Pas le droit de se rater

22 oct. 2024 17:45:00 dans NM1

Sortant d’une semaine où ils auront d’abord régalé leurs supporters en réalisant un bel exploit aux dépens du leader havrais (89-88) au terme d’un match abouti avant de soumettre leurs fans au régime de la douche froide en lâchant complètement prise à Lyon (86-65), les Carolos repassent, mercredi soir, par l’Arena avec l’intention de faire oublier ce quatrième échec de rang à l’extérieur où ils pêchent sont trop souvent depuis le début de l’exercice.

 

L’ETOILE NE PESE PAS LOURD A L’EXTERIEUR.

Quatrième déplacement et quatrième défaite pour l’Etoile qui, encore une fois, aura été inexistante loin des Ardennes. Plombés, ce qui est une fâcheuse habitude, par un laborieux début de match (14-4, 22-10, 35-13) au cours duquel ils montrèrent une adresse insignifiante (7/32 dont 1/16 à trois points !) tout en étant constamment enfoncés sur les 1 contre 1 des locaux, les Carolos par ailleurs lâchés par Clet (1/6 aux tirs) et Malonga (1 réussite sur 11 essais mais neuf passes décisives) se contentaient ainsi de 17 points à la pause, atteinte sur le score de 42-17. Soit un débours de 25 points.

A la reprise, essentiellement grâce à Courtois (15 points à 5/6 aux tirs dont 4/5 à trois points, 15 d’évaluation), Mkamba (14 pts, 7 fautes provoquées) et plus épisodiquement Kovanusic (8 points à 4/7 mais en 19 minutes seulement de jeu), les Carolos revenaient toutefois à 44-35 avant de s’écrouler à nouveau (71-47). Et malgré une bonne séquence à trois points de Kieger (12 points au total) et un réveil d’Auburtin, l’Etoile buvait à nouveau la tasse (86-65) Après avoir été martyrisé aux rebonds (53 prises contre 18) et à l’évaluation générale (107-75) tout en ayant commis trente fautes qui permirent aux Lyonnais de convertir 18 lancers francs.

 

IL URGE DE REAGIR.

Une purge qui, sur place, a fait sortir Jimmy Ploegaerts de ses gonds.

"A chaque sortie à l’extérieur, on se met une balle dans le pied avec des premières mi-temps catastrophiques. Dès que cela devient difficile, le groupe s’effiloche. Il nous manque ce supplément d’âme, cette cohésion qu’on a à domicile et qu’on ne trouve pas ailleurs. Là, on a clairement manqué d’adresse et on s’est perdu en faisant de mauvais choix et en égarant beaucoup de ballons. Après avoir sorti les rames pour ne pas couler, on est pourtant revenus en l’espace de 4’30 de -25 à -9. Difficile d’expliquer une telle différence entre nos matches à l’Arena et hors des Ardennes. Mais au-delà du résultat sec, c’est la manière qui ne me plait pas. Et malheureusement, ces scénarios sont identiques à chaque fois à cause de mauvaises entames de partie. Du coup, nous n’arrivons pas à exporter le niveau de jeu qu’on propose à l’Arena."

 

UNE MAUVAISE AFFAIRE.

Conséquence collatérale de ce sixième échec en sept journées : l’Etoile s’est fait doubler par Berck, écrasant vainqueur de Besançon (81-54) tout en laissant revenir à sa hauteur Feurs, victorieux de Boulogne (70-60). (*) L’Etoile est donc attendue au tournant, ce mercredi soir, à l’Arena lors de la réception d’Avignon-Le Pontet, son alter-ego au classement, qui lutte aussi dans la deuxième partie de tableau pour assurer son maintien.

(*) Reportée lors de la journée inaugurale, la rencontre Berck-Feurs aura également lieu, ce soir, dans le Nord.

 

LES DOUZE JOURS LES PLUS IMPORTANTS DE LA SAISON REGULIERE.

L’Etoile qui, à ce stade de la saison, a déjà joué les cinq premiers du championnat (Orchies, Le Havre et Saint-Chamond/Andrézieux, Lyon et Boulogne) entame ce soir son mini-championnat contre les clubs de la seconde partie de tableau. Avec un programme de quatre matches en douze jours « tous aussi hyper importants les uns que les autres » dixit Ploegaerts.

Pour le technicien : "c’est la période la plus cruciale de la saison pour l’avenir du club ardennais, celle qui doit nous permettre de nous repositionner." 

 

Car après Avignon, ce mercredi soir (20 heures) à l’Arena, les Carolos se frotteront par la suite à d’autres mal classés Besançon (9e), Berck (11e), Metz (10e) puis Mulhouse (6e) d’ici la fin (déjà) du cycle aller, le… 15 novembre. Des adversaires contre lesquels il faudra gagner un maximum de fois afin de démarrer au mieux la deuxième partie de campagne, décisive quant au maintien.

 

UN MATCH A FORT ENJEU.

La réception d’Avignon Le Pontet, son alter ego au classement, revêt donc une importance capitale pour l’Etoile qui en ne gagnant pas hors de ses bases s’oblige, en effet, à ne pas se tromper à domicile. Il est donc nécessaire d’aller chercher un résultat positif demain pour s’offrir un peu d’air et lancé une saison encore presqu’au point mort.

"Mais on ne pourra pas jouer notre survie en N1 que sur les matches à domicile. On ne peut raisonnablement pas miser se maintenir en ne comptant que sur une moitié de rencontres dans la saison" avance Jimmy Ploegaerts.

 

Pour contrôler l’USAP, les Carolos après avoir pris conscience des choses devront en tout cas montrer un tout autre visage, du tempérament, du caractère et de la combativité.

"En s’appuyant sur ce qu’on a fait de bien à l’Arena contre Saint-Vallier, Feurs et Le Havre et rester mobilisés sur cette échéance vitale pour la suite des évènements" martèle le coach qui parle de « victoire impérative ».

 

UNE RENCONTRE AVANCEE.

Certains supporters se sont étonnés que cette rencontre serve de prélude à la huitième journée de championnat programmée comme à l’habitude les vendredi et samedi à l’exception de Mulhouse/Orchies fixé aussi en milieu de semaine.

Explications apportées par Jimmy Ploegaerts :

"Les Flammes étant supposées jouer peut-être leur match de Coupe de France à domicile, nous avions donc demandé aux dirigeants d’Avignon de déplacer le match au samedi mais cela ne convenait pas aux Vauclusiens. D’où l’avancée de la rencontre au mercredi."

Un changement qui aurait pu être évité dans la mesure où le FCBA évoluera finalement à Mondeville…

 

L’USAP DANS UN NOUVEAU CYCLE.

Auteur d’un retour en N1 détonnant en 2023-2024 en atteignant avec le statut de promu les quarts de finale de playoffs contre Tarbes/Lourdes, le club du Vaucluse doit, cette saison, composer avec un groupe complètement remanié. Faute de moyens suffisants, le club de la Cité des Papes est quasiment reparti d’une feuille blanche en laissant partir Nemanja Kovanusic, Bridgewateret et Bourcier qui avaient été les artisans des exploits d’Avignon-Le Pontet. Mais Joachim Duthé, un connaisseur du milieu, qui a pris la succession d’Alexandre Casimiri, a su pallier ces départs. Pour faire face à ce changement d’ampleur, Duthé a d’abord gardé le meneur Rasolonjatovo, fait revenir un ancien de la maison, Maël Poiroux (Prissé/Macon, N2) et recruté le jeune lillois Yahiatene. Avant d’accorder sa confiance à l’arrière-shooteur Rey (ex- Loon Plage et Lyon SO) et à deux valeurs sûres de N1, A. Sy et l’ancien pivot congolais Kayembe (2,05 m). Tout en signant deux joueurs de Tarbes/Lourdes Cece (2,02 m) et Sissoko (2 m) ainsi que l’ancien reciot Meite (2,04 m) de retour dans la troisième division française après une saison en N2. Et malgré cinq départs et un chamboulement sur le banc, l’USAP grâce à ses belles prises déjà rodées à la division

 

SIX DEFAITES POUR UN SEUL SUCCES.

Lors des sept premières journées, Avignon-Le Pontet a enregistré comme l’Etoile six revers pour une seule victoire. Les Vauclusiens se sont inclinés devant Lyon SO (64-96), Besançon (91-85), Metz (81-92), Mulhouse (100-58) et Boulogne (79-76) et Le Havre (58-84) et ont battu Saint-Vallier (100-94).

 

DES STATS SENSIBLEMENT EGALES.

Si on se fie aux statistiques défensives et offensives des deux clubs, le match promet d’être équilibré. L’Etoile et Avignon sont quasiment au même niveau offensif (75,1 points de moyenne par match pour les Ardennais, 74,5 pour les Vauclusiens). Tout comme sur le plan défensif : 89 points encaissés par match pour les Carolos contre 90,8 pts pour les Avignonnais.

 

UN ANCIEN JOURNALISTE COMME COACH.

Successeur d’Alexandre Casimiri, l’ancien journaliste Joachim Duthé débarque dans un club qui depuis son retour en N2 souffre d’un manque de budget. L’ancien journaliste connaît bien la Nationale 1 masculine (NM1) pour avoir travaillé à ce niveau à Bordeaux puis à Challans. Le Signérais a aussi travaillé au centre de formation du Lille Métropole Basket.

 

LA JOURNEE.

Cette huitième levée de la saison sera donc morcelée. Après Etoile/Avignon et Mulhouse/Orchies, ce mercredi soir, quatre rencontres auront lieu vendredi : Saint-Vallier/Berck, Boulogne/Saint-Chamond, Le Havre/Feurs et Besançon/Lyon SO et une autre, samedi : Metz/Loon Plage.

Pascal REMY

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