On ne lâche rien…

31 oct. 2024 17:45:00 dans NM1

Voulant surfer sur son premier doublé victorieux aux dépens d’Avignon (100-90) et Besançon (74-77), l’Etoile compte sur son public pour continuer cette série devant un autre concurrent direct, Berck. Spectateurs et joueurs devront répondre présents dans ce nouveau tournant important de la fin du cycle aller.

 

BELLE AFFAIRE POUR L’ETOILE.

Cette fois, ils ont réussi à assumer leurs responsabilités à l’extérieur. En s’imposant en déplacement à Besançon (77-74), l’Etoile a enfin débloqué son compteur à l’extérieur et confirmé son regain de forme en signant du même coup son premier doublé victorieux en Nationale 1. Guidé par un trio intenable, le club ardennais après avoir été mené 30-20, 41-29 et 49-35 a su inverser progressivement la donne en montant progressivement en puissance en seconde période (51-49) face à des Bisontins habitués depuis plusieurs matches à ces sautes d’humeur. Les Carolos égalisaient ensuite à deux reprises (52-52 et 56-56), prenant même un moment le large (64-72) pour finalement l’emporter : 77-74. Après un début de saison très compliqué sur le plan comptable, les Carolos ont ainsi montré un tout autre visage lors des deux dernières rencontres. Ce gain maximal obtenu grâce à une très belle réussite à longue distance (14/31 aux tirs, primés à 46 % d’adresse) et seulement douze pertes de balles permet au surprenant promu ardennais de prendre deux longueurs d’avance sur Avignon-Le Pontet, laisser Metz à un point et revenir à la hauteur de Besançon et Feurs tout en restant sur les talons de… Berck et Saint-Vallier.

Que demander de plus ?

 

BOOSTES PAR MALONGA, COURTOIS ET MKAMBA.

Malonga, encore étincelant (à nouveau auteur de 23 points et aussi de 7 passes décisives et d’un 27 d’évaluation), Martin Courtois (20 pts à 6/8 aux tirs, 3 rebonds, 3 passes et 24 d’évaluation), Jonathan Mkamba, toujours aussi battant des deux côtés du parquet (18 pts à 7/11 aux tirs à deux points et 9 rebonds) ont été les fers de lance de ce troisième succès. Tout comme Auburtin, utile en défense (7 rebonds) mais pas assez efficace en attaque (0/5 aux tirs) et Boyer (5 pts) qui a alterné dans le cinq majeur final avec Clet (4 passes mais 0/6 à trois points). Un cinq qui a bien fait le job en montrant suffisamment de solidarité et de générosité pour effacer une ardoise de quatorze points et prendre le meilleur sur un second concurrent direct au maintien. Ce qui s’avère primordial pour la suite de l’exercice. Bravo les gars ! Les supporters sont fiers de vous.

 

UN SEUL BEMOL.

L’apport des deux éléments étrangers (6 points pour l’un, un zéro pointé pour l’autre) a été insuffisant dans le Doubs. Certes, ils ont eu peu de temps de jeu (8 minutes pour Franck et 17 pour Nemanja), mais il était difficile en deuxième période de la part de Jimmy Ploegaerts de casser l’élan d’une équipe alors en pleine bourre. A eux deux d’être dorénavant efficaces et dans la bataille dès l’entame des matches pour être plus présents ensuite sur le parquet. S’ils sont actuellement en souffrance, on leur fait confiance pour la suite de l’exercice. D’autant que l’Etoile a besoin d’eux pour atteindre son objectif.

"Au final, ça a bien fonctionné malgré tout car on a néanmoins trouvé du liant collectif avec un cinq inédit. Mais la vérité d’un match n’est pas celle du suivant. On compte sur tout le monde pour la suite des évènements." remarquait Jimmy Ploegaerts qui sait que la saison sera encore très longue. "La force d’une équipe, c’est qu’on puisse compter sur tout le monde."

 

« DANS LA BONNE VOIE ».

Jimmy Ploegaerts analysait ainsi ces quarante minutes.

"Cela fait du bien de s’être enfin décomplexé à l’extérieur et de gagner contre une équipe qui figure dans notre partie de tableau. Cela nous permet de revenir sur des clubs qui nous devançaient. Ce succès est finalement logique dans la mesure où on fait trois bons quart-temps après un deuxième franchement mauvais. Il est donc obtenu avec la manière et un bon état d’esprit durant une bonne partie de la rencontre. Il y a donc beaucoup de satisfactions après cette victoire même si nous sommes conscients que tout n’est pas encore parfait. C’est une récompense au travail fourni à l’entraînement quotidien. Ça dégage aussi beaucoup de bonnes choses à l’intérieur du groupe et ça motive l’ensemble des joueurs à continuer dans cette voie."

 

Le coach sait pourtant que tout n’est pas encore parfait, loin de là.

"Il y a encore des hauts et des bas dans nos prestations. Il faut absolument qu’on arrive à faire des matches pleins. Et là, ce ne fut pas encore le cas à cause d’un second quart-temps joué à l’envers au cours duquel on a fait preuve de précipitation en attaque en oubliant de construire notre jeu et de défendre. Mais c’est aussi la première fois qu’on empêche l’adversaire d’être à 80 points ce qui nous a aidés à gagner."

 

UN ELAN A CONSERVER.

Ayant trouvé des certitudes dans le Doubs face à une formation bisontine qui, une fois encore, n’a pas su gérer son avance au score, l’Etoile a donc fait le plein de confiance à un moment crucial de la saison. Le club ardennais va maintenant tenter de surfer sur cette dynamique nouvelle à l’occasion d’un nouveau tournant :  la venue de Berck, ce vendredi soir (20 heures) à l’Arena. L’objectif étant, bien sûr, de réaliser la passe de trois et d’ajouter une victoire supplémentaire face à une formation qui elle aussi ambitionne de rempiler dans cette division. Aux équipiers de Jonathan Mkamba de confirmer leur bonne passe tout en gardant le statut de challenger qui leur va si bien à l’Arena. Cela passera comme face à Le Havre (89-88), Avignon-Le Pontet (100-90) et Besançon (74-77) par un engagement total des dix joueurs du groupe, une dépense d’énergie de tous les instants et des efforts décuplés en défense. Bref, être dans une posture de compétiteurs et n’ayant aucun complexe face à un habitué de la Nationale 1.

"Cela fait partie des sacrifices qu’il faut accomplir pour rester compétitif à ce niveau et pousser l’Arena à nous transcender." martèle Jimmy Ploegaerts au cours de la semaine.

 

PAS DE TEMPS MORT.

La rencontre entre l’Etoile et Berck Rang-du-Fliers comptera déjà pour la… dixième journée. Autant dire que ce championnat où les matches s’enchaînent à une vitesse folle est sacrément énergivore. Songez que d’ici le 15 novembre, date de la fin du cycle aller de la saison régulière, les basketteurs carolos auront disputé sept matches en même pas un mois. Après Lyon SO, Avignon-Le-Pontet, Besançon et Berck, les équipiers de Mkamba devront encore évoluer à Metz, mardi, avant d’accueillir Loon Plage, le vendredi suivant et Mulhouse à l’Arena, une semaine plus tard. L’équivalent d’un sprint dans cet infernal marathon !

 

TOUJOURS DANS SON MINI-CHAMPIONNAT.

Après s’être refait la cerise en dominant Avignon-Le-Pontet (100-90) et en renversant Besançon (74-77), l’Etoile s’apprête donc à affronter une formation berckoise qui la devance d’une unité au classement.  Autant dire qu’une troisième victoire sur un troisième concurrent direct dans la lutte pour le maintien constituerait donc une superbe opération avant de se rendre à Metz, chez l’autre promu, dès mardi.

"Notre équipe se retrouve dans le même contexte qu’en milieu de semaine en étant opposé à une équipe qu’on peut elle aussi remonter en cas de victoire. Mais c’est une formation pas du tout facile à manœuvrer qui s’appuie sur une défense solide et des systèmes de jeu basés sur de longues possessions. Ce sont des caractéristiques qui nécessiteront une adaptation de notre part." souligne le technicien carolo qui souhaite voir son équipe continuer sur sa lancée puisqu’elle reste sur deux succès « lors des douze jours les plus importants de notre première partie de saison ».

 

BERCK A CHANGE DE CYCLE.

Maintenu en N1 grâce à un repêchage de la FFBB, le bastion nordiste vit sa troisième campagne consécutive à ce niveau en entrant dans une nouvelle ère. L’intersaison a, en effet, été marquée du côté du Pas-de-Calais, par les départs de l’ensemble de l’effectif du cru 2023-2024 dont ceux de deux éléments « historiques » de l’ABBR : le joueur Alexandre Mendy, et le coach Laurent Kleefstra, sans oublier la non-prolongation du contrat de Steed Tchicamboud. Seuls Henocq et Valayer ont résisté à cette lame de fond. Bien que novice à ce niveau, Nenad Papic a tout de même attiré dans ses filets le globe-trotter américain McCloud (9,3 pts) et Marc Kwedi et réussi l’un des plus gros coups du mercato estival en faisant revenir à Berck Grismay Paumier (36 ans, 2,05 m) qui a fait les beaux jours de nombreux clubs professionnels. Papic a complété cet effectif avec trois jeunes espoirs :  Marin et Vincennes (2,00m) de Dijon et Mballa (2,00 m) de Nancy. Ajoutez à cela, l’arrivée du meneur reciot, Duchene, et de l’explosif ailier et international 3 X 3 Plaucoste (10, 4 pts) et le retour de Dadiet (12,7 pts) après une expérience à Toulouse.

 

TOUJOURS BREDOUILLE A L’EXTERIEUR.

Avec un bilan au terme des neuf premières journées de cinq succès et quatre revers, Berck qui a bénéficié, il est vrai, d’un calendrier très favorable en début de saison reste au-dessus de la zone des plus mal classés. Plus mauvaise attaque de la poule B (70,6 points marqués par match), l’ABBR a remporté quatre de ses six matches joués à domicile, ce qui lui permet de faire oublier sa faiblesse à l’export. Le club berckois s’est en effet incliné trois fois hors de ses bases. A Loon (85-61), Lyon (90-61) et Saint-Vallier (96-81). A l’Etoile d’enfoncer le clou en profitant de cette faiblesse…

 

PAPIC DE GENNEVILLIERS A RUEIL PUIS BERCK.

Le technicien serbe Nenad Papic n’est pas un inconnu pour quelques joueurs carolos car il a été durant plusieurs années le coach de Gennevilliers en N2, un club où il est d’ailleurs resté de 2016 à 2023. Il a franchi un cap la saison passée en prenant en main le Rueil Athlétic Club en N1 qu’il a emmené en quart de finale des playoffs sans aucun joueur américain au sein de son équipe. Le club des Hauts-de-Seine ayant été abandonné par la mairie de Rueil-Malmaison, c’est donc à Berck que ce très bon technicien a décidé de poursuivre sa carrière d’entraîneur.

 

PAUMIER, LA GROSSE PRISE.

Sentimentalement attaché à Berck où il avait commencé sa carrière en France à l’âge de 21 ans en 2011, l’intérieur cubain, Grismay Paumier, réfléchissait depuis janvier à un retour dans la cité balnéaire de la Côte d’Opale. Après deux saisons en NM2 à Berck, il avait ensuite vadrouillé dans l’Hexagone en évoluant à Saint-Chamond (2013 -2016 et 2017-2020), Boulogne-sur-Mer (2016-2017) et dernièrement à Champagne Basket (2022-2024). Entretemps, ce vétéran de 35 ans avait même connu l’élite pendant deux saisons, au CSP Limoges (2020-2022).  En N2, depuis le début de la campagne actuelle, il tourne à 12,1 pts et 8,6 rebonds par match.

 

LE POINT : LE HAVRE SE DETACHE.

Lors de la dernière soirée de championnat, Le Havre en remportant le choc au sommet de la journée à Orchies (76-77) chez son dauphin, grâce à un tir primé de Keith Wright à deux secondes du buzzer final, possède désormais deux longueurs d’avance sur la meute de poursuivants, où figure aussi LyonSO, Boulogne-sur-Mer, le SCABB 2 et Mulhouse, tous vainqueurs mardi soir. Contre Metz (94-86), Loon (81-82), Saint-Valier (95-7) et Berck (65-73). En bas de tableau, outre l’Etoile, Feurs en signant le carton de la soirée contre Avignon (102-58) s’est lui aussi offert la belle opération du jour.

 

LA JOURNEE.

Au menu de cette… dixième journée : Mulhouse/Lyon SO, Saint-Vallier/Feurs, Boulogne/Orchies, Le Havre/Saint-Chamond, Avignon/Loon Plage, Metz/Besançon et ETOILE/Berck.

Pascal REMY

 

 

INFOS :

CHOULET SELECTIONNEUR DU KOSOVO.

A Besançon, mardi soir, beaucoup de conversations ont tourné autour du Bisontin Jean-Denys Choulet. En effet, l’ancien entraîneur de Vrigne-aux-Bois en Pro B venait, huit mois après son limogeage de Roanne, d’être officiellement nommé coach de l’équipe nationale du… Kosovo. Il rebondit donc à l’âge de 66 ans 2.000 kilomètres plus loin. Première réaction de l’intéressé sur ce rôle radicalement opposé à ce qu’il a précédemment connu même s’il fut un moment entraineur du Cameroun :

"Cela fait plaisir d’être considéré par des gens qui connaissent le basket. C’est un challenge qui me semblé intéressant. Ils ont l’air motivés, sérieux et organisés." Jean-Denys Choulet remplira cette mission jusqu’en 2027.

 

 

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