Rosaire Malonga « ça va finir par le faire »

28 oct. 2024 17:00:00 dans NM1

MVP de la huitième journée de Nationale 1 après son remarquable match contre Avignon-Le Pontet (100-90), la troisième recrue carolo a crevé l’écran en livrant un match remarquable (37 d’évaluation) ponctué par le premier triple double de la saison dans la division. On n’avait plus vu cela depuis le 10 février 2023.

 

Rosaire, mercredi dernier, l’Etoile est parvenue à remporter un second succès et de surcroît contre un concurrent direct dans la course au maintien.

"On sait qu’il est indispensable d’imposer notre loi à domicile et de faire de l’Arena une véritable forteresse. C’est, donc, effectivement une très importante victoire pour nous. Elle nous permet de laisser notre adversaire derrière au classement et de rester à portée de fusil de Metz et Feurs qui se sont inclinés quelques jours plus tard contre Loon (71-88) et au Havre (67-45). Lors de ce succès face à Avignon/Le Pontet, on termine tout de même à 112 à l’évaluation collective, ce qui témoigne de la volonté collective affichée par l’équipe de se maintenir en N1. Devant un public encore nombreux, tous se sont investis pour aller chercher la gagne."

 

Pour ta part, tu as signé un sacré récital avec au final une roche ligne de statistiques en marquant 23 points, en prenant 10 rebonds et en adressant 12 passes décisives à tes partenaires. Soit un triple double, un 36 d’évaluation et un exploit rarissime.

" Sur le coup, je ne m’en suis pas forcément rendu compte même si je me suis senti dans de bonnes dispositions dans tous les domaines du jeu. C’est dans les vestiaires que mes coéquipiers m’ont fait prendre conscience de cette performance. Il y a des soirs comme cela où on coche toutes les cases en étant dans une douce euphorie. J’en suis bien sûr content mais l’essentiel est surtout que l’équipe l’emporte. Mon seul objectif, à l’entame de ce match, c’était de défendre dur du début à la fin du match. Et parfois, il y a des soirées comme celle-là où tout se passe au mieux. Maintenant, il faut que je sois plus régulier dans mes prestations."

 

Le dernier triple-double en N1 remontait à l’exercice 2022-2023. Il avait été réussi le 10 février 2023 par l’Orchésien Joe Burton avec 19 points, 17 rebonds et 10 passes.

"Ce n’est pas quelque chose à la laquelle je prêtais forcément attention mais entrer ainsi dans les annales de la division (rires) me fait tout de même plaisir. Cela restera un des meilleurs souvenirs de ma carrière. Je me rappelle avoir déjà réussi un triple double en Espoirs avec Boulogne mais ce jour-là j’avais aussi perdu 9 ballons."

 

« J’ai réussi la bascule »

 

Etrange semaine, en tout cas, pour toi qui, le vendredi précédent, étais passé à travers à Lyon avec un 0 sur 10 aux tirs longue distance.

"C’est très dur et frustrant de vivre une telle disette. Dans ce cas-là, il faut s’efforcer de vite reprendre confiance et de se remettre au travail afin de régler la mire et positiver à nouveau. J’ai réussi cette bascule en sélectionnant mieux mes tirs et en faisant ainsi beaucoup mieux. Cela m’a permis d’aider beaucoup mieux l’équipe ce qui n’avait pas été le cas contre Lyon SO. J’espère que la réussite sera à nouveau au rendez-vous à Besançon."

 

Revenons au championnat avec ce déplacement à Besançon qui survient après quatre gros échecs à l’extérieur par un écart moyen de 18, 2 points.

"Il faut qu’on arrive une fois pour toute à débloquer notre compteur hors de nos bases. J’espère qu’on va arriver à ce déclic dans le Doubs. C’est un des matches prenables au cours de cette première partie de l’exercice. Et il faut montrer que le travail effectué à l’entraînement porte ses fruits. En tout cas, on va là-bas pour gagner afin de bien préparer un mois de novembre dense et primordial pour la suite de la saison avec pas moins de quatre réceptions programmées à l’Arena d’ici le 30 avec les venues de Berck, Loon, Mulhouse et Boulogne dans les Ardennes et entretemps un court déplacement à Metz, mardi prochain."

 

Comment expliques-tu cette grosse différence de rendement entre ce que l’Etoile produit à domicile et ces revers répétés à l’extérieur ?

"Pour moi qui connais la N1, il est toujours difficile d’obtenir des résultats positifs en déplacement surtout avec notre statut de promu, ce qui donne des ailes à nos hôtes. Mais on est bien décidés à se battre avec nos armes. Ça va finir par le faire."

 

« Cet été, je me suis retrouvé sur le carreau en misant sur la Pro B»

 

C’est ta septième saison en N1 où tu fais figure de joueur référencé. Penses-tu que l’Etoile puisse survivre à ce niveau ?

"Oui, clairement. Je fais confiance au groupe, au coach et à ses assistants. On peut y arriver en restant soudés, en étant plus efficaces dans les moments importants et à condition d’être enfin compétitifs à l’extérieur."

 

Beaucoup d’observateurs ont été surpris de te voir signer à l’Etoile cet été…

"A l’époque, j’ai eu des offres de clubs que j’ai refusées car j’estimais avoir une chance d’évoluer en Pro B mais je n’ai pas suscité d’intérêt à l’étage supérieur. Du coup, la plupart des clubs de N1 avait composé leur effectif et je me suis retrouvé sur le carreau. Et comme Jonathan (Mkamba) m’a incité à venir m’entraîner avec l’Etoile, j’ai effectué toute la préparation et les matches amicaux avec le club ardennais. Après quoi, j’ai dit banco aux dirigeants carolos et repris mon boulot en N1."

 

Quels sont tes meilleurs souvenirs de joueur ?

"Un titre de champion de France de Nationale 1, le seul à ce jour, avec Angers et deux playoffs d’accession en Pro B avec Andrézieux. J’ai souvent eu la chance d’évoluer dans de bons groupes. De toute façon, je me sens bien partout où je passe. Je m’adapte sans problème et je n’ai donc aucun souci."

 

« Disponible pour jouer avec la sélection congolaise »

 

As-tu eu un jour le désir d’être retenu dans la sélection nationale congolaise ?

"Absolument, ça aurait d’ailleurs dû se faire il y a deux ans quand notre fédération a accepté d’organiser le championnat d’Afrique mais elle s’est désistée et a depuis fait l’objet d’une sanction de la part de la FIBA. Depuis, il n’y a plus d’équipe nationale. J’espère que la situation va se décanter positivement à l’avenir. En tout cas, je regrette d’avoir manqué cet évènement qui aurait pu me permettre de défendre les couleurs de mon pays. J’ai tout de même bon espoir d’avoir bientôt une autre chance. Pour moi, cela demeure un rêve…"

 

Et quand on pense que tu aurais pu être footballeur…

"A la base, oui. En fait, je pratiquais les deux sports au départ. Mais j’avais signé ma première licence en benjamin au club de foot de Le Mée. J’étais ailier et je me débrouillais plutôt bien balle au pied avant d’arrêter à cause du froid (rires). C’est pour cette raison que je suis retourné au gymnase où il faisait plus chaud au grand plaisir de l’entraîneur, Christophe Ducrotois. Et je suis alors définitivement devenu basketteur pour évoluer ensuite à Boulogne, Boulazac, Chartres, Gravenchon, Montbrison, Kaysersberg, Andrézieux, Angers et à l’Etoile.

Propos recueillis par Pascal REMY

 

INFOS:

« REUSSIR A EXPORTER CE QU’ON REUSSIT A L’ARENA. »

Après avoir déjà reçu quatre gifles à l’extérieur à Boulogne-sur-Mer (80-64), Andrézieux (84-67), Orchies (83-64) et Lyon (86-65), l’Etoile repart hors de ses bases en se rendant ce mardi soir à Besançon avec l’espoir de ne pas trébucher à cinq reprises hors de ses bases. Jimmy Ploegaerts souhaite voir l’Etoile lancer une série afin de se sortir des bas-fonds du classement.

"Il faut qu’on arrive à enclencher une dynamique en réussissant à exporter ce que l’on est capable de faire à l’Arena surtout que si on parvenait à battre Besançon, on passerait devant cet adversaire. Comme c’était déjà le cas devant Avignon, il y a des rendez-vous à ne pas rater et celui-ci en est un."

 

LE CLUB DU DOUBS DANS LE DUR.

Après une courte défaite au Havre (82-77), Besançon avait signé trois succès consécutifs aux dépens d’Avignon (91-85), Feurs (78-79) et Loon (90-84). Mais depuis le 8 octobre, les Bisontins ont connu quatre revers de rang contre Saint-Chamond (78-64), Orchies (95-98), Berck (81-54) et Lyon SO (80-81). C’est donc une équipe dans le doute que l’Etoile s’apprête à affronter.

 

RETROUVAILLES AVEC IDIRISSA POUYE.

A l’occasion de cette rencontre contre le BesAC, les joueurs carolos qui faisaient partie de l’effectif de la saison passée retrouveront leur ex-partenaire et meneur de jeu, Idrissa Pouye qui effectue un bon début de saison dans le Doubs : 7, 3 points et 3,8 passes décisives.

 

LE POINT : MULHOUSE SE REFAIT LA CERISE.

A l’occasion de la huitième journée, le leader orchésien s’est lourdement incliné à Mulhouse (89-71), boosté par Faulkner et sa dernière recrue, l’international tchèque Sanoura. Du coup, Le Havre, net vainqueur de Feurs (67-45) a repris la pole position en devançant un Boulogne qui ne lâche pas prise après son succès contre Andrézieux (66-52). Saint-Vallier semble avoir trouvé le bon régime de croisière en battant Berck (96-81). Enfin, Metz s’est incliné au Complexe Saint-Symphorien devant Loon (71-88).

 

ATEBA, RENFORT D’AVIGNON-LE PONTET.

Sans club depuis la fin de saison 2023-2024 et son départ de Saint-Vallier, Vincent Ateba a signé à 39 ans son retour en N1 sur le parquet de Charleville-Mézières en marquant 20 points en 27 minutes.  Il devrait sans doute permettre à l’USAP de mieux faire dans cette poule B.

 

LA JOURNEE.

Voici la liste des matches programmés lors de cette neuvième journée : Berck/Mulhouse, Besançon/ETOILE, Feurs/Avignon, Loon/Boulogne, Orchies/Le Havre, Lyon SO/Metz et Saint-Chamond/Saint-Vallier.

Pascal REMY

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