Une moitié de parcours étonnante !

27 nov. 2024 17:45:00 dans NM1

Une moitié de parcours époustouflante et étonnante pour l’Etoile !

 

Promis à un rude apprentissage pour son retour à l’arrache en N1, l’Etoile a impressionné les observateurs et ses propres supporters et partenaires en clôturant la série aller en septième position avec déjà six victoires en poche. Tout cela en proposant un basket attrayant et spectaculaire qui séduit un public de plus en plus nombreux.

En très nette avance sur ses temps de passage, l’Etoile a donc terminé la phase aller de la première partie de saison régulière à une inespérée septième place. Un résultat suffisant à son bonheur quand on sait que cette équipe initialement appelée à suivre une sixième saison en N2 avait construit un groupe susceptible de se mêler à la lutte pour la montée à l’étage supérieure. Mais en juillet, la FFBB en raison de nombreuses défections proposa alors à l’Etoile d’accéder en Nationale 1. Préférant « être dans la place », Luc Torres et Jimmy Ploegaerts ont pris le risque de tenter cette expérience, les amenant un peu plus tard à recruter un unique élément supplémentaire : Rosaire Malonga, joueur référencé en N1. En plus de Nemanja Kovanusic et Johan Clet, enrôlés auparavant pour évoluer en N2 afin d’aider l’Etoile à jouer l’accession.

Ainsi configurée et sans s’être renforcée depuis, la formation ardennaise a donc démarré cet exercice avec l’unique objectif d’assurer son maintien à ce niveau. Pour cela, il lui faudra soit laisser quatre clubs derrière elle lors de la seconde phase du championnat dans la poule basse qui regroupera les sept plus mal classés des poules A et B (*), soit terminer la première phase dans les sept premiers classés pour éviter ce scénario et être ainsi tranquille dès le 14 février prochain. Ce qui constituerait une sacrée gageure…

Une seconde hypothèse qui aurait, en tout cas, paru insensée aux plus fervents supporters carolos à l’orée de la campagne 2024-2025 mais L’Etoile a jusqu’alors fait beaucoup mieux que ce qu’on espérait en clôturant ce cycle aller avec un bilan de six victoires et sept défaites. Bien au-delà des espérances les plus positives. Voilà pour le contexte du moment…

Mais rembobinons le fil de la première moitié de saison:

 

UNE ENTAME LABORIEUSE.

En raison de tout ce que l’on a évoqué ci-dessus, l’Etoile encore estampillée N2 a connu une période d’adaptation particulièrement ardue soldée par cinq défaites consécutives face à Boulogne (84-67), Saint-Vallier (92-104), Saint-Chamond (84-67), Feurs (85-98) et Orchies (83-64). On redoutait alors le pire pour une équipe déjà promise à la relégation par certains observateurs…

 

DES DIFFICULTES RECURRENTES A L’EXTERIEUR.

D’autant que ce difficile prélude s’est conjugué avec une incapacité à s’exprimer hors de ses bases, ce qui a singulièrement compliqué la tâche des basketteurs carolos. Hormis une victoire très importante à Besançon (74-77), l’équipe carolomacérienne a en effet été balayée à Boulogne (84-67), Andrézieux (84-67 encore), Orchies (83-64) et Lyon (86-65) avant de s’incliner d’une courte marge à Metz (86-81). Il faudra bien sûr faire beaucoup mieux lors du cycle retour lors des sept déplacements restant encore au programme.

 

LE DECLIC HAVRAIS.

Le 12 octobre dernier, lors de la sixième journée, en brisant une spirale négative de cinq revers à l’occasion d’un premier exploit contre le leader havrais (89-88), alors invaincu, l’Etoile a véritablement lancé sa saison. A partir de là, les protégés de Jimmy Ploegaerts ont, comme dans un rêve, aligné cinq succès consécutifs à l’Arena et sont parvenus à boucler la phase aller sur six victoires et deux échecs en huit journées.

 

DEUXIEME ATTAQUE, DOUZIEME DEFENSE.

A l’image de la précédente campagne en N2, l’Etoile a brillé sur le plan offensif en inscrivant en moyenne 81,6 points par match. C’est devenu son ADN et le public ardennais qui n’a cessé de venir plus nombreux au fil des matches à l’Arena s’y retrouve amplement et apprécie un jeu débridé et spectaculaire qui lui a valu de vivre des rencontres palpitantes au cours desquelles l’Etoile a atteint deux fois la barre des cent points et marqué dans les autres réceptions entre 83 et 94 points. Deuxième attaque de la poule A derrière Mulhouse (82,9 pts), le club carolo précède le leader havrais (81,07 pts). En contrepartie, l’Etoile, s’est montrée très poreuse en défense en encaissant en moyenne 86,8 points par match. Seuls, Saint-Vallier (88 pts) et Avignon-Le-Pontet (88,3 pts) ont fait pire.

 

ROSAIRE MALONGA, JOUEUR LE PLUS COMPLET.

Joueur polyvalent, le maestro Rosaire Malonga est bien sûr le meilleur élément carolo avec 16,2 d’évaluation par match, devant Kovanusic (13,1), Mkamba (12,9), Courtois (8,8), et l’Ardennais Auburtin (8,5) qui s’avère encore compétitif à ce niveau. A l’heure actuelle, Rosaire s’avère par ailleurs le second passeur de N1 toutes poules confondues derrière le joueur de Tarbes/Lourdes, Marius Chambe (7,4) et aussi le quatrième marqueur à trois points (3,1 tirs réussis par match) des poules A et B du championnat de France de Nationale 1.

 

MARQUEURS.

Rosaire Malonga, l’ultime recrue ardennaise, s’est montrée le meilleur réalisateur de l’Etoile avec 14,7 points. Il devance ses coéquipiers Nemenja Kovanusic (13,4 pts), son pote Jonathan Mkamba (11,3 pts), Martin Courtois (8,2 pts) et Pierre-Baptiste Kieger (8 pts).

 

REBONDEURS.

Malgré une taille considérée moyenne dans la raquette (1,94 m tout de même), le capitaine carolo Jonathan Mkamba est celui qui a pris le plus de ballons sous les deux panneaux avec 5,9 prises devant Nemanja Kovanusic (5,5). Rosaire Malonga est encore efficace dans ce domaine (4,4 rebonds) tout comme Alexis Auburtin (4,2 pts).

 

PASSEURS.

Altruiste, Rosaire Malonga a excellé dans son rôle de meneur de jeu et même s’il lui arrive de perdre quelques ballons en s’enflammant lors des périodes d’euphorie, le franco-congolais a délivré 6,6 passes décisives par rencontre. Derrière lui, on trouve Lucas Depaix (2,2 assists), Martin Courtois (1,9) et Mkamba (1,8). A noter que l’Etoile est d’ailleurs une des formations qui totalise le plus de passes décisives.

 

TEMPS DE JEU.

Les deux joueurs les plus utilisés par Jimmy Ploegaerts et cela ne surprendra personne sont Rosaire Malonga (un peu plus de 30 minutes) et Jonathan Mkamba (29 minutes). Ensuite, Kovanusic et Clet (21 minutes chacun), Auburtin (19 minutes), Davidson et Courtois (17 minutes), Kieger (13 minutes), Boyer et Depaix (12 minutes) se sont partagés un temps de jeu largement partagé entre les dix éléments composant le groupe. On sait que Jimmy Ploegaerts prône l’alternance en impliquant tout son groupe, ce qui favorise ce turnover.

 

LE TRIPLE DOUBLE DE ROSAIRE.

Lors de la réception d’Avignon-Le Pontet clôturée par une victoire primordiale de l’Etoile (100-90), Rosaire Malonga au terme d’un match XXL s’est offert une gourmandise en signant le premier triple double en Nationale 1 depuis février 2023 et un précédent record signé par Joe Burton. Ce soir-là, la dernière recrue carolo a compilé en 35 minutes de jeu 23 points à 8/13, gobé 10 rebonds, livré 12 passes décisives et réussi 2 interceptions pour un 36 d’évaluation. On n’osera tout de même pas lui reprocher ses cinq balles perdues au cours de match magique pour lui. Aucune performance de ce type n’avait été réalisé au cours de la campagne 2023-2024.

 

LA SURPRISE COURTOIS.

Arrivé dans les Ardennes alors qu’il évoluait à Boulogne en N3, le natif d’Outreau après quatre saisons en N2 avec l’Etoile a constitué la bonne surprise de la première moitié d’exercice du club ardennais en N1. Il a largement contribué au surprenant parcours des Carolos en marquant en moyenne 8,2 pts (avec un 54, 4 % à trois points) en dix-huit minutes de jeu. C’est ce qu’on appelle une excellente rotation. Martin a en tout cas fait mieux que dépanner.

Pascal REMY

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