Mkamba et l’Etoile vont tenter de s’extérioriser

17 oct. 2024 19:00:00 dans NM1

Au sortir d’un exploit contre le leader havrais battu pour la première fois dans les Ardennes (89-88), l’Etoile de Charleville-Mézières Ardennes a ainsi emmagasiné de la confiance avec un quatrième déplacement à Lyon SO où elle espère lancer sa saison. Interview du capitaine de l’équipe, Jonathan Mkamba qui présente la meilleure évaluation individuelle en six journées (12,7) en ayant marqué 10,2 pts de moyenne par match et gobé 5,2 rebonds.

 

Jonathan, revenons sur ce match gagné contre le leader havrais, synonyme de première victoire pour l’Etoile.

"On a fait tout ce qu’il fallait pour créer cet exploit en livrant une belle prestation collective tout en étant très intense des deux côtés du terrain. Alors qu’on était dans le dur jusqu’alors, nous sommes parvenus à montrer cette fois ce qu’on voulait exécuter depuis le début de la saison. Cela s’est soldé par une belle victoire qui nous fait du bien sur le plan comptable et aussi au niveau de la confiance."

 

Comment expliques-tu ce regain à la base de ce bel exploit ?

"Dans un match qui était un des plus gros défis de la saison compte-tenu de la qualité de l’adversaire, invaincu jusque-là, on savait qu’on n’avait rien à perdre et tout à gagner. L’ensemble de mes partenaires ont montré plus de caractère, on a défendu de façon plus agressive, perdu peu de ballons et été adroits sous les paniers (16/37) comme à longue distance (12/29). Bref, il y a eu plein d’éléments favorables pour créer cette surprise et débloquer notre compteur. Mais tout part de l’état d’esprit qu’on a gardé durant quarante minutes. Et, au final, le fait de cocher toutes ces cases s’est avéré payant."

 

Comment expliques-tu les cinq revers initiaux ?

"D’abord, on est une formation très jeune et on apprend beaucoup au fil des matches. Lors des premières rencontres de l’exercice, nous avons souffert de mauvais choix en attaque, pêché aussi dans le repli défensif, baissé d’intensité par séquences et peut-être fait preuve d’un peu de suffisance contre Feurs après avoir compté douze points d’avance. Des détails qui ont couté chers.  Mais nous savions que tous les matches seraient durs."

 

Pour un combattant comme toi, cela a dû être dur à encaisser…

"Autant pour moi que pour tous mes partenaires et l’ensemble du club, c’est effectivement difficile à avaler car on joue les matches pour les gagner. Mais la performance accomplie contre le leader havrais prouve qu’on sait aussi réagir. C’est satisfaisant dans la mesure où on sait qu’on est capable de bien jouer."

 

D’autant qu’à domicile, vous avez toujours joué les yeux dans les yeux avec vos différents adversaires au point même de séduire le public malgré deux défaites.

"Devant Saint-Vallier (92-104) et Feurs (85-98), on a fait effectivement de belles choses en étant à chaque fois dans les matches mais sans avoir assuré l’essentiel en l’emportant. L’équipe avait donc été déçue. Mais comme après les lourdes défaites à Andrézieux et Orchies, nous avons repris le travail en essayant de gommer nos lacunes. Et tout cela a fini par payer contre le leader havrais, ce qui n’était pas forcément attendu des pronostiqueurs. Cela prouve qu’on est capable d’inverser la donne et de gagner des matches. On sait qu’on est capables de bien jouer et on va tout faire pour survivre."

 

« Eviter de rater nos débuts de matches »

 

Ce vendredi soir, l’équipe repart en déplacement là où jusqu’alors vous avez éprouvé toutes les peines du monde à vous exprimer.

"On a beau avoir décroché notre premier succès en nous arrachant, il ne faut pas relâcher notre effort à Lyon. Il faut répéter ce type de performance pour tenter d’enchaîner. Je n’ai pas d’explications particulières à vous donner sur les trois revers déjà subis à Boulogne (80-64), Saint-Chamond (84-67) et Orchies (83-64). Pour ma part, je n’ai pas senti de différence dans notre façon de jouer."

 

Vous avez pourtant pris deux gros éclats dans la Loire et le Nord…

"Certes, mais je pense qu’on a retenu la leçon. Ces échecs résultent de nos entames de matches laborieuses et quand on se rate d’emblée, il est compliqué ensuite de combler le retard concédé. A nous de corriger ces faits de jeu afin d’être plus consistants hors de nos bases."

 

Crois-tu au maintien ?

"La saison est encore longue. Il n’y a rien de fait définitivement. Chaque match est différent d’une journée à l’autre. On n’est pas forcément voués à terminer dans les sept dernières places de la poule. On va jouer notre chance jusqu‘au bout en s’efforçant de glaner d’autres victoires. Tout sportif doit savoir patienter pour avancer par la suite. Ça va le faire."

 

« Apporter de l’énergie, c’est mon ADN »

 

Selon toi, quelles sont les différences entre la N2 et la N1 ?

"La rapidité d’exécution, le talent individuel des joueurs, l’intensité des rencontres et la valeur athlétique de certaines équipes. Cela nécessite d’être prêt physiquement pour enchaîner le rythme infernal de ce championnat mais physiquement, on est prêts. Avoir plus de matches, cela ne m’embête donc pas. On prend tout ce qu’il y a.  Au contraire, je trouve cela plutôt plaisant."

 

Es-tu personnellement satisfait de ton début d’exercice ?

 "Je suis dans mon rôle et dans ce qu’on me demande de faire. A savoir apporter toute mon énergie, booster les gars et défendre dur. Sans jamais avoir aucun complexe. C’est mon ADN."

 

Et puis évoluer en N1 après avoir joué en N3 puis N2, c’est aussi une sacrée récompense personnelle.

"Bien sûr, il s’agit d’une belle évolution. Et comme j’ai de l’ambition, cela me convient bien. C’est cool d’avoir connu cette progression au fil de ma carrière. Et je profite au maximum de ce beau moment dans mon parcours de basketteur."

 

Pour la deuxième saison consécutive, tu as endossé le rôle de capitaine.

"C’est une fierté d’assumer cette responsabilité qui demande d’être exemplaire. Il s’agit d’une implication importante au sein de l’équipe et j’essaie de remplir cette tâche au mieux en montrant l’exemple tant en match qu’aux séances d’entraînement. J’essaie aussi de communiquer avec mes coéquipiers pour les galvaniser. Ce statut me tient en tout cas à cœur et j’assure pleinement cette mission."

 

Quel est ton plaisir sur le parquet ?

"Me donner à fond en mouillant le maillot pour gagner."

Propos recueillis par Pascal REMY

      

PETITES INFOS:

BIEN SORTIR DES STARTINGS BLOCKS.

Réaction de Jimmy Ploegaerts avant le départ de l’équipe pour le Rhône:

"Jusqu’à maintenant, il nous a manqué à l’extérieur tout ce qu’on a su faire, samedi, contre Le Havre. A nous d’être capables de proposer ce genre de choses loin des Ardennes même si cela est parfois plus difficile parce que les joueurs n’ont pas leurs repères habituels et le soutien du public. Ce match comme tous les autres doit être l’occasion pour nous d’aller chercher une victoire supplémentaire. Et pour cela, on se rend là-bas avec de l’ambition et pas en victime. Les joueurs espèrent y faire un coup."

 

BILAN EQUILIBRE POUR LYON SO.

Avec un bilan égal (trois victoires, trois défaites), Lyons SO occupe la sixième place du classement en compagnie de Mulhouse, Besançon et Saint-Vallier. Le club rhodanien a battu Avignon (64-96), Feurs (76-55) et Berck (90-61) mais s’est incliné devant Orchies (79-72), Saint-Chamond (67-76) et Loon (79-69).

 

RECORD POUR COURTOIS.

En réussissant un sans-faute dans ses six tentatives au panier (6/6 dont un 4/4 à trois points), Martin Courtois a réalisé son record en carrière en N1 avec un total de 16 points. Le Nordiste avait déjà réalisé ces dernières années quelques cartons sous le maillot carolo mais en N2 : 21 points marqués contre Dourges et Maubeuge et 19 face à Prissé/Macon.

 

L’ETOILE RECOIT AVIGNON/LE PONTET, MERCREDI.

Supporters carolos, n’oubliez pas que l’Etoile recevra Avignon/Le Pontet, mercredi soir à 20 heures à l’Arena lors d’un match avancé et importantissime comptant pour la huitième journée. A ne pas rater.

 

ORCHIES, NOUVELLE TETE DE GONDOLE.

L’exploit de l’Etoile contre le leader havrais (89-88) a permis à Orchies, vainqueur dur le fil à Besançon (98-95) de prendre les commandes de la poule B. Boulogne qui en a bavé pour venir à bout d’Avignon (79-76) occupe la troisième marche du podium.

Saint-Vallier qui restait sur trois échecs de rang a retrouvé le sourire en s’imposant devant Loon (88-79). Metz, au forceps, est parvenu à dompter Feurs (84-76) en acquérant son second succès de la saison. Enfin, Saint-Chamond continue de surprendre agréablement en prenant le meilleur et aisément sur Mulhouse, en Alsace (81-65).

 

HERMANSSON BRILLANT CONTRE L’ASVEL.

Lors de la troisième journée Aller d’Euroligue, l’ex-basketteur carolomacérien, Martin Hermansson en inscrivant 21 points a été le bourreau des Villeurbannais, battus 84-69 en Allemagne par l’Alba Berlin.

 

COUPE DE FRANCE : LEVALLOIS ET QUIMPER SEULS RESCAPES DE N1.

Lors des 32e de finale de Coupe de France, contrairement au tour précédent, la hiérarchie a été respectée. Neuf clubs de N1 ont été éliminés dont Berck, Boulogne, Lyon SO, Le Havre et Feurs, compagnons de l’Etoile dans la poule B.

Seuls Levallois, vainqueur à Berck (75-79) et Quimper qui a battu Challans (90-66) se sont qualifiés pour les seizièmes de finale.

A noter que l’Alliance Alsace qui avait éliminé l’Etoile au tour précédent s’est imposée à Mulhouse (81-94).

 

MULHOUSE COUPE NIGEL PRUITT.

Fin de collaboration entre le club alsacien et l’ailier étasunien Nigel Pruitt. La dernière recrue mulhousienne qui tournait à 6,8 points de moyenne en 18 minutes de jeu a quitté le MBA après cinq matches en commun accord avec les dirigeants.

 

LA JOURNEE.

Voici les rencontres programmées lors de cette septième journée : St-Chamond/Metz, Loon/Mulhouse, Lyon/Etoile, Avignon/Le Havre, Feurs/Boulogne, vendredi et Berck/Besançon et Orchies/St-Vallier, samedi.

P.R.

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