1.500 spectateurs de l’Arena. Cela après sept parités et huit changements de leader. Malgré un insuffisant 3/12 à longue distance, les Carolos avaient eu le mérite de gober 22 rebonds dont neuf offensifs.

   

Buskey change la donne

   

A la reprise, Mkmaba, Malonga et Kovanusic offraient à leur partenaires le plus gros écart de la partie (49-39, 54-42). Pourtant, les Foréziens renversaient le scénario (58-59,61-64) par Diarra et Buskey (21 points, 21 d’évaluation), lequel signait… six paniers consécutifs. Davidson, Malonga (16 points, 6 passes, 18 d’évaluation) et Kieger, toujours aussi précieux aux tirs lointains, contribuaient à un regain carolo (66-64) avant l’emballage final entamé avec un point d’avance par les Enfants du Forez (66-67). Le ressort semblait alors cassé dans les rangs carolos (66-70) même si l’adresse de Kieger (15 pts dont 5/9 à trois points, 13 d’évaluation) fit un moment illusion (75-70). Spinalli (19 pts, 24 d'évaluation) et Buskey (21 pts, 21 d'évaluation) prenaient une sérieuse option sur le succès (75-85) au terme d’un cinglant 15-0. L’Etoile, dans le coup jusqu’à la mi-temps essuyait une nouvelle désillusion après un ultime quart-temps complètement raté conclu par un gros éclat de Ligériens (75-85) alors euphoriques qui l’emportaient aisément : 96-83.

Les partenaires de Jonathan Mkamba venaient de griller leur second joker en l’espace d’une semaine, ce qui fait déjà beaucoup. Toujours sans victoire en Nationale 1, le club ardennais végète ainsi en bas de classement et perd surtout du terrain sur les rares formations prétendues moins compétitives.

Pascal REMY

 

Les Marqueurs : Clet 6, Depaix 3, Malonga 16, Davidson 6, Courtois, Kieger 15, Boyer 3, Mkamba 12, Auburtin 6, Kovanusic 11.

 

 

Jimmy Ploegaerts :

"Cette disette complète en fin de match ? Sincèrement, je ne me l’explique pas. Quand tu mènes chez toi de douze points en milieu de troisième quart-temps, tu dois pouvoir t’imposer. Et au lieu de cela, on oublie tout. Alors qu’on est à quarante-deux points encaissés à trente-quatrième minute du match et qu’on en prend cinquante-six en quinze minutes, ça prouve que notre caractère, notre dureté et notre engagement ne sont pas suffisants. Je peux accepter qu’on ait des difficultés sur le niveau des équipes qu’on rencontre et qui ont l’habitude de la N1, mais depuis le début de la saison, je constate qu’on est la victime de tout le monde et Saint-Vallier, Andrézieux et Feurs ont fait leur carton offensif contre l’Etoile. Tant qu’on ne changera pas nos attitudes, notamment défensives, je ne vois pas comment on va solutionner les problèmes. Il faut une vraie prise de conscience des joueurs"

 

Romain Tillon coach de Feurs : « C’est une belle victoire pour nous surtout avec ses treize points d’écart. Mais le score, il faut l’avouer, ne reflète pas la physionomie du match. Le changement défensif que nous avons opéré au cours du troisième quart-temps les a complètement perturbés. Nous les avons sortis de leur rythme habituel, la balle a alors moins circulé chez eux. Cela nous a permis de trouver du jeu de relance, des contre-attaques et de l’adresse aux tirs et puis Buskey a fait une seconde période exceptionnelle. Mais on sait que le jeu appartient aux joueurs. On a réussi à contenir l’euphorie carolo même si Kieger nous a fait mal sur une série de tirs à trois points ».

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